LES NOUVELLES FORMES DERMOCOSMÉTIQUES
De l’antique crème en pot de nos grand-mères aux patchs ou lingettes des temps modernes, des textures compactes d’autrefois à la magie aérienne des mousses, les temps ont bien changé. Désormais, chaque laboratoire rivalise d’idées afin de répondre aux attentes des consommatrices et de s’adapter aux tendances du moment.
Les nouveaux conditionnements
L’habillage des produits cosmétiques contribue largement à la mise en valeur des soins cosmétiques. Plus que jamais aujourd’hui, ils s’adaptent à l’évolution des formules et aux styles de vie de chacun. Dernière tendance en date : le « nomadisme ». Déplacements professionnels, voyages, week-end…, les laboratoires rivalisent d’ingéniosité pour répondre aux personnes vivant de plus en plus en transit, en proposant une cosmétique « facile à vivre ». Au programme : des soins multifonctions sur mesure, pratiques, parfois miniaturisés.
Des supports innovants
Tissé, non-tissé, système adhésif, les nouveaux supports ont fait une arrivée remarquée.
– Les lingettes
Des lingettes pour bébé à celles démaquillantes il n’y avait qu’un pas. Véritablement lancées en 1996 sur le marché de la pharmacie, les lingettes démaquillantes visage et yeux ont rapidement conquis les femmes.
-> Les présentations multilingettes ont rapidement eu un vif succès. Sans réticence, les femmes ont accepté ce nouveau geste de soin : un support léger, doux et moelleux intégrant des actifs multiples et spécifiques. Aujourd’hui l’offre s’est démultipliée et l’on a vu apparaître des lingettes pour peaux sensibles (RoC, Comodynes à l’avoine…), pour peaux sèches (Hydrabis H20…), pour peaux jeunes à problèmes (Clear Pore Neutrogena, Sebium H20, Comodynes peaux jeunes…).
-> Dans des domaines plus divers, on dispose dorénavant de lingettes « gommage actif minceur » comprenant une face exfoliante (Mincifit Hodeolift), de lingettes déodorantes (Bacti Control) ou de lingettes antiseptiques pour les mains (Assanis, Baccide, Vita-Citral, Preven-S…).
Toutes ces lingettes se présentent en sachet ou boîte d’une vingtaine. Le conditionnement doit être soigneusement refermé après chaque utilisation, et les lingettes utilisées rapidement.
-> Dernière innovation, les présentations de lingettes en pochettes individuelles. Les avantages sont indéniables et déclinés par la gamme Comodynes : produit stérile et absence de conservateur pour les Lingettes démaquillantes yeux sensibles, geste simple et pratique à tout moment de la journée pour les Lingettes déodorantes, facilité et uniformité d’application pour les Lingettes autobronzantes. Citons également les compresses Vitaleyes (Novartis Ophtalmics) pour yeux sensibles imbibées d’une solution qui mousse de façon extemporanée.
– Les patchs
Utilisés par la médecine dès 1980 pour la délivrance transdermique de principes actifs dans le sevrage tabagique, l’hormonothérapie substitutive ou la prise en charge de l’angor, le support patch est, en cosmétique, un système adhésif destiné à être appliqué sur un site délimité de la peau afin d’y exercer une action ciblée et prolongée.
A la différence des patchs transdermiques constitués d’un système réservoir ou matriciel exerçant une action générale après passage de la barrière cutanée, le patch cosmétique repose sur un simple support adhésif imprégné d’actifs. Son action est purement locale.
-> Premier en France à s’être lancé dans le créneau antiacnéique, Vichy, avec Normaderm Patch Express, est maintenant concurrencé par Lysanel patch (SVR), Bactopatch (Lutsine), Hyfac+ Patch… Leur vocation : une activité locale et superficielle qui permet d’isoler l’imperfection des contaminations extérieures, d’éviter les manipulations à l’origine de cicatrices et de diminuer le relief des imperfections grâce à des actifs antibactériens et asséchants. Leur avantage : une action longue durée puisqu’ils s’appliquent en général le soir pour toute la nuit.
-> Après les patchs purifiants sont apparus les « multipatchs » traitants. Ciblés antirides (C-Plus A patchs à la vitamine C, Biogyne Lift Patch…) ou soins contour des yeux (Placentor Vegetal Pads…), ils se composent de plusieurs disques adhésifs à disposer sur l’ensemble de la zone à traiter, à laisser en place de 20 à 25 minutes.
– Les strips
Le strip désigne un petit morceau de non-tissé qui une fois mouillé dépose un film polymère sur lequel adhèrent cellules mortes, points noirs et sébum. Contrairement au patch antiacnéique, le temps de pose est de 10 à 15 minutes et non pas d’une nuit entière.
-> Appliqué sur le nez, le front, le menton, le strip permet de réaliser un « mininettoyage » de peau (Clear-up Strip de Vichy, strips Eau précieuse…). Attention ! Une application par semaine suffit. A déconseiller aux peaux sensibles, irritées, très sèches.
