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Soins hydratants : les marques innovent pour séduire
Le fondement de toute routine de soins reste l’hydratation, et les marques thermales l’ont bien compris. En tête des ventes, elles répondent aux attentes des consommateurs avec des produits combinant à la fois efficacité, naturalité et écoresponsabilité. Mais tandis que la dermocosmétique poursuit son ascension, le segment bio, autrefois fer de lance de l’innovation en pharmacie, semble marquer le pas, en attendant un éventuel rebond.
L’essor des marques thermales
Pour Elie Saad, directeur commercial Eau Thermale Jonzac « l’hydratation est non seulement un pilier historique mais aussi le premier besoin de la peau ». C’est d’autant plus vrai pour les marques thermales. Celles-ci sont d’ailleurs en tête des ventes. Le produit le plus vendu n’est autre qu’Hydrance Riche Crème d’Avène. La marque des Laboratoires Pierre Fabre capitalise sur cette franchise star et historique grâce à une formule qui a fait ses preuves et qui s’articule à présent autour d’une routine complète composée d’un sérum, de crèmes légères et de soins enrichis d’un SPF 30. La marque annonce d’ailleurs qu’elle animera la ligne en 2025 avec des nouveautés. « Le minimalisme et la naturalité sont des éléments essentiels pris en compte par les consommateurs qui veulent prendre soin de leur peau mais aussi de la planète », souligne de son côté Charlotte Cabel, responsable marketing France, Belgique du laboratoire SVR. C’est également un segment où la notion de lifestyle s’inscrit dans l’attractivité et l’usage des produits. Mais nous sommes en pharmacie et les produits les plus performants sont ceux qui mixent encore une fois cette notion d’efficacité, de simplicité, de haute tolérance, en bref, qui jouent avec les codes de la pharmacie. » C’est précisément dans ce contexte que SVR a relancé, en 2023, sa gamme Hydraliane. « C’est un tout nouveau concept écoresponsable de A à Z qui a été lancé, se félicite Charlotte Cabel. Des formules minimalistes formulées à partir de 99 % d’ingrédients d’origine naturelle avec un circuit d’approvisionnement très court (France ou proche frontière), des ingrédients upcyclés, issus de l’économie circulaire et surtout, le choix d’un packaging différent et novateur. » En effet, SVR a jeté son dévolu sur un petit « doypack » – un sachet en plastique souple – qui lui permet de réduire le poids du produit, l’utilisation de plastique et d’améliorer la restitution pour une utilisation jusqu’à la dernière goutte.
Tout pour le « glow »
La consommatrice de la pharmacie est aussi attirée par la nouveauté. La tendance du « glow » (littéralement, « rayonner »), très plébiscitée par les clientes de la grande distribution et des parfumeries sélectives, fait aussi recette en pharmacie. Cette année Patyka innove avec un complexe breveté pour sa nouvelle ligne, la bien nommée GLOW, et ses soins hybrides certifiés bio. Fidèle à ses valeurs, Vichy sophistique aussi l’hydratation à sa manière : « Le lancement du Fluide Mineral 89 SPF 50+ s’inscrit parfaitement dans les tendances du marché, à savoir : une volonté de simplification et d’éducation sur la photoprotection quotidienne, explique Margot Lepeu, responsable marque Laboratoires Vichy. Un filtre solaire intégré dans une crème hydratante sans compromis sur la texture fluide et légère qui a pour but de simplifier une routine avec une première approche anti-âge grâce au SPF. » C’est aussi la ligne adoptée par Neutrogena qui complète sa gamme hydratante HydroBoost d’un soin hydratant et protecteur grâce à un SPF.
Quel avenir pour la dermocosmétique bio ?
Le bio trouve naturellement ses racines en pharmacie dans la mesure où le pharmacien est un expert en préparation magistrale qui connaît bien les plantes. Cependant, la revendication « biologique » semble un peu perdre de sa superbe dans les rayons des officines. En témoigne le positionnement de marques bio comme Patyka ou Eau Thermale Jonzac qui revendiquent de moins en moins leur expertise bio. « C’est un axe de différenciation mais nous axons nos investissements autour du critère de la dermocosmétique », explique Elie Saad, directeur commercial Eau Thermale Jonzac. Même son de cloche chez Patyka. La croissance du bio est deux fois moins importante que celle de la dermocosmétique conventionnelle (+ 5 % versus + 10 %). « C’est plus une approche stratégique structurante qu’une démarche opportuniste car sur les 20 dernières années, le bio a connu des hauts et des bas, ajoute-t-il. En 2024, le marché de l’alimentaire bio repart en croissance ; nous guettons alors, pour 2025, un rebond dans l’univers de la beauté. »
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