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© Getty Images
Asafo : quelles sont les améliorations prévues ?
Le Comité paritaire national des programmes d’actions (CPN-PA) a été l’occasion, jeudi dernier, de faire le point sur le dispositif Asafo. Lancé en août, cet outil permet de consulter la liste des ordonnances frauduleuses et de déclarer une ordonnance soupçonnée d’être fausse. Il a déjà permis de détecter 1 462 ordonnances falsifiées.
Entre 3 000 et 8 000 connexions enregistrées
« Au total, 2 900 ordonnances ont été déposées sur Asafo par les pharmaciens, mais seule la moitié ont été confirmées comme fausses par l’Assurance Maladie. La grande majorité d’entre elles concernent le diabète, avec les analogues de la GLP-1, les bandelettes, les antalgiques et les psychotropes », précise Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (USPO).
Chaque semaine, entre 3 000 et 8 000 connexions sont enregistrées : « Certaines pharmacies se connectent plusieurs fois. Par exemple, durant la semaine du 4 au 8 novembre, 2 300 officines se sont connectées pour 6 400 connexions », explique le responsable syndicale. Les pharmacies ayant déjà pris l’habitude d’utiliser Asafo le font désormais régulièrement.
Cependant, plusieurs problèmes réduisant l’efficacité du dispositif ont été soulevés ces dernières semaines.
Un contrôle renforcé
Une première phase d’évolution est prévue pour janvier prochain. « Nous aurons désormais la possibilité de lancer une recherche avec le numéro de Sécurité sociale du patient. Ce sera bien plus simple. Par ailleurs, dès le dépôt d’une ordonnance soupçonnée d’être frauduleuse, un mail sera automatiquement envoyé au médecin prescripteur afin qu’il puisse l’authentifier. Il pourra le faire directement sur Asafo, ce qui devrait permettre de réduire les délais actuels », ajoute Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Actuellement, de nombreux pharmaciens rapportent des retours sur l’authenticité des ordonnances dans un délai de trois à quatre semaines, rendant le dispositif peu efficace.
Double vérification du caractère frauduleux
En 2025, une deuxième évolution permettra aux officines de signaler si un professionnel de santé a déjà été contacté pour authentification, et s’il a confirmé ou non le caractère frauduleux de l’ordonnance. « Ces évolutions vont dans le bon sens, mais il faut aller plus loin », souligne Pierre-Olivier Variot. « Par exemple, nous recevons régulièrement des mails des agences régionales de santé alertant sur tel ou tel patient se procurant des médicaments de façon frauduleuse — une information confirmée par les médecins. Pourquoi ne pas imaginer que ces informations soient également intégrées sur Asafo ? »
Une autre suggestion consiste à intégrer un signalement du fraudeur dans le téléservice Acquisition des droits intégrés (ADRi). Un pop-up pourrait s’afficher directement sur les ordinateurs des pharmaciens pour alerter qu’un patient a déjà fraudé. Cela renforcerait la vigilance.
Incitations et alternatives
Ces pistes pourraient redorer l’image d’Asafo. Pour l’heure, certains pharmaciens, découragés par la complexité et la lenteur du dispositif, ont créé des groupes WhatsApp sur des secteurs géographiques spécifiques pour échanger des informations rapidement. Les solutions alternatives comme Ordosafe et Phealing gagnent aussi en popularité.
Pour encourager l’usage d’Asafo, l’État propose une prime sous forme de rémunération sur objectif de santé publique (Rosp) de 100 € en janvier prochain, à condition de s’être connecté au moins quatre fois avant fin décembre.
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