-> Bien respecter le mode d’emploi : mouiller la peau abondamment après nettoyage du visage. Décoller le film transparent du strip et appliquer la partie brillante du strip. Presser pour assurer un bon contact avec la peau et laisser agir pendant 10 à 15 minutes. Retirer doucement. Puis appliquer un tonique sans alcool.
En cas de retrait difficile, mouiller abondamment pour le décoller.
– Les compresses médicales pour le visage
Lancées par Avène, ces compresses découpées spécifiquement pour le visage, très douces, non tissées, stériles et à usage unique répondent aux normes imposées aux compresses médicales. Une fois imprégnées d’eau thermale, elles assurent un temps de contact continu et prolongé entre l’eau et la peau. Un concept intéressant pour toutes les peaux sensibles, allergiques ou dans le cas d’érythème solaire…
Les conditionnements unidoses
Récemment apparues sur le marché, les formes unidoses présentent de nombreux avantages : absence de conservateurs, stérilité, facilité de transport…
– Les dosettes
Les doses unitaires utilisées pour le sérum physiologique ou pour les collyres trouvent aujourd’hui des applications dans les soins visage (Lait nettoyant et crème Tolérance Extrême Avène) et les démaquillants pour les yeux (Respectissime Phas-La Roche-Posay). L’idée est d’offrir aux peaux et aux yeux les plus sensibles des formules sans conservateurs, conditionnées en unidoses stériles garantissant une totale innocuité.
Outre leur sécurité, les dosettes ont aussi un côté pratique puisqu’elles sont détachables et facilement transportables. Certains amincissants comme Elancyl Chrono-Actif de Galénic ou Lipozone de Goëmar ont mis en avant cet atout.
– Les capsules monodoses
Elles ont l’avantage de délivrer la dose exacte d’actifs : Sérum anti-âge Gouttes bleues, Multidoses soin sérum LERO… Le même concept se retrouve dans les perles Enlumineur de teint Galénic. Chacune d’entre elles renferme une dose exacte de gel poudré nacré qui s’étale par touches légères.
Les conditionnements 2 en 1
Ils misent à fond sur le côté pratique.
– Le Duo Voyage Innoxa associe des lingettes roses dissolvantes sans acétone et des lingettes blanches imprégnées d’une émulsion traitante au calcium pour les ongles.
– Les Disques purifiants Lutsine possèdent une face nettoyante exfoliante et une face purifiante matifiante.
– Les crayons deux en un, à deux mines opposées, tiennent peu de place et sont de plus en plus en prisés en maquillage : crayon Duo ombre et contour des yeux noir et blanc Innoxa, Crayon Duo rouge à lèvres et contours de lèvres Innoxa.
Avène, de son côté, propose deux crayons correcteurs : le Duo 2 beiges (clair et foncé) qui camoufle cernes, vitiligo et taches brunes, et le Duo vert/beige qui dissimule les imperfections des peaux à boutons. La mine verte atténue les excès de coloration rouge, la mine beige s’applique sur le vert et camoufle la correction.
Des présentations inhabituelles
Adapter un conditionnement déjà existant dans un autre domaine à un soin cosmétique, tel est le pari réussi de bon nombre de nouveautés.
– Un fond de teint en stick
Compact, facile à glisser dans le sac, le stick fond de teint (Innoxa, Lutsine, Color-Control…) se pose localement sur les cernes, les ailes du nez, de chaque côté de la bouche, sur les petites rougeurs.
Le stick enlumineur de teint (Innoxa collection 2001…), dont la texture est parsemée d’une multitude de particules irisées, sculpte le relief et s’applique en touches légères sur les pommettes, le front, les arcades sourcilières et le nez.
– Le roller pour masser
La tête massante des rollers permet d’activer la circulation et d’améliorer la pénétration des actifs. Utilisés pour les soins anticapitons (Lipozone Goëmar, Phytoremodelant Arkopharma), ils s’appliquent en mouvements ascendants sur les zones concernées (cuisses, ventre, fesses, hanches).
Autre application : le roller-bille, forme stylo, destiné aux adolescents. Son embout applicateur permet une application très précise des actifs sur les zones inflammatoires (Bactoroll Lutsine, Fitacnol Arkomédika…).
– Des galets pour la douche
Premiers sur cette niche, les laboratoires Evaux. L’idée : créer une nouvelle voie d’administration des soins destinés à la peau. Comment ? Par le biais d’un diffuseur que l’on visse sur le pommeau de douche (Evodouche) et dans lequel on insère des galets pour peaux sèches (au cuivre, zinc, sorbitol), pour peaux intolérantes au savon (à base de nettoyant doux sans savon) ou pour états squameux (au climbazole).
– Des solaires en flacons-pistolets
Il facilite la vie des mamans au soleil. Il s’agit du lait solaire en flacon-pistolet, facile à appliquer même chez les enfants peu coopératifs (Photoderm THP, spray Anthélios, spray Avène…). Idéal également pour les peaux grasses ou à boutons, en général peu friandes de crèmes ou de laits à étaler (Photakné peaux grasses…).
