- Accueil ›
- Business ›
- Numérique ›
- Digitalisation ›
- Messagerie sécurisée : surveillez votre boîte aux lettres

© Getty Images/iStockphoto
Messagerie sécurisée : surveillez votre boîte aux lettres
Depuis lundi 22 mai, les 8,6 millions de Français ayant activé leur compte sur Mon espace santé peuvent envoyer des mails sécurisés à la pharmacie de leur choix (ou presque). Mode d’emploi.
« Cette fonctionnalité permet des échanges sécurisés entre la pharmacie et le patient qui dispose d’une adresse de messagerie sécurisée. La mise en service de ce canal d’échanges doit mettre fin à l’envoi de mail à une adresse non sécurisée affichée sur le comptoir », souligne Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutique de France (FSPF), lors d’une conférence de presse le 23 mai.
En pratique, cette fonctionnalité est accessible dès que la pharmacie est équipée d’un logiciel Ségur, ce qui sera le cas de l’ensemble des officines à la fin septembre, selon le représentant syndical.
Le patient doit se rendre dans son application Mon espace santé ou sur le site internet. Il a alors accès à sa messagerie sécurisée dont l’adresse est composée des 13 chiffres de son numéro de sécurité sociale. Lors du choix du destinataire, il peut choisir la pharmacie avec laquelle il souhaite échanger, à condition que la pharmacie lui ait délivré au moins une fois un traitement remboursé par l’Assurance maladie dans l’année écoulée. « Contrairement aux autres professionnels de santé, nous avons fait le choix d’un contact direct avec le patient. Le patient doit en effet attendre l’autorisation de son médecin pour pouvoir lui envoyer un mail », se félicite Philippe Besset.
Cet échange peut être une question, l’envoi d’une ordonnance en format photo ou via son dossier médical partagé, une commande de produits de parapharmacie… Le pharmacien reçoit alors une alerte sur son poste. En cliquant dessus, il accède au mail du patient qui est identifié via sa fiche patient. « Le logiciel métier rassemble la fiche patient propre à l’officine et l’adresse de messagerie sécurisée », ajoute Philippe Besset.
Les innovations ne vont pas s’arrêter là. « Demain, le nouveau dossier pharmaceutique (DP) sera connecté au logiciel métier. Le nom des pharmacies ayant délivré une prescription au patient sera inscrit en clair. Nous allons alors réellement travailler en réseau et lutter contre le nomadisme de certains patients », conclut-il. Une prochaine mise à jour permettra également aux pharmaciens de délivrer des produits de santé sur présentation d’une ordonnance numérique. Cette évolution sécurisera la dispensation.
- L’IA au service des pharmaciens : un levier contre la fraude aux ordonnances ?
- « Non, monsieur Leclerc, les pharmaciens ne sont pas des nuls ! »
- Ménopause : un tabou qui tombe, un marché qui s’envole
- Carte Vitale numérique : déploiement au vert, fraudes au rouge
- Ordonnances numériques : vous pouvez certainement les traiter mais ne le savez pas
- Nouvelles missions : l’offre et la demande sont au rendez-vous
- Rapport de l’Igas : le DPC est (sans doute) mort, vive la certification !
- Biosimilaires : vers un taux de remise à 30 % ?
- Aggravation des tensions sur Pegasys : nouvelles règles de dispensation mises en place
- [VIDÉO] Régulation de l’installation des médecins, un poisson d’avril ?

