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Bon niveau général

Publié le 1 juillet 2003
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Force est de constater que tous les logiciels étudiés sont aujourd’hui capables d’apporter au pharmacien l’essentiel pour une gestion satisfaisante de l’exercice officinal. Cependant, malgré cette apparente qualité, nos logiciels ont peu évolué depuis trois ans à cause du raz de marée SESAM- Vitale qui a monopolisé toutes les énergies.

Les différentes approches des grandes fonctions logicielles testées sont réalisées de façon plus ou moins heureuse selon les goûts et attentes des utilisateurs. Néanmoins il n’existe plus de situation vraiment pénalisante pour le pharmacien due à un défaut de développement. A noter toutefois que plus le logiciel est ancien, plus les informations sont dispersées, ce qui finit par nuire à notre utilisation quotidienne.

Aujourd’hui, il est temps que les éditeurs proposent de nouveaux services afin de répondre à l’évolution permanente de notre profession. Comme par exemple :

– Faciliter la fin d’exercice et la transmission des informations au comptable.

– Améliorer la gestion globale des stocks et la traçabilité des commandes.

– Permettre une surveillance plus rapide et plus facile des virements bancaires du tiers payant.

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– Permettre la traçabilité des actes pharmaceutiques.

– Disposer, en une seule manipulation au jour de clôture de l’exercice, des informations spécifiques utiles à l’établissement du bilan.

– Approfondir les comparaisons par familles de produits lors des commandes.

– Pouvoir consulter un historique des mouvements des articles commandés (date, quantité, montant, fournisseur, non reçus ou renvoyés.)

– Améliorer la performance des sauvegardes, surtout pour Unix, afin de diminuer la durée d’enregistrement tout en augmentant l’inaltérabilité du support.

– Généraliser le rapprochement bancaire automatisé tout en améliorant les conditions de règlement par les organismes sociaux.

Traçabilité des actes pharmaceutiques

– Développer les relations entre l’officine et les services extérieurs (banques de données, informations fournisseurs, approvisionnement…) via Internet. A ce propos, le prestataire informatique doit être au service des exigences du métier de pharmacien tout en le laissant libre de profiter ou non de ces services.

– La traçabilité informatique des actes pharmaceutiques permettrait à notre profession de quantifier l’importance de ses interventions face à une ordonnance. Nous obtiendrions ainsi une évaluation de notre travail de prévention, base de négociation éventuelle avec les pouvoirs publics et les organismes sociaux.

En conclusion, nous tenons à remercier les SSII qui ont accepté de participer à ce comparatif et pris le risque de la transparence. Une attitude courageuse qui ne peut que constituer un bénéfice pour leurs clients : chacun pouvant ainsi se situer dans l’environnement global des logiciels de pharmacie existants et dans l’échelle d’évolution de son propre logiciel.

Nous avons constaté sur le fond une uniformisation des logiciels, en particulier pour le module de vente, conséquence du cahier des charges SESAM-Vitale. Passer d’un logiciel à l’autre ne nous a donc pas posé de problèmes majeurs. Aussi, n’hésitez plus à franchir la barrière que peut représenter le blocage psychologique d’un changement éventuel de logiciel.

Compte tenu du caractère incontournable de l’informatique, le pharmacien ne devrait pas accepter une autre attitude que celle de partenaire gagnant-gagnant avec les prestataires et sanctionner ceux dont on pressent bien que le manque de considération et la perte de liberté à son égard prend le pas dans leur état d’esprit.

Nous avons ressenti une différence d’écoute et de dialogue entre les grosses SSII et les structures plus modestes vis à vis de nos remarques et suggestions, ce qui laisserait supposer une démarche analogue envers leurs clients.