– Des sprays à toutes les sauces
Geste express par excellence, le spray n’est plus exclusivement dédié à l’eau thermale. Il peut désormais vaporiser un autobronzant sur le corps ou le visage. Idéal pour les plus réfractaires ! Bronze Magic corps de Biotherm, l’autobronzant Decléor visage et corps et la Brume thermale autobronzante d’Uriage ont adopté l’idée.
Autre astuce : pour faciliter l’application des soins anticellulite, les laboratoires conditionnent leurs formules dans des flacons-pompes (Rétinol Triple action RoC) ou dans des flacons-sprays (Lipofactor Sanofi) qui fonctionnent aussi bien tête en haut que tête en bas. Ces systèmes permettent une application du produit sans se contorsionner, de la cheville vers le haut des cuisses. Idéal pour les personnes qui ont du mal à se baisser.
Les innovations galéniques
Les galénistes se mettent en quatre pour rendre leurs formules plus efficaces, plus performantes, et pour améliorer le plaisir d’utilisation des soins cosmétiques.
Les nouveaux véhicules
Du fait de la fragilité d’un grand nombre d’actifs et d’une demande répétée de formes revendiquant une efficacité longue durée, voici venu une nouvelle génération de composants. Appelés « systèmes réservoirs » ou « matriciels », ces véhicules protègent des actifs instables à la lumière ou à l’air, permettent d’associer des actifs parfois incompatibles entre eux, de les véhiculer vers des sites d’action plus précis et de prolonger leur libération dans le temps.
Crèmes aux liposomes, nanocapsules, oléosomes ou émulsions triples sont à proposer aux peaux qui préfèrent une texture fine, sans toucher gras.
– Les liposomes
Avec une constitution proche de celle des membranes biologiques, les liposomes facilitent la libération des actifs dans le temps et apportent la possibilité d’associer des molécules incompatibles entre elles.
On en distingue trois types.
-> Les unilamellaires de petite taille (20 à 80 nm), sont constitués d’une bicouche lipidique et d’un compartiment central aqueux.
-> Les unilamellaires de grande taille (80 nm à 1 mm) peuvent encapsuler des actifs de plus grande taille.
-> Les plurilamellaires sont composés de plusieurs bicouches lipidiques (100 nm à 4 ou 5 mm).
– Les oléosomes
Ces microgouttelettes huileuses encapsulent des actifs lipophiles (tel le beurre de karité) et les véhiculent dans l’épiderme. La grande affinité de cette texture avec la peau permet de prolonger la rémanence du soin (baume Lipikar).
– Les nanocapsules
Elles permettent d’encapsuler une plus grande quantité d’actifs que les oléosomes (D.Stock Vichy…). Ces vésicules de 250 nanomètres de diamètre sont constituées d’un coeur huileux, d’une coque polymérique et d’une bicouche lamellaire (voir schéma ci-contre). La phase lamellaire présente une forte affinité avec la peau, ce qui permet une meilleure vectorisation des actifs dans l’épiderme.
– Les microsphères d’algues marines
Présentes dans le shampooing stimulant aux biosphères Forticea (René Furterer), les microsphères sont de véritables enveloppes protectrices qui préservent l’intégrité des huiles essentielles. Après massage, les actifs se libèrent progressivement sur le cuir chevelu.
– Les émulsions triples
Conçues la plupart du temps sous la forme eau/huile/eau, ces réservoirs à membrane liquide permettent d’encapsuler des substances actives fragiles afin de les protéger et de les libérer progressivement.
-> Trixera bain émollient Avène est une émulsion eau/huile/eau qui combine des gouttelettes d’eau thermale dispersées dans une phase continue huileuse. Le tout étant à nouveau dispersé dans une phase externe elle-même aqueuse. L’Eau thermale Avène encapsulée dans les gouttelettes d’huile ne se dilue pas dans l’eau du bain. A la sortie du bain, les gouttelettes huileuses se déposent sur la peau et libèrent l’eau thermale apaisante.
-> Reti.C Vichy est également une émulsion eau/huile/eau. La vitamine C est « protégée » dans la phase aqueuse. Cette dernière est elle-même dispersée dans la phase huileuse contenant le rétinol. L’ensemble étant enrobé par une phase aqueuse gélifiée externe.
– Les lipides à structure lamellaire
Organisés en feuillets successifs de corps gras et d’eau, ils reproduisent la structure en lamelles des lipides du ciment intercellulaire et comblent les failles des peaux sèches. Ces lipides à structure lamellaire, qui présentent une grande affinité avec la peau, restituent le confort des peaux sèches sans avoir une action occlusive. C’est la vocation de Vichy Lipidiose ou de l’Onguent-crème au bourgeon de peuplier Klorane.
Les nouvelles textures
Au-delà du simple fait de véhiculer un principe actif, la texture procure un réel plaisir. Certaines glissent sur la peau sans laisser de sensation de gras, d’autres, très fraîches, donnent au visage et au corps un coup de froid, quelques-unes, liquides, se transforment en une mousse aérienne par simple pression…
– Des huiles non grasses
En masque, dans le bain, pour le massage, sur les cheveux, les huiles ont de multiples usages mais sont malgré tout délaissées à cause de certaines idées reçues (« c’est gras », « ça ne pénètre pas »…). Utiliser l’huile comme soin du visage, du corps, des cheveux est donc un message difficile à faire passer. Pourtant aujourd’hui, grâce aux chimistes, la texture et le toucher des huiles sont très différents et plus facilement applicables, sans résidu gras. Reste à le faire savoir.
