Les ventes de génériques ont reculé de 3 % en 2011, et ce pour la première fois depuis leur lancement en 1999, a annoncé le Gemme (Générique même médicament) mardi 7 février. Les chiffres, en millions de boîtes vendues, sont passés de 630 à 614. Le Gemme explique cette chute par, entre autres, la défiance que suscite le médicament en général, les déremboursements, et le retrait du marché de certaines spécialités (à base de dextropropoxyphène, de buflomédil…).
Prescrire davantage de génériques
Le Gemme, qui rassemble dix industriels, met aussi en cause le développement de l’usage de la mention « Non substituable » sur les ordonnances : le taux de substitution est ainsi passé en 2011 sous le seuil des 70 % après avoir atteint plus de 80 % en 2009… Le générique, rappelle le Gemme, a permis près de 2 milliards d’économies en 2011 et plus de 10 milliards depuis 2000. Des résultats à comparer cependant aux autres pays d’Europe : « Avec un développement similaire à celui de nos voisins européens, les économies auraient pu atteindre près de 4 milliards d’euros en 2011 », souligne un communiqué de l’association.
Pour atteindre cet objectif, le Gemme suggère une campagne de communication auprès des généralistes et du grand public. Une première.
Il propose également d’augmenter la prescription au sein du Répertoire (élargi aux sprays et antiasthmatiques) en développant le paiement des médecins à la performance ou un budget de prescription individuel, comme en Allemagne.
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