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Quatre plateformes au banc d’essai
Envie de vous lancer dans la vente de médicaments et de parapharmacie sur internet, sans trop investir, voici quatre exemples de plateformes spécialisées.
Ils s’appellent Doctipharma, myWebPharma, Mesoigner.fr et Pharmarket. Soit quatre plateformes « clés en main » pour accompagner les pharmaciens désireux de se lancer dans la vente de médicaments et de produits de parapharmacie sur Internet. Premier constat, les stratégies déployées sont sensiblement différentes. Quand Mesoigner.fr, créé par un officinal, et myWebPharma (Orange healthcare) se positionnent comme des éditeurs spécialisés dans la création de sites e-commerce pour les pharmacies, Doctipharma (Lagardère) et Pharmarket (Cofisanté) jouent, eux, à des degrés divers, la carte de la mutualisation. Ainsi, ils ne proposent pas aux pharmaciens d’avoir une adresse Internet au nom de leur officine, contrairement à leurs deux autres concurrents.
Sur Doctipharma, les achats se font sur la plateforme mutualisée ou sur le site de la pharmacie que l’internaute a choisie sur une carte de France. Chez Pharmarket, la logique de la mutualisation est poussée plus loin puisque les sites des officines sont simplement des vitrines de présentation. Tous les achats s’effectuent via la plateforme mutualisée et sont adressés à la pharmacie la plus proche. Les prix de vente des produits sont également les mêmes pour toutes les officines, alors que les autres éditeurs laissent, eux, les pharmaciens décider de la politique de tarifs qu’ils souhaitent appliquer.
CÔTÉ services
En matière de design, Doctipharma, Pharmarket et myWebPharma ont adopté des interfaces qui reprennent les codes du e-commerce. C’est moins le cas chez Mesoigner.fr, où les pages d’accueil des sites d’officine mettent en avant un diaporama avec des photos de la pharmacie, mais pas de produits en promotion ou de nouveautés. Il faut donc cliquer sur les menus en haut de page pour accéder aux produits. Si l’on compare cette fois les fonctionnalités des boutiques, tous les acteurs proposent un moteur de recherche pour accéder aux produits, des fiches produits illustrées avec une image, la gestion de promotions, de ventes croisées… En matière d’hébergement, toutes les plateformes incluent les agréments ARS et Hébergement des données de santé. Des données qui sont par ailleurs cryptées, les sites étant, en « https », protocole qui garantit la confidentialité et l’intégrité des informations transmises par l’internaute.
CÔTÉ marketing
myWebPharma et Pharmarket semblent posséder l’offre la plus complète avec des newsletters, un programme de fidélité, du parrainage, la fourniture de statistiques, ainsi que la soumission des sites au comparateur de prix. MyWebpharma est par ailleurs le seul à proposer l’envoi de SMS marketing alors que Pharmarket se distingue avec du conseil en ligne via un chat. Pharmarket se différencie aussi en prenant en charge la gestion de l’ensemble des contenus qui transitent sur ces outils marketing. Ainsi, Pharmarket gère les promotions, la mise en avant des meilleures ventes ou la gestion des ventes croisées ou subjectives.
Dernier critère important : le modèle économique. Quand Mesoigner.fr et myWebPharma commercialisent exclusivement des abonnements mensuels, Doctipharma inclut à l’abonnement une commission de 12 % sur tous les produits vendus en parapharmacie. De son côté, Pharmarket mise tous sur les commissions en prélevant 10 % du prix de vente HT sur chaque produit vendu sur sa plateforme.
ON EN PARLE
→ OBSERVANCE
La méthode Pill’Up
Pour le patient âgé ou poly-médicamenté, Electronic Alliance a développé Pill’Up, un système de boutons lumineux adhésifs synchronisés avec une application mobile, qui l’assiste dans sa prise de médicaments. Le pharmacien ou le patient colle un bouton sur chaque boîte de médicament, et programme l’appli en se fondant sur l’ordonnance. Au moment de la prise, le bouton « connecté » s’allume, affichant une image du packaging concerné, avec dose et heure de la prochaine prise. Le patient doit ensuite appuyer sur le bouton pour l’éteindre et signifier à l’appli que le médicament a été pris. En cas d’oubli, le smarphone sonne pour rappeler au patient son devoir… Pill’Up sera vendu en pharmacie courant 2015. L’appli est en téléchargement gratuit sous Androïd et Windows Phone.
Y.R.
KINÉ CONNECTÉ
Le Bluetens est un électrostimulateur de poche fourni avec des électrodes. Il est piloté par une appli d’une centaine de programmes de massages tonifiants ou relaxants et de renforcements musculaires. Le Bluetens est vendu sur Internet au prix de 149 €. L’appli est disponible en téléchargement gratuit sur l’Apple Store et Google Play.
Y.R.
1,3 MILLION, C’EST LE NOMBRE DE PERSONNES QUI POURRAIENT ÊTRE SAUVÉES D’ICI 2020 GRÂCE AUX OBJETS CONNECTÉS DE SANTÉ.
Y.R.
D’après une étude réalisée par la société suisse Soreon Research.
L’APPLI DU MOIS
Développée par Sanofi-Aventis, Arthmouv s’adresse aux patients souffrant d’arthrose du genou. Cette application leur permet, grâce à un questionnaire, d’évaluer le niveau de douleur et de suivre son évolution dans le temps. Les rapports de suivi générés en PDF peuvent être transmis automatiquement au médecin. Arthmouv propose également toute une série d’exercices physiques recommandés aux patients souffrant de gonarthrose, avec là encore la possibilité d’enregistrer les résultats des exercices réalisés dans l’application. Arthmouv s’est vu décerner le prix de l’application mobile de santé de suivi lors des derniers Trophées de la santé mobile. Elle est disponible en téléchargement gratuit sur l’App Store et Google Play.
Y.R.
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