Les huiles les plus utilisées en cosmétique sont les huiles végétales (sésame, bourrache, avoine, noisette, pépin de raisin…) obtenues par pression à froid des grains, des racines ou des feuilles. Composées d’acides gras dits essentiels, elles renforcent la barrière cutanée et freinent la perte insensible en eau de la peau. Afin de les alléger et de les transformer en huiles sèches, les formulateurs y incorporent des silicones volatils ou des esters qui leur donnent un toucher plus sec.
Le conseil s’adapte à l’utilisation.
-> Pour le corps : Avène, Aveeno Oil, Spa Relax Decléor, Huile Prodigieuse pailletée or Nuxe, La Roche-Posay, Huile Weleda à l’argousier…
L’huile sèche pour le corps adoucit, nourrit les couches supérieures de l’épiderme, s’étale facilement sans laisser de film gras sur la peau grâce à la présence de silicones volatils. A proposer à toutes celles qui recherchent un effet satiné et qui supportent mal l’effet gras, collant des huiles traditionnelles.
-> Sur le visage : huile Maori visage Hei Poa, Concentré visage Lierac, Huile de soin purifiante Caudalie…
-> Pour les cheveux : Huile d’Alès Phyto, Bain d’huile au carthame Phyto…
– Des huiles dispersibles
Les huiles dispersibles pour le bain permettent de bénéficier des atouts d’un produit huileux pour traiter les peaux sèches sans avoir les désagréments d’une baignoire rendue glissante ! Riches en huiles et en esters d’acides gras, elles contiennent, à l’inverse des huiles non dispersibles qui restent à la surface, une concentration importante de tensioactifs non ioniques. Ces derniers dispersent les huiles dans l’eau qui devient laiteuse.
Diluer un ou deux bouchons dans l’eau du bain : Body Oil Neutrogena, Rebalancing Bath Oil Yardley, Huile relaxante Lierac, Huile Minceur Caudalie, Huile de bain lactée Mustela, Huile de douche et de bain Exomega…
Ces huiles se rincent facilement et peuvent également s’appliquer directement sur la peau légèrement humide.
– Des baumes
Avec une texture étonnamment compacte, le baume façon beurre revient sur le devant de la scène. Premières indications de ce soin formulé à partir d’actifs nourrissants, réparateurs et protecteurs (karité, miel, cires lissantes…) : les peaux sèches, les gerçures, les crevasses (baume Rêve de Miel Nuxe).
La texture fondante du baume, selon les actifs qu’il contient, s’adresse également aux peaux matures (baume de nuit Iris Decléor) et aux peaux à tendance mixte.
Rappeler le mode d’utilisation : une petite noisette de baume suffit. Chauffer dans le creux de la main puis appliquer par effleurages légers sur le visage, le cou ou les mains, les coudes… Le fait de réaliser un massage permet d’éclaircir le teint et de réactiver la circulation.
– Des mousses
Une texture aérienne, un geste rapide, ludique… Obtenue par la dispersion de gaz dans un liquide ou dans une émulsion, la mousse arrive en force et multiplie ses champs d’action.
-> La mousse nettoyante démaquillante : en une simple pression, un liquide se transforme en mousse soyeuse. A appliquer sur le visage en massant délicatement et en évitant le contour des yeux. Rincer ensuite à l’eau (Mousse nettoyante Galénic, mousse Fleur de vigne Caudalie, mousse Clear Pore…).
-> Le shampooing-mousse lavant : formulé sous forme de mousse onctueuse, disponible dans un flacon pressurisé, il allège et donne du gonflant aux cheveux (Phytomousse volume) grâce à sa légèreté.
-> La mousse cryogénique désinfiltrante pour le corps : d’une simple pression sur le diffuseur sort une mousse froide (système cryoflash) ; au contact de la peau, elle fond instantanément laissant une sensation de froid qui active la circulation et favorise la pénétration des actifs (Water Pill de Physcience).
– Des syndets
Solide (pain dermatologique) ou liquide, formulé uniquement à partir de tensioactifs de synthèse, moussant même à l’eau de mer, le syndet d’un pH de 3 à 7 ne contient pas de savon (celui-ci, d’un pH de 9-10, a un pouvoir détergent qui entraîne une délipidation du film hydrolipidique).
Mieux toléré que le savon (mais se rinçant moins bien), le syndet peut contenir jusqu’à 25 % d’agents surgraissants (5 % uniquement pour les savons) et convient aux peaux réactives, atopiques et à toutes celles qui ne supportent pas l’effet desséchant des savons. Insensible à la dureté de l’eau, il ne forme pas de précipité avec l’eau calcaire d’où l’absence de tiraillements. A proposer pour la toilette du visage ou du corps ou pour les vacances en bateau (mousse à l’eau de mer). Attention, il se délite rapidement au contact de l’eau ! Toujours le poser sur un porte-savon.
