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Une marge annuelle de 1 800 euros

Publié le 16 mars 2013
Par Francois Pouzaud
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Le brevet de Singulair est tombé dans le domaine public depuis le 25 février. Les génériques du montélukast, utilisé dans le traitement de fond de l’asthme, sont en cours d’inscription au Répertoire des génériques. Présent sous deux dosages (5 mg chez l’enfant et 10 mg chez l’adulte), le montélukast représente 10 % du marché respiratoire et un potentiel de 122 M€*. Il représente le premier générique respiratoire au potentiel supérieur à 100 M€.

17 boîtes par mois et par officine

En unités, les ventes (en cumul mobile sur 12 mois) sont de 3,7 millions de boîtes pour la présentation à 10 mg et de 725 000 boîtes pour celles à 5 mg. En moyenne, la rotation potentielle est de 17 boîtes par mois et par pharmacie. Les pharmaciens ont donc tout intérêt à substituer cette spécialité à tour de bras : la marge annuelle dégagée par officine est de 1 800 €. Au comptoir, la substitution de Singulair pourrait même être facilitée puisque les génériques du montélukast présentent une forme galénique identique à celle du princeps (un comprimé à croquer pour la forme 5 mg et un comprimé pelliculé pour la forme 10 mg). L’enjeu est de taille : plus de 4 millions de personnes souffrent d’asthme en France (source : IRDES de janvier 2011) qui est la première maladie chronique de l’enfant.

* Le CA (en cumul mobile sur 12 mois) princeps en PFHT est de 102 M€ pour la forme 10 mg et de 20 M€ pour la forme 5 mg.

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Des outils d’accompagnement

Les génériqueurs n’oublient pas d’accompagner les équipes officinales. Certains développent des formations en e-learning sur l’asthme, comme Actavis (depuis 2009), Teva en avril et Sandoz prochainement. D’autres fournissent des outils d’aide à la substitution. Teva, par exemple, prévoit, sur ses posters d’équivalence, un espace « nouveauté » pour y inscrire « Montélukast/Singulair ».