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Il est temps d’entrer dans la danse

Publié le 24 juin 2011
Par Francois Pouzaud
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Malgré une bonne maîtrise globale des prix et quelques lancements, le médicament familial rate encore le coche de la croissance sur fond de crise et de pathologie grippale aux abonnés absents.

Sans tambour ni trompette, 2010 est une année en demi-teinte pour le marché de l’automédication en France. L’atonie de ce marché se lit dans les principales données annuelles IMS Health présentées en mars dernier par l’Afipa (Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable). Quel que soit le périmètre considéré, les motifs de satisfaction sont rares. Le marché de l’automédication (qui inclut les médicaments remboursables de vente libre, non prescrits) enregistre en 2010 une baisse de chiffre d’affaires de 0,8 %. Une tendance qui se confirme en volume avec un recul de 1,2 %.

L’an dernier, les ventes de médicaments d’automédication se sont élevées à 419,9 millions d’unités, ce qui représente 14,1 % du marché pharmaceutique en volume, et 1,9 milliard d’euros, soit 6,4 % du marché en valeur. Pour l’OTC strict (médicaments non remboursables et non prescrits), 281,9 millions d’unités ont été vendues en 2010, pour 1,59 milliard d’euros, ce qui représente une baisse de 1,1 % en volume et de 0,7 % en valeur par rapport à 2009.

Selon IMS et l’Afipa, la baisse du marché s’explique notamment par une épidémie de grippe plus tardive et par l’impact de la crise sur le pouvoir d’achat des ménages, qui diffèrent leurs dépenses de santé. « En 2009, il y avait eu une pathologie grippale sur les trois ou quatre derniers mois de l’année, alors qu’elle est arrivée beaucoup plus tard en 2010 et qu’elle a été beaucoup moins forte », explique Pascal Voisin, directeur Consumer Healthcare d’IMS France. On se souvient que la grippe A(H1N1) avait notamment contribué à la légère croissance du marché de l’automédication en 2009. Le déremboursement des médicaments à base de magnésium en septembre 2010 n’a rien arrangé. Il a fait baisser de 26 % le chiffre d’affaires des produits avec AMM, tout en induisant une augmentation de 15 % des compléments alimentaires.

Le différentiel de prix entre le médicament d’automédication – qui englobe des produits vignetés à prix bas – et médicament « OTC strict » fait toujours l’objet d’une surveillance particulière de l’Afipa. Ainsi, en 2010, le prix moyen des médicaments en automédication a très légèrement progressé de 0,4 %, s’établissant à 4,60 €, contre 4,58 € en 2009, selon les chiffres d’IMS Health. Le médicament OTC a évolué dans les mêmes proportions (+ 0,4 % également, avec un prix moyen à 5,63 €), maintenant de fait un écart stable entre eux.

Une belle dynamique de lancements

A l’image du marché, le top 10 des laboratoires a peu bougé en 2010. Le français Sanofi-Aventis conserve sa première place grâce à Doliprane, avec 11 % de parts de marché devant Upsa (7 %), Mac Neil Santé grand public (7 %) et les laboratoires homéopathiques Boiron (6 %). Les dix premiers acteurs du marché de l’automédication représentent 56,4 % du marché, tandis que le reste est réparti entre 230 sociétés.

Vincent Cotard, président de l’Afipa, refuse de céder au pessimisme et voit tant dans le développement durable des switchs que dans les nouveaux comportements nés de la présentation de médicaments en libre accès des perspectives encourageantes. En 2010, l’apport des lancements de produits – qui sont au nombre de 77 – un vecteur de dynamisme du marché, est importante, même si la moisson a été moins impactante sur le chiffre d’affaires (1,3 % du chiffre d’affaires) qu’en 2009 (2,6 %). Néanmoins, différents segments enregistrent de bonnes performances, tels que les antalgiques, les voies digestives, la dermatologie… Au sein des catégories, certains produits s’en sortent mieux que d’autres tels que Gaviscon, Daflon, Nicotinell, Euphytose, Magne Vie B6, Homeoptic ou encore l’offre générique à base de chlorhexidine.

Mention bien pour les antalgiques

C’est la principale satisfaction de 2010 : le marché de l’automédication (médicaments de prescription médicale facultative, ventes non prescrites) fait preuve d’une constance à toute épreuve, en progressant régulièrement d’une année sur l’autre. En 2010, il est donc en hausse de 2,6 %, augmentant de 9,57 M€.

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Mais ce bon résultat doit être nuancé par les mauvaises performances des antalgiques semi-éthiques. Les ventes non prescrites de médicaments vignetés régressent, en chiffre d’affaires, de 1,42 M€ (– 0,8 %). A l’inverse, le marché des antalgiques OTC strict connaît une véritable embellie (+ 5,8 % pour un gain de 11 M€), confortant ainsi sa troisième place sur le podium de l’OTC (12,7 % de parts de marché en CA), juste derrière les voies digestives (13,5 %).

Les fluctuations des ventes n’influent pas sur la répartition du marché par molécule, stable par rapport à 2009. Cette tendance est liée à la part hégémonique – en unités vendues – du paracétamol, qui représente 93 % de parts de marché, alors que l’ibuprofène n’en capte que 5 % et l’aspirine 2 %. Les ventes de paracétamol et d’ibuprofène progressent sensiblement comme en 2009, respectivement de 2,8 % et 2,7 %, tandis que celles d’aspirine chutent de 11 %.

A l’intérieur des paracétamols, « le segment des présentations 1 g (+ 20 %) continue à prendre l’ascendant sur celles de 500 mg dont les ventes sont stables », constate Laurent de Gasquet, directeur marketing Upsa.