– L’eau
Symbole de pureté, de simplicité et de fluidité, l’eau reste une grande vedette des soins cosmétiques. Encore faut-il que cette eau soit dotée de certains pouvoirs mis en valeur par les galénistes.
-> Premier programme : l’eau nettoyante démaquillante.
Transparente, elle s’utilise sans rinçage et ne laisse aucun résidu gras sur la peau. Les eaux nettoyantes sont nombreuses.
– Les solutions micellaires H2O de Bioderma, composées de micelles de dérivés d’esters d’acides gras, jouent un rôle de « piège » dès qu’elles entrent en contact avec les salissures – qui sont ensuite automatiquement éliminées avec le coton (Créaline H2O pour peaux sensibles, Sébium H2O pour peaux mixtes).
– L’Eau nettoyante O’Pur de Galénic s’adresse à tous les types de peau.
– l’Eau astringente Cauterets de Galénic enrichie en zinc est indiquée pour les peaux mixtes.
– L’eau démaquillante Nuxe composée de tensioactifs doux démaquille yeux, lèvres, visage.
– L’Eau florale Dermagor…
-> Deuxième programme : le démaquillage des yeux. Les formules aujourd’hui sont proches du pH lacrymal et contiennent des tensioactifs doux. Au contraire des premières lotions, riches en tensioactifs, elles n’occasionnent plus de picotements. Certains démaquillants sont biphasés (une phase aqueuse et une phase siliconée dans laquelle est diluée des dispersants qui facilitent le rinçage) et permettent ainsi une efficacité sur le maquillage waterproof.
Eviter de démaquiller en frottant l’oeil. Poser le coton imbibé sur la paupière afin de laisser le temps au démaquillant de solubiliser le maquillage. Essuyer la paupière verticalement et non pas transversalement puis renouveler l’application.
-> Troisième programme, toujours dans la même optique « naturelle », l’eau tonifiante à vaporiser.
Elle associe eau et huiles essentielles : Eau Prodigieuse Nuxe, Concentré énergisant Aquasport de Biotherm, Eau de Beauté Caudalie… Tonifiantes, ces brumes légèrement parfumées s’appliquent généreusement sur le visage, le corps et même les cheveux. Attention, certaines d’entre elles ne contiennent pas d’émulsionnants : il faut donc les agiter avant emploi !
– La texture gel-crème
Ces textures gels-crèmes sont préparées comme des émulsions classiques, avec une phase externe gélifiée. Leurs objectifs : allier les qualités d’un gel (facilité d’étalement, pénétration immédiate, fraîcheur instantanée) et celles d’une émulsion (douceur, légèreté, onctuosité), comme par exemple la ligne Messager Galénic.
Non grasses, ces textures sont largement utilisées pour les zones fragiles du contour de l’oeil.
Les gels-crèmes sont aussi formulés pour le corps : D.Stock de Vichy, Body Lift 10 de Lierac… Composés de crème contenant une faible concentration d’agent gélifiant ou à l’inverse d’un gel enrichi en émulsionnants et en huile, ils s’étalent facilement, sans laisser de sensation de gras. Les gels-crèmes procurent une sensation de fraîcheur et sont souvent à la base de la formulation des soins amincissants ou solaires.
A rapprocher des gels-crèmes pour leur texture : les émulsions gélifiées sans émulsionnant (Anthélios W-Gel Sport 30…). Un dérivé acrylique emprisonne les gouttelettes de la phase huileuse dans un gel, lui donnant une forte résistance à l’eau et à la sueur.
– Les « voiles »
Etre maquillée sans en avoir l’air, c’est actuellement la tendance des produits de maquillage. Fini les fonds de teint épais qui accentuent les rides et vieillissent les traits ! Des « voiles » sont désormais disponibles avec un objectif : unifier sans étouffer.
-> La technologie Aéra-Tex du fond de teint compact Vichy repose sur un voile de poudres matifiantes dispersé dans une texture microaérée organisée en réseau. Cette texture (cire, pigments) forme un maillage semblable à celui d’un filet microscopique, laisse les pores respirer et ne tâche pas les vêtements.
-> La technologie Unifiance Phas-La Roche-Posay combine un taux élevé de pigments enrobés (25 %) – pour un effet couvrant – à une émulsion oil-free composée d’huile volatile (étalement facilité) et d’huile non grasse dispersante (répartition uniforme des pigments).
-> La technologie Minesol (solaires RoC) consiste en un maillage de polymères de silicones et d’oxygène qui emprisonne les filtres solaires et les particules micronisées de pigment. La répartition beaucoup plus régulière des actifs permet d’en prolonger l’efficacité à la surface de la peau.
Les astuces galéniques
Elles permettent d’améliorer ou de modifier totalement les propriétés des soins.
– L’effet « coup de froid »
C’est la tendance : des soins qui offrent une texture « glaçon » afin de « ranimer » les peaux fatiguées. Cet effet fraîcheur est apporté par le menthol et les extraits de menthe.
