Cybersécurité : protéger ses données est urgent

« Pour prévenir les intrusions sur le réseau de la pharmacie, mieux vaut éviter les connexions grand public, comme celles proposées par les opérateurs Orange ou Free », d’après Damien Maringer, le directeur technique de Pharmagest et du groupe Equasens. « Il faut privilégier une connexion professionnelle qui garantit une adresse IP privée, conseille-t-il. Avec notre offre Offisecure, toutes les données transitent via la ligne fibre ou ADSL de la pharmacie et arrivent directement dans le cœur de notre réseau. Il est également utile de prévoir un Virtual private network (VPN) pour que les flux métiers, comme les feuilles de soins électroniques (FSE) ne transitent pas en clair sur Internet avant d’arriver sur les serveurs de l’organisme concentrateur technique (OCT). »

Se protéger des menaces

Pour compléter le dispositif, la pharmacie doit s’équiper d’une solution antivirus performante. « Cette dernière doit intégrer, un antivirus intelligent qui détecte, neutralise et élimine les virus, les logiciels espions et les chevaux de Troie, mais aussi un antispam pour empêcher les courriers indésirables d’accéder aux boîtes mails, et un anti-spyware qui scanne et supprime les logiciels publicitaires et les logiciels espions », détaille Sébastien Ropert, le directeur général de Winpharma qui équipe plusieurs dizaines de milliers de postes avec winProtection. « Il est également conseillé de mettre en place un VPN dans les officines où l’équipe a l’habitude de se connecter au LGO en dehors des murs de la pharmacie, ajoute Damien Maringer. Grâce à une double authentification login/mot de passe et code unique, vous avez la certitude que la personne en train de se connecter en dehors du réseau de la pharmacie appartient bien à votre équipe. »

La sauvergarde : plus vitale que jamais

Pour protéger le serveur hébergeant le LGO, une solution de sauvegarde doit impérativement être mise en place. « Grâce à notre logiciel winSauvegarde, l’intégralité des données de l’officine est sauvegardée et cryptée automatiquement, et en temps réel, sur un serveur à distance agréé HAS (Haute Autorité de santé), précise Sébastien Ropert. La pharmacie est ainsi protégée contre tout incident majeur (incendie, inondation, vol…), à tout moment, les postes pouvant être réinstallés avec des données à jour. » Afin d’éviter les intrusions sur le LGO, Pharmagest a de son côté mis en place un dispositif de protection spécifique. « Désormais, la seule application qui peut se connecter à la base de données du serveur, c’est LGPI ! Et lorsque nos clients nous demandent d’ouvrir l’accès de la base à un partenaire, nous mettons alors en place une API (interface de programmation d’application) et on sécurise la connexion à travers une double authentification login/password et certificat », précise Damien Maringer qui recommande également de ne jamais donner d’accès administrateur au LGO sur les postes au comptoir afin d’éviter l’installation de logiciels malveillants.