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Empreinte digitale

Publié le 15 avril 2023
Par Laurent Lefort
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Une pharmacie 3.0 pour répondre aux défis de la désertification médicale et du vieillissement, telle est la proposition du livre blanc publié le 11 avril par le collectif Proximité e-Santé. Ce document livre un constat de départ qui n’est que le reflet du discours ambiant : profession moins attractive pour les jeunes, temps administratif trop chronophage. Tout en (re)formulant ce qui s’apparente à la fois à un besoin et à une envie : faire en sorte que la pharmacie devienne la véritable porte d’entrée du système de santé. Il y a évidemment les nouvelles missions pour cela. Le collectif souligne au passage que si les honoraires versés aux pharmaciens ne représentent que 10 % du chiffre d’affaires, ils assurent 60 % des bénéfices. Mais de moyens, il est question autrement dans ce livre blanc. Plus spécifiquement de moyens à octroyer pour développer des outils digitaux. Car ces outils digitaux, dont le but est à la fois de simplifier la résolution des tâches quotidiennes et de gagner du temps, peuvent s’avérer complexes – l’interopérabilité des systèmes en est la démonstration flagrante –  avec une « sécurisation toujours plus importante et coûteuse ». Ce qui justifie, « à l’heure où les autorités ne vont pas manquer d’en demander toujours plus aux officines […], de leur donner les moyens de se former et de s’équiper d’outils digitaux à la hauteur des enjeux et risques ». Il s’agit là d’un réel effort à consentir en matière d’investissement humain. Selon les auteurs de l’ouvrage, un outil numérique demande en moyenne une journée de formation pour être maîtrisé sur le bout des doigts. Pour faire du digital le levier de croissance promis, il ne fait plus aucun doute qu’il faudra mettre la main à la pâte.

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