-> Le gel Be-Up d’Epure s’adresse aux hommes comme aux femmes et s’applique dès le réveil sur le visage et le cou.
-> Le Gel glacial jambes Biotherm se dépose du bas vers le haut sans masser.
-> Le masque Hydra-Détox Biotherm…
– Les pigments pour effet d’optique
A des années-lumière des formules qu’utilisaient nos grands-mères, les soins actuels intègrent des pigments réflecteurs. L’idée : jouer les illusionnistes en ajustant, en diffusant ou en réfléchissant la lumière afin d’atténuer rides et ridules. Pyramides, billes, feuillets…, tous ces ingrédients microscopiques, lorsqu’ils sont intégrés dans une crème, peuvent la rendre brillante, veloutée ou mate.
-> Les nacres
Colorées, enrobées, elles renvoient la lumière et rehaussent le teint (huile Sublimatrice Polysianes, Nature de teint Voile nacré Innoxa).
-> Les pigments réflecteurs
Ils atténuent l’effet miroir des nacres (effet satinant). Les micropoudres de silice (Thermal S Vichy) ou poudre de manioc (Fluide antimoiteur Aquasport Biotherm), en se répartissant uniformément à la surface de la peau, forment un écran antiréflexion qui procure un effet mat .
-> Les pigments interférentiels
Ils agissent sur la diffraction de la lumière et veloutent le teint. C’est le cas des ronasphères, utilisées dans le soin Vinolift Fluide Caudalie. Ces microprismes se posent sur les rides et ridules et les gomment en « trompe-l’oeil » grâce à la diffraction de la lumière.
-> Les fines feuilles de mica
Elles renvoient la lumière rosée et donnent un effet « bonne mine » (sérum Aqua-Lift Lierac…).
– Du silicone à toutes les sauces
Les produits siliconés sont des macromolécules qui constituent une famille de polymères dont l’élément de base est le silicium.
-> Premier avantage : leurs propriétés filmogènes, hydrosolubles améliorent la texture des crèmes en les rendant moins collantes et en facilitant l’étalement.
A citer : l’Aqua-Gel nacré Bronze Magic de Biotherm, un gel frais et transparent qui dans sa formule intègre des Elastogommes (microbilles à base de polymères de silicone) pour se répartir parfaitement sur la peau sans laisser de sensation de gras. Autre exemple : la gamme solaire enfant de Mustela. L’utilisation d’un silicone sur une base de sucre végétal comme émulsionnant donne aux soins solaires une grande fluidité, un toucher plus soyeux et une dispersion optimisée des écrans minéraux.
-> Second avantage : leur effet « barrière » qui facilite l’élaboration des crèmes pour les mains. A noter : le soin Duoskin qui répare les mains desséchées, abîmées. Formulé à base de silicone, il est composé de polymères fluorés. Ces derniers, à la fois lipophobes et hydrophobes, forment à la surface de la peau un film protecteur non occlusif sur lequel les facteurs chimiques, climatiques et mécaniques n’agissent pas (comme les émulsions H/E visage et corps de la même gamme).
-> Dans le domaine capillaire, le film polymère que les silicones déposent sur la tige capillaire permet de lisser la surface kératinisée du cheveu. C’est d’ailleurs cette propriété qui a donné naissance aux soins démêlants et aux shampooings 2 en 1 (soins coiffants Furterer, Phyto, Klorane…).
– La micronisation au secours des solaires
Agglomérats, traces blanches, effet gras, diminution de rémanence après le bain…, la cosméticité de certains solaires ne facilite pas leur application et leur tenue. Pour contourner le problème, les laboratoires proposent de nombreuses parades comme la micronisation des particules de pigment (dioxyde de titane…). La diminution de leur taille (20 nm) limite considérablement l’effet blanchissant sur la peau et facilite leur application sur de grandes surfaces (solaires Avène, Polysianes, Galénic, RoC…).
– Objectif waterproof
Le mascara waterproof se distingue par une teneur plus importante en huiles et en cires (effet gainant) plus épaisses, en gélifiants. L’autre avantage : l’ensemble des ingrédients est solubilisé dans un solvant qui s’évapore à l’application et qui laisse sur le cil un film imperméable résistant à l’eau, aux larmes.
La plupart des lignes de maquillage comprennent des formulations waterproof.
Le mascara waterproof assure une meilleure tenue dans le temps mais nécessite un démaquillant adapté (plus riche en huile ou actifs lipidiques).
– Les formulations galéniques 2 en 1
-> Démaquillants 2 en 1
Ce sont généralement des émulsions H/E sans tensioactif dont la stabilité est due à un polymère amphophile. Ils démaquillent à la fois le visage et la zone particulièrement sensible du pourtour de l’oeil (2 en 1 RoC, Vichy, Eau pure de Galénic…).
Démaquiller les yeux avec un premier coton. En utiliser un second pour éliminer les impuretés du visage. Rincer si nécessaire. A proposer pour les plus pressées, celles qui n’aiment pas le contact avec l’eau.
