Ménopause : les compléments alimentaires s’imposent en pharmacie

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Ménopause : les compléments alimentaires s’imposent en pharmacie

Publié le 11 mars 2025
Par Carole De Landtsheer
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Le marché de la ménopause en pharmacie est dominé par les compléments alimentaires, représentant 78,7 % des ventes en valeur. La demande se concentre sur des solutions sans phytohormones, tandis que les reformulations et innovations répondent aux nouvelles attentes des consommatrices.

En pharmacie, la catégorie ménopause est massivement drivée et dominée par les compléments alimentaires qui s’arrogent 78,7 % de PDM, en valeur, versus les médicaments de prescription médicale facultative (20,6 % de PDM, en valeur, source Gers). Quelques médicaments historiques maintiennent toutefois leur position, au top 5 des ventes, comme les références Abufène de Bouchara Recordati et Acthéane de Boiron (sans effets secondaires et sans risque d’interactions médicamenteuses), agissant, notamment, sur les bouffées de chaleur. Le marché suit la tendance antihormone évoquée plus haut : la majorité des compléments alimentaires en lice sont sans phytohormones (susceptibles de favoriser l’apparition de cancers hormonodépendants). « Ils représentent 80 % des ventes, en valeur. Aujourd’hui, la plupart des femmes cherchent des produits de confort », commente Karine Tournier, responsable marketing chez Nutergia.

Trio de tête

Les femmes témoignent d’un intérêt évident et croissant pour les solutions naturelles. Pour preuve, le succès rencontré par trois références historiques du marché (sans phyto-œstrogènes), figurant au top 5 produits : Manhaé Ménopause de Vitavea (groupe Havea), Sérélys Meno de Sérélys Pharma (désormais dans le giron du groupe Upsa) et Climax Ménopause (NHCO).

La palme revient au complément alimentaire Sérélys Meno, à l’extrait de pollen cytoplasmique purifié et spécifique, qui totalise 12,7 % de PDM, en valeur (Gers), en additionnant les parts de marché réalisées par les deux formats de 30 et 60 gélules. « Préconisé par la Société internationale de gynécologie et d’endocrinologie, le complément alimentaire Sérélys, dont l’ingrédient est le PureCy Tonin, a fait l’objet de plusieurs études qui ont démontré son efficacité sur les désagréments de la ménopause, dont les bouffées de chaleur, ainsi que sa sécurité d’emploi. Il représente une alternative non hormonale pour les femmes présentant des contre-indications à la thérapie hormonale de la ménopause », détaille Barbara Vega, directrice médicale chez Sérélys Pharma.

Quant à la référence Climax (NHCO), son succès s’explique par sa formule complète (impliquant deux prises, le matin et le soir) qui offre une réponse globale « à l’ensemble des manifestations physiologiques de la périménopause et de la ménopause grâce à sa synergie d’actifs », résume Alexia Marannino, responsable de la communication scientifique au sein des laboratoires NHCO Nutrition.

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La référence Manhaé Ménopause 120 capsules (déclinée dans trois autres formats) se situe, elle aussi, dans le peloton de tête, offrant quatre mois de traitement à un prix imbattable. Malgré la présence d’un nombre exponentiel d’acteurs, le marché reste donc concentré.

Reformulations

Nombre de lancements et de reformulations sont sans hormones, et certains ingrédients, tels les isoflavones de soja, sont clairement en perte de vitesse. Le produit Ménocia Bouffées de chaleur (laboratoire CDD) a été reformulé, au printemps 2024, pour correspondre au plus grand nombre (dont les femmes avec un antécédent de cancer du sein). Une stratégie gagnante : à base d’extraits d’ashwagandha, de safran et de vitamines B9 et B6, il décroche le titre de « Meilleur produit Pharma 2025 », attribué par un jury de consommatrices. « Selon notre étude d’usage, 82 % des utilisatrices ont constaté une baisse de l’intensité de leurs bouffées de chaleur », détaille Ludovic Gaillet, directeur commercial et marketing au sein du laboratoire CDD.

Même scénario pour le laboratoire Nutergia qui a arrêté la commercialisation d’Ergyflavone et repositionné son offre, « plus adaptée aux attentes des femmes », relève Karine Tournier, en leur donnant désormais le choix de recourir à une solution avec phyto-œstrogènes (Ergymeno Confort, à base de sauge et de houblon) ou sans (Ergymeno Zen, à base de pollen et de safran). Une alternative également proposée par la marque Equilibrist avec ses deux références, Oclimae et Oemeno.

Les gummies, pour capter un nouveau public

Encore rares sur ce marché, les gummies composent un levier supplémentaire de développement. Une poignée de laboratoires proposent cette galénique associée à un geste plaisir et à une observance optimisée : Santarome, Mium Lab ou encore Vitavea (Manhaé Ménopause Gummies). Alors que les traitements sont susceptibles de s’étendre sur plusieurs mois, « les gummies s’adressent aux femmes qui ont envie d’opter pour une consommation différente, plus plaisante et ludique, qui les aide à sortir d’une routine parfois regardée comme contraignante. Ils permettent également d’attirer un nouveau public de consommatrices : celles qui n’ont pas encore sauté le pas du complément alimentaire », fait remarquer Laurent Simon.