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Médicament : Les ventes à l’hôpital ont diminué en 2005

Publié le 16 décembre 2006
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Selon l’Afssaps, qui recueille tous les ans les chiffres de vente de spécialités déclarés par les industriels, le marché du médicament a représenté 24,40 milliards d’euros en 2005 dont 20,02 pour l’officine, en hausse de 6,6 % par rapport à 2004, et 4,38 pour l’hôpital (- 1 %). En valeur, le marché officinal se décompose en 80,1 % pour les spécialités à prescription obligatoire (SPO) remboursables, 1,9 % pour les SPO non remboursables, 13,4 % pour les SPF (facultative) remboursables et 4,8 % pour les SPF non remboursables. La part des spécialités non remboursables est passée de 8,8 % en 1995 à 6,5 % en 2005.

3 200 médicaments différents ont été vendus aux officines et 2 500 aux hôpitaux. Les 5 premiers font 7,8 % du CA en ville et 14,1 % à l’hôpital, les 500 premiers 82 % et 96,2%. Deux médicaments seulement sont communs aux deux listes des 50 premiers : Aranesp et Risperdal.

La croissance du marché officinal a plusieurs causes : le surstockage de génériques en fin d’année et la sortie en ville de médicaments comme les immunostimulants (- 47,7 % à l’hôpital), les immunosuppresseurs (- 44,4 %) ou les érythropoïétines (- 40,3 %). Les CA les plus importants sont ceux du cardiovasculaire, des antiulcéreux (malgré les génériques de l’oméprazole) et des antidépresseurs.

Les antalgiques toujours en tête. En unités, on recense surtout les antalgiques, les médicaments ORL, les hypolipidémiants et les anxiolytiques. A noter Lévothyrox, 4e après Doliprane, Efferalgan et Dafalgan. La croissance des antithrombotiques (Plavix) est très soutenue en valeur ; celle des hypolipidémiants se poursuit.

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De plus en plus de médicaments orphelins à l’officine. C’est la première année où le marché hospitalier diminue, sous le double effet de la dérivation vers l’officine et des baisses de prix, en particulier pour les antinéoplasiques, les antihémorragiques, les antianémiques et les médicaments orphelins. En 2005, 19 de ces derniers étaient commercialisés, en ville ou à l’hôpital. Ils ont représenté 1 % du CA pour seulement 1 unité sur 10 000. Entre 2002 et 2005, la tendance s’inverse entre ville et hôpital : le chiffre officinal est passé de 0 à 142 MEuro(s) alors que celui de l’hôpital reste inférieur à 90 et sans changement entre 2004 et 2005.