-> Shampooings 2 en 1
Ils éliminent les salissures grâce à des tensioactifs anioniques (bon pouvoir moussant) tout en facilitant le coiffage par le biais de tensioactifs cationiques reconnus pour leurs propriétés gainantes, démêlantes et volumatrices (Klorane au houblon).
Ils sont à proposer en alternance avec les autres shampooings. Attention ! La forte affinité des tensioactifs cationiques pour la fibre capillaire rend parfois le shampooing plus difficile à éliminer et peut au fil des applications alourdir le cheveu.
-> Gel lavant corps et cheveux
Leur formule contient en plus des agents nettoyants, des tensioactifs cationiques facilitant le démêlage et le coiffage des cheveux. Par ailleurs, leur pH est plus proche de celui des larmes que de celui de la surface cutanée.
Suffisamment fluide pour être étalé sur l’ensemble du corps, il élimine les impuretés tout en nettoyant le cuir chevelu (Mustela gel corps cheveux, Gen-Ad de JCD…).
Très pratique, mais à utiliser avec modération (risque d’alourdir le cheveu).
-> Gel lavant hydratant
Il combine les avantages du savon (bon pouvoir nettoyant, effet moussant) et ceux du syndet (meilleure tolérance) tout en intégrant des actifs surgraissants et hydratants. De texture plus épaisse, plus riche que les gels douche habituels, ils laissent sur la peau un film hydratant protecteur (Uriage crème lavante, Rogé Cavaillès, Crème de douche Ducray…). Idéal pour les peaux sèches.
Communiquez ! Innovez dans votre conseil en cosmétique !
Soins multifonctions, présentations ludiques, pratiques ou plutôt médicales, textures fraîches, fondantes…, autant d’arguments souvent oubliés qui valorisent le conseil d’un soin.
Côté vitrine
Choisissez un slogan accrocheur ciblé sur le côté pratique des nouveaux cosmétiques : «Top 5 des soins qui vous facilitent la vie » ou « Cinq soins incontournables pour les plus pressées » ou « Vous partez en voyage ? Voici les 5 soins cosmétiques à ne pas oublier ».
Pour évoquer l’aspect innovant des cosmétiques, sortez vos béchers, éprouvettes ou erlenmeyers et jouez la couleur en les remplissant de solutions multicolores : jaune (fluorescéine), bleu ciel (sulfate de cuivre), vert (vert malachite), rouge (éosine), violet (permanganate de potassium)… Vos talents de petit chimiste peuvent s’en donner à coeur joie !
Disposez sur des cubes colorés les différents produits accompagnés de quelques mots soulignant l’intérêt du produit ou de sa présentation.
– Paquets de lingettes démaquillantes (« un démaquillage rapide »), autobronzantes (« un autobronzant facile à appliquer ») ou déodorantes (« un déodorant à emmener partout avec soi » )…
– Dosettes ou doses unitaires à vocations nettoyante, amincissante, hydratante (« un soin facilement transportable »).
– Sprays ou flacons-pistolets de solaire, spécial modèle familial (« un solaire qui s’applique facilement, utilisable par les petits et les grands »).
– Produits 2 en 1 : lait + lotion sans rinçage, shampooing + après-shampooing, crème lavante + hydratant (« Facilitez-vous la vie : un geste pour deux actions »).
– Patchs et strips ciblés peaux jeunes à problème (« Boutons, points noirs : visez juste »).
Côté linéaire
Utilisez des stop-rayons pour amorcer le dialogue :
– « Connaissez-vous la texture baume ? »
– « Des huiles non grasses, est-ce possible ? »
– « Enfin un fond de teint qui unifie sans étouffer ! »
Réservez un espace aux produits innovants comme :
– Les produits dont la présentation facilite la vie (lingettes, dosettes, patchs, 2 en 1…).
– Des textures un peu oubliées comme les huiles qui sont aussi des soins multifonctions : en masque, dans le bain, sur le visage, les cheveux…
– Des textures moins connues comme les eaux démaquillantes, les mousses (shampooing, amincissant…).
Côté argumentaire
En règle générale, délaissez les discours techniques à peine compréhensibles tels que « C’est une émulsion huile dans eau, c’est une crème émulsion triple ». Eviter les mots : émulsionnants, tensioactifs… A l’inverse, pour les passionnées d’innovation, ne pas hésiter à expliquer l’intérêt d’un soin aux liposomes (véhiculant au coeur de l’épiderme l’essentiel des actifs).
Pour les patientes très orientées dermatologie, parler de textures simples, épurées, très bien tolérées, non allergisantes, sans conservateurs.
Ne pas oublier d’associer des conseils pratiques d’utilisation : un lait 2 en 1 ne se rince pas, une présentation en dosette ne doit pas être conservée une fois ouverte, un baume se chauffe dans le creux de la main…
Nathalie Hervé et Florence Bontemps
Pour en savoir plus
LIVRES
La galénique
Marie-Thérèse Trébosc, Michel Demelin, Ed. Privat
Tout commence en Inde… Voici un ouvrage complet émaillé de photos et peintures qui aborde l’histoire de la conception des crèmes, des laits, qui passe en revue l’art et la technique des textures sans oublier d’évoquer l’avenir de la cosmétologie.
