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Publié le 28 juin 2008
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On n’a pas attendu 2008 pour monter sur la première marche du podium. L’an dernier, les pharmaciens ont gagné haut la main la médaille d’or dans la catégorie « médicaments génériques », distançant facilement des médecins en méforme chronique… Les champions de la substitution, s’ils n’ont pas battu leur record en la matière, peuvent être très fiers de leurs efforts constants : le marché des génériques a en effet progressé de 19 % en valeur en 2007, avec à la clé plus d’un milliard d’économies pour l’assurance maladie. Il faut le rappeler ! Mais là n’est pas la seule performance des équipes officinales qui glanent bien d’autres lauriers en contribuant à la croissance de l’homéopathie, à celle des tests ou encore des compléments alimentaires. Les seules contre-performances concernent les ventes de préservatifs et celles des solaires, il est vrai handicapées par une météo peu favorable.

S’il ne faut pas se réjouir du malheur des adversaires, fair-play oblige, il faut reconnaître que la GMS a connu quelques coups de fringale. en 2007. Elle a été à la peine sur plusieurs marchés, dont celui des laits infantiles ou du buccodentaire… Un essoufflement que confirme Philippe Moati, directeur de recherche au CRéDOC, interrogé dans ce numéro. Ne nous réjouissons pas pour autant ! La grande distribution doit absolument trouver de nouveaux vecteurs de croissance. Conséquence, elle fait plus que lorgner sur des marchés porteurs comme l’optique ou les médicaments. Mais ce n’est pas une raison de paniquer, selon Philippe Moati : « Un nombre croissant de consommateurs est aujourd’hui réfractaire aux grands hypermarchés, en opposition aux nouvelles valeurs de convivialité et d’authenticité que défend le commerce indépendant. Cela crée un contexte favorable qui pourrait permettre aux commerces indépendants de mieux résister. » Est-ce la raison pour laquelle des marchés considérés comme perdus (comme celui des laits infantiles par exemple) refleurissent en officine ? En tout cas, et c’est un bon signe, beaucoup de laboratoires qui ont tenté l’aventure du mass market reviennent bichonner les pharmaciens. Peut-être en ont-ils aussi assez de se faire tacler leur marge par les acheteurs des Leclerc et autres Carrefour…

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