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Plateformes et IA au service des missions officinales
De la digitalisation des entretiens pharmaceutique à la proposition d’alternatives thérapeutiques, en passant par l’analyse pharmaceutique avec l’appui de l’intelligence artificielle, différentes solutions hors logiciels d’officine sont proposées pour accompagner la mise en place des missions dans les pharmacies.
En pointe sur les missions d’accompagnements depuis 2013, la plateforme meSoigner.fr et, ensuite, Observia également ont digitalisé les séquences des entretiens pharmaceutiques avec un double objectif : automatiser les tâches de rédaction et de secrétariat, d’une part, et cadrer les rendez-vous pour mener des entretiens efficaces et de plus courte durée, d’autre part. « Notre solution a fait passer les entretiens de 1 heure à 20 minutes environ », indique Xavier Mosnier-Thoumas, cofondateur de meSoigner.fr et titulaire de la pharmacie Corbiac à Saint-Médard-en-Jalles (Gironde). Les documents sont automatiquement édités en amont et à l’issue des entretiens, réexploitables et transmissibles tels quels dans le dossier médical partagé, au médecin traitant et archivés au format requis pour l’Assurance maladie. De son côté, Observia précise avoir particulièrement travaillé sur la fluidité et la dimension ludique des questionnaires. Pour le suivi, meSoigner.fr appose un QR Code sur la carte Vitale à flasher au comptoir. Un code couleur s’affiche, qui reprend l’avancée du suivi des entretiens. « Vert, c’est bon. Orange, il y a quelque chose à mener. Rouge, on est en retard », énumère le cofondateur de la société.
Lecture et analyse d’ordonnance
Côté intelligence artificielle (IA), des solutions ont été développées pour fluidifier le traitement des ordonnances. A l’instar de Phealing, avec lecture et appui à l’analyse pharmaceutique au comptoir en moins de trois secondes lors de la numérisation. Et ce même pour les prescriptions manuscrites. Grâce à une analyse légale et réglementaire, l’algorithme aide aussi à détecter celles qui seraient falsifiées. Techniquement, la précision de la lecture fera la différence parmi les solutions proposées. « Toutes réussissent à lire le nom des médicaments. En revanche, parvenir à lire jusqu’à la posologie est une autre affaire. Certaines n’y arrivent pas. D’autres le feront mais seront exactes à 60 % ou à 80 % », prévient Thibault Ozenne, fondateur de Phealing. Après la lecture vient l’analyse de l’ordonnance. « Déjà déployé à l’hôpital, notre module d’analyse pharmaceutique est multicritère et multisources, indique Goulven de Pontbriand, chargé du marketing chez Posos. Il ne se limite pas aux interactions mais porte aussi sur les contre-indications spécifiques aux patients, en ciblant des alertes sur les personnes âgées, les femmes enceintes, les diabétiques… Le pharmacien a juste à cocher ces critères pour avoir les alertes correspondantes. Il est aussi multisources car nous avons développé notre propre base de données médicamenteuses, certifiée par la Haute Autorité de santé début 2024, qui croise plus de 220 autres sources ».
Des propositions d’alternatives thérapeutiques
Dans un contexte marqué par les difficultés d’approvisionnements, les propositions d’alternatives thérapeutiques formulées par les IA se révèlent également d’utiles auxiliaires. « Notre module permet aux pharmaciens de trouver d’autres molécules pour une indication donnée qu’il pourra ensuite suggérer au médecin traitant. L’officine aura ainsi une solution pour son patient mais sera aussi force de proposition face au prescripteur », poursuit Goulven de Pontbriand. La proposition d’alternative thérapeutique sera d’autant plus qualitative qu’elle comportera une variété de critères tels que le profil du patient (poids, âge, etc.), son état de santé (notamment sa fonction rénale et hépatique), ses traitements, ses effets indésirables et contre-indications.

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