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Les SSII positivent

Publié le 3 novembre 2001
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Les sociétés de services et d’ingénierie en informatique soulignent les aspects positifs de SESAM-Vitale : gain de temps, amélioration de la trésorerie, sécurisation des télétransmissions, prise en charge des patients sur toute la France… Un sentiment tranchant avec celui des utilisateurs.

Si l’heure du bilan n’a pas encore sonné pour SESAM-Vitale, le parc officinal n’étant globalement équipé qu’à 40 % et l’achèvement des installations seulement prévu pour la fin du premier semestre 2002, nous avons tout de même demandé aux SSII de tirer leurs premières conclusions. Et elles sont plutôt positives si l’on en croit Joël Azoulay, de Data Conseil, Bénédicte Dekeister, d’Every’s, Alain Malot, de Caduciel, Christian Armando, d’Alliadis, ou encore William Le Bellego, de Pharmagest Interactive.

Les pharmaciens non encore installés restent toutefois méfiants et expriment en particulier leur crainte que toutes les caisses primaires et les mutuelles ne soient pas opérationnelles pour SESAM-Vitale. Certains s’interrogent également sur le respect des délais de paiement annoncés et le surcoût éventuellement généré par un investissement matériel ou logiciel. Sur ce point, les SSII n’ont guère apporté de commentaires…

Par ailleurs, Everys note l’appréhension face à la nécessité de prendre et surtout de faire prendre à l’équipe de nouvelles habitudes de travail : utilisation des lecteurs, pas d’impression, télétransmission via Internet… Autre souci : la gestion des clients n’ayant pas mis à jour leur carte Vitale.

Une partie de ces craintes peut être levée lors des formations organisées par les sociétés informatiques, où les pharmaciens peuvent être conseillés pour l’ouverture d’une boîte aux lettres auprès du RSS, la commande de CPS, la mise en conformité du fichier organismes… Ils peuvent même profiter des conseils des agents délégués par les CPAM, comme c’est le cas chez Alliadis. « C’est un moyen de sécuriser le pharmacien et de lui faire accepter ce changement qui le rend encore plus dépendant de son informatique et tend indubitablement à augmenter la part de tiers payant, donc le risque, de déstabiliser sa trésorerie en cas de dysfonctionnement », estime Joël Azoulay.

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« La démarche semble plus facile pour les pharmacies de centre-ville ou de centre commercial qui perçoivent mieux l’utilité de la carte Vitale dans le traitement des dossiers des patients de passage, que pour les officines rurales au sein desquelles la pression sur les patients fidélisés, pour les inciter à apporter leur carte Vitale, est vécue comme une contrainte », indique Alain Malot. Pourtant, Christian Armando assure que s’équiper très précocement a toujours eu un impact positif sur la clientèle des pharmacies équipées par Alliadis. « Après l’installation, les pharmaciens sont plutôt satisfaits voire très satisfaits, confirme Bénédicte Dekeister. D’ailleurs, aucun de nos clients n’a exprimé la volonté de revenir à l’ancien système ». Une opinion partagée par Christian Armando, qui se fait l’écho de ses clients : « Les pharmaciens apprécient tout particulièrement la possibilité qui leur est faite de traiter des dossiers hors secteur. » De son côté, William Le Bellego constate que ses clients pharmaciens atteignent rapidement le seuil des 80 % de FSE sécurisées.

Joël Azoulay soulève toutefois les problèmes liés au RSS qui s’avère très fréquenté et donc saturé à certaines heures. Et le haut débit est encore largement inconnu des pharmaciens. Les titulaires se plaignent aussi des risques de confusion entre l’euro et le franc lors du remboursement par certaines mutuelles, des délais de paiement qui outrepassent parfois largement les quatre jours prévus et des cas de rejets injustifiés.

Pourtant, selon Everys, il y aurait peu de rejets par rapport à la norme B2 car les données utilisées sont celles de la carte SESAM-Vitale. « Nos clients nous font part de gains importants en trésorerie après leur passage en SESAM-Vitale », poursuit Bénédicte Dekeister. William Le Bellego signale des problèmes persistants de rapprochements bancaires qui, selon lui, devraient être résolus courant 2002 grâce à la mise en place d’une concertation avec les concentrateurs et les banquiers.

Les SSII se veulent rassurantes, même si, comme chez Data Conseil, on a dû doubler les effectifs de la hot line, « pour des problèmes qui ne relèvent pas de la SSII comme les rejets, les échecs de télétransmission, les ajustements liés au recours à certains organismes intermédiaires, comme le CPO de Rennes ou le Crédit mutuel d’Alsace, qui ont leur propre protocole, leur propre fournisseur d’accès, voire leurs bugs ! ».

Les atouts des logiciels agréés 1.31

Edition de bordereaux récapitulatifs.

Consultation de la liste d’opposition des cartes Vitales volées ou perdues.

Possibilité de lire intégralement les périodes de droits inscrits sur la carte Vitale (pour le 100 % ou pour la durée d’un contrat d’assurance complémentaire).

Possibilité de créer une FSE même si la date de fin de droits (de base) initialement indiquée à l’assuré est dépassée (avec la CMU, l’ouverture des droits n’est plus une condition d’accès aux soins).

Acceptation des cartes même si la date du droit à l’exonération du ticket modérateur est dépassée.

Possibilité de rédiger une FSE en euros.

Possibilité de créer une FSE pour les actes effectués dans le cadre :

– de la maternité,

– des accidents du travail.

Alignement sur le régime général des taux de remboursement du régime des professions indépendantes.

Prise en compte des assurés de l’Assemblée et du Sénat.

Attention ! Si vous faites évoluer votre logiciel vers la version 2001 sans faire évoluer votre lecteur de cartes, votre équipement fonctionnera mais vous ne pourrez pas bénéficier des avantages que nous avons signalés par un panneau . Inversement, si vous avez un lecteur de version récente et un logiciel version 1.20b, votre équipement ne fonctionnera pas !