Les fabricants de dispositifs et appareils médicaux (DM) s’inquiètent des conséquences économiques de la nouvelle législation sur la sécurité du médicament. Le Syndicat national de l’industrie des technologies médicales (SNITEM) et l’Appamed (syndicat de l’industrie des dispositifs de soins médicaux) ont publié un communiqué s’insurgeant contre la non-prise en compte des spécificités de leurs produits dans la réforme du médicament adoptée au Parlement. S’ils réaffirment leur soutien à l’objectif de la loi, ils regrettent le manque de distinction entre DM et médicament : « Nos procédés de fabrication, d’évaluation, de matériovigilance et de commercialisation sont différents de ceux de l’industrie pharmaceutique, argumente Damien Peras, président de l’Appamed. On ne va pas mener une étude en double aveugle et randomisée sur une canne anglaise ou un pansement ! »
Ce secteur, composé en grande majorité de PME, craint de devoir supporter les mêmes exigences que celles du médicament et de ne pouvoir y faire face en termes de coûts et de temps. Les syndicats demandent donc que soit étalée dans le temps l’application des différentes procédures les concernant.
Opposition à la visite médicale collective
Autre point d’achoppement, la visite médicale hospitalière : « Interdire la formation individuelle du personnel hospitalier, concernant les dispositifs médicaux, représente un danger pour le patient et un coût pour la collectivité. » Damien Peras soutient en effet que la spécificité des produits de ce secteur nécessite, non une formation théorique, mais une manipulation directe sur le patient : « Imaginerait-on ainsi regrouper plusieurs chirurgiens autour de la plaie d’un seul patient pour tester un nouveau système d’agrafes », illustre-t-il.
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