Ségur du numérique en santé et LGO : de nouvelles fonctionnalités se profilent

Aujourd’hui, 7 000 officines disposent d’un logiciel de gestion officinal (LGO) répondant aux exigences du Ségur du numérique. « Nous allons continuer d’accompagner les éditeurs jusqu’au 20 septembre, date à laquelle toutes les installations devront être terminées pour pouvoir bénéficier du parcours de financement », a rappelé Xavier Vitry. A ce jour, huit LGO sont référencés Ségur : ActiPharm, LEO, LGPI, Pharmaland, PharmaVitale, Smart RX, Visiopharm et Winpharma. Trois sont en cours de référencement, mais hors parcours de financement. « A la fin de l’année, la totalité des éditeurs du marché seront référencés », a assuré le directeur de projet de la DNS.

Montée en puissance

Pour rappel, la vague 1 avait pour objectif d’alimenter Mon espace santé avec les notes de vaccination, les bilans partagés de médication (BPM) ou les compte rendus d’entretiens pharmaceutiques. « Ces fonctionnalités sont désormais opérationnelles, et en mai dernier, 1 500 notes de vaccination ont été poussées vers l’espace santé des patients. C’est un début, mais cela commence à monter en puissance », a confié Xavier Vitry.

Les pharmaciens qui disposent d’ores et déjà d’une version Ségur de leur LGO ont vu apparaître de nouvelles fonctionnalités. « Il y a d’abord le lien contextuel sur la fiche du patient qui permet d’aller directement sur son dossier médical partagé (DMP). La fonctionnalité n’est pas très ergonomique, car cela suppose de sortir du LGO. Mais c’est une première étape qui permet d’accéder facilement à la prescription, à condition d’être connecté via Pro santé connect. Depuis le 25 mai, les pharmaciens peuvent également recevoir, via la messagerie sécurisée d’organisation, les ordonnances des 8,6 millions de personnes ayant activé Mon espace santé. »

Deuxième vague

Le périmètre fonctionnel de la vague 2 n’est pas encore totalement défini. Il fait l’objet de discussions avec les représentants de la profession et les éditeurs de LGO. « On peut toutefois annoncer que de nouvelles fonctionnalités vont être intégrées puisqu’elles font partie du socle du Ségur du numérique en santé. Le DMP sera ainsi consultable depuis le LGO, qui sera en capacité de récupérer un certain nombre de documents, avec la possibilité de paramétrer, patient par patient, les documents que le pharmacien veut afficher en priorité », a annoncé Xavier Vitry. La messagerie sécurisée de santé sera, elle, interopérable en flux entrant directement dans le LGO, indépendamment du fournisseur de messagerie.

La vague 2 comportera aussi un volet sécurité informatique important. « Pour pouvoir consulter le DMP d’un patient, chaque professionnel de santé doit être identifié de façon nominative, a rappelé Xavier Vitry. Nous allons donc intégrer les préparateurs en pharmacie dans le répertoire des professionnels intervenants dans le champ de la santé afin de les doter d’une identité numérique et d’une carte e-CPS. Nous réfléchissons également à un moyen ergonomique de pouvoir déverrouiller un poste de travail de manière fluide pour que pharmaciens et préparateurs n’aient pas à s’identifier cent fois par jour, à chaque fois qu’ils changent de poste. Nous aimerions enfin pousser les notes de dépistage, comme nous l’avons déjà fait pour la vaccination dans la vague 1, a ajouté Xavier Vitry. L’objectif étant, en cas de nouvelle pandémie ou de campagne de dépistage massif, de ne plus avoir à sortir du LGO pour les transmettre. »