Guide pratique du conseil cosmétologique à l’officine
Marie-Noëlle Estrade, Ed. Pro-Officina
Tensioactifs, émulsions simples ou multiples, liposomes…, l’essentiel des notions de galénique à connaître est résumé schémas à l’appui dans le tome 1 de la collection. Le tome 2 s’intéresse aux soins du visage et aux multiples présentations disponibles.
Quand le textile devient cosmétique…
Ce mariage inattendu sera-t-il l’un des gadgets ou l’une des révolutions du XXIe siècle ? L’idée est de proposer un vêtement « intelligent » à base de fibres naturelles, chimiques, cellulosiques ou synthétiques incorporant des billes microscopiques contenant, selon les cas : des parfums, des adoucissants, des veinotoniques ou des agents absorbants une partie des UV.
– Certains l’ont déjà mis en pratique puisque l’on a vu récemment des foulards préparfumés résistant à plus de cinq lavages, des chaussettes hydratantes incorporant à l’intérieur de la semelle un gel adoucissant (chaussettes Pieds secs Scholl), des collants matifiants et poudrants permettant d’uniformiser la carnation de la peau des jambes… Des techniques qui d’après les spécialistes ont un bel avenir.
Une tisane pour le bain
Un mélange de plantes sèches (lavande, baies de genièvre) additionné d’huiles essentielles. Non, ce n’est pas une préparation à boire mais bien une tisane pour le bain. Conditionné dans des sachets en tissu, ce type de tisanes libère après macération des actifs à vocation relaxante (Fleurs relaxantes Harmonie végétale, sachets d’Infusion relaxante pour le bain Yardley).
Cas de comptoir
J’ai la peau sèche, j’utilise donc une crème très riche pour le visage. Mais depuis que je l’applique sur le contour de l’oeil, mes paupières sont gonflées.
C’est tout à fait normal, ce soin est apparemment trop riche en corps gras pour les zones où la peau est très fine comme le contour de l’oeil. Proposer une texture plus légère, type gel-crème qui combine les qualités d’un gel (facilité d’étalement, fraîcheur), et celles d’une crème (onctuosité, douceur). Appliquer en petite quantité et faire pénétrer par tapotements du coin externe de l’oeil vers l’intérieur.
Pour que huile et eau fassent bon ménage
Huile et eau sont par définition non miscibles, sauf en ajoutant entre ces deux surfaces des « stabilisateurs ». Encore appelées tensioactifs, ces substances diminuent la tension de répulsion développée par chacune des phases. Leur particularité : comporter une partie hydrophile ayant une affinité pour la phase aqueuse et une partie hydrophobe ayant une affinité pour la phase huileuse. Leurs propriétés sont multiples :
– émulsionnantes : elles facilitent la dispersion sous forme de fines gouttelettes d’un liquide dans un autre non miscible (émulsion H/E, E/H…) ;
– détergentes : elles facilitent le décollement des salissures de leur support et leur dispersion dans l’eau ;
– mouillantes : elles favorisent l’étalement d’un liquide sur une surface solide ;
– solubilisantes : elles augmentent la solubilité apparente dans l’eau de certains corps.
Cas de comptoir
J’utilise un lait démaquillant depuis des années mais je n’ai jamais le temps de le rincer avec une lotion. Est-ce vraiment mauvais pour ma peau ?
Un lait démaquillant non rincé laisse un résidu gras sur la peau qui peut à la longue obstruer les pores. Tout lait démaquillant doit être soigneusement rincé. Pour éviter ce double geste, conseiller un lait 2 en 1 (lait et lotion) ou une eau démaquillante composée de tensioactifs doux qui ne se rince pas.
La texture plaisir
De nombreuses fibres nerveuses parviennent dans la peau jusqu’aux cellules de l’épiderme. Ces fibres, sous l’influence de stimuli cutanés, produisent entres autres des neuromédiateurs comme les endorphines, synonymes de bien-être psychique, d’euphorie. Une voie de recherche vers laquelle s’est orienté un chercheur français, le professeur MacLeod du laboratoire de neurophysiologie sensorielle de l’école pratique des hautes études. Plusieurs expériences ont montré que le simple toucher d’un soin cosmétique pouvait susciter des réactions cérébrales capables d’influencer de manière bénéfique le mental.
– Des cosmétiques à l’origine de sensations, d’émotions…, certains laboratoires se sont lancés dans l’aventure en dotant leurs soins de qualités sensorielles évidentes (texture onctueuse, parfum agréable, couleur douce), avec à la clé un plaisir plus important et donc une efficacité décuplée.
Cas de comptoir
Je n’ai jamais le temps d’appliquer une crème amincissante mais j’aimerais bien lutter un peu contre mes rondeurs au niveau des hanches. Que me conseillez-vous ?
Adoptez un geste deux en un : profitez de la douche quotidienne pour utiliser un savon à la caféine exfoliant et amincissant (Tonimincyl…). Bien insister sur les zones concernées et rincer à l’eau fraîche pour raffermir les tissus.
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