Les belles performances des antalgiques sont sans doute liées au développement du libre-accès, qui induit des changements de comportement des consommateurs et des équipes officinales qui sont favorables au marché, ainsi qu’aux extensions de gammes. En ce domaine, les laboratoires ont innové dans leurs présentations. « ? Nous avons réduit la taille du comprimé Dafalgan 1 g », signale Catherine Liabeuf, responsable de la communication de BMS Upsa. Laurent de Gasquet, de son côté, précise avoir « recentré la gamme Efferalgan sur le conseil du pharmacien tandis que Dafalgan a été davantage tournée vers le médecin ». En 2010, la gamme Advil OTC s’est, elle, enrichie d’une nouvelle présentation : Advileff, une formule effervescente d’ibuprofène à 200 mg. Il faut dire que cette forme galénique est la seconde forme la plus demandée – après les formes sèches – par les consommateurs. Il y avait un manque à combler, alors que plus de sept boîtes de comprimés effervescents sur dix vendues en officine sont à base de paracétamol. Du côté des topiques, le libre-accès a été payant pour Voltarenactigo (+ 7 %) en dépit de ses concurrents, Nurofen et Synthol.

L’offensive des switchs pour les voies digestives

Sur ce segment, les inhibiteurs de la pompe à protons non remboursables (Pantozol control, Mopralpro et Pantoloc control) sont arrivés en force au printemps 2010. Ils affichent une progression de 1,3 % (+ 2,75 M€). En chiffres d’affaires, Pantozol control a pris un bon départ (2,448 M€ sur 2010) et devance Mopralpro (1,845 M€) et Pantoloc control (1,251 M€). Lancé en septembre, l’antispasmodique digestif Debricalm Ge a également de bonnes performances sur la fin de l’année 2010 en termes de chiffre d’affaires (115 787 €). Dans le même temps, la concurrence des produits semi-éthiques sur des classes anciennes s’accentue et permet de capter des ventes (+ 4,6 %, + 1,9 M€).

Sur les marchés du transit (diarrhée, constipation), les innovations se font plus rares. Les ventes s’en ressentent à l’image du marché des laxatifs OTC (– 3,5 % à 15,3 millions d’unités vendues). Il faut dire aussi que 75 % des ventes de laxatifs se concentrent sur le médicament remboursable, qui reste l’élément moteur du marché. Au sein des ventes OTC, les laxatifs osmotiques et les laxatifs stimulants ont la part belle, détenant respectivement 42 % et 39 % des volumes, contre seulement 14 % pour les laxatifs émollients et 5 % pour les autres laxatifs.

Dans le classement des marques OTC, c’est Microlax (14,5 % de parts de marché en volume) qui devance d’une courte tête Dulcolax (13 %), alors que le gel oral lubrifiant Lansoÿl arrive, lui, en troisième position (6,5 %).

Le délistage de l’orlistat (grâce à la mise au point d’une version allégée à 60 mg au lieu de120 mg) n’a pas remporté le succès escompté sur la durée. De même, Alli n’est pas parvenu à se faire une place de choix sur le marché de la perte de poids dans le surpoids et l’obésité. Cette spécialité a fait preuve de trop d’inconstance avec des ventes en dents de scie. « Alli ne rentre plus dans la stratégie de développement de GSK », expliquait Vincent Cotard, président de GSK Santé Grand public, au Moniteur des pharmacies (n° 2880 du 30/04/2011) pour justifier le choix du laboratoire de vendre ce produit qui avait été fortement médiatisé.

Les veinotoniques ont les pieds dans le plomb

Le marché des veinotoniques, quant à lui, se remet difficilement de la vague dévastatrice du déremboursement de 2008.

Après une forte baisse de ses ventes ces dernières années correspondant à la moitié des volumes, il peine à se stabiliser. En 2009, on pouvait penser que le creux de la vague était passé, la croissance du chiffre d’affaires ayant affiché + 1,9 %. Mais l’année suivante, le cinquième marché de l’automédication strict en valeur (7,7 % de parts de marché) lâche encore du lest, baissant de 0,5 % et de 634 000 euros.

Sur ce segment fragilisé, ce sont les médicaments de forte notoriété qui parviennent le mieux à limiter la chute des ventes et à résister à la concurrence des produits sans AMM. En conséquence, le classement en tête n’est pas chamboulé : Daflon continue de dominer, devant Ginkort fort et Endotelon.

La consommation de tabac n’a pas faibli, progressant même de 0,5 % selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). Paradoxalement, la volonté des fumeurs de réduire le tabac augmente. Les substituts nicotiniques reprennent donc du souffle. En 2010, selon l’OFDT, quelques 2 082 056 patients seraient traités, un chiffre en augmentation de 7,8 %. Cette progression est attribuée principalement aux ventes de substituts nicotiniques du premier trimestre et de septembre, deux périodes traditionnellement propices aux décisions d’arrêt et qui coïncident avec le lancement de plusieurs nouveautés par les grands laboratoires investis de longue date sur ce marché.

Les patchs font un tabac

Les ventes des formes orales augmentent de 6,1 %, mais leur part dans les traitements du sevrage est en légère baisse, passant de 48 % à 47,2 % entre 2009 et 2010. En nette hausse toujours en nombre de patients traités (+ 13,3 %), les patchs font un tabac puisqu’ils représentent maintenant 37,1 % des traitements en 2010 (contre 35,3 % en 2009).

Il faut également constater sur ce segment que les médicaments antitabac de prescription obligatoire ne concurrencent plus activement les substituts nicotiniques. Les ventes de Champix, qui avaient connu une baisse rapide après la mise sur le marché en 2007, se stabilisent et augmentent même légèrement (+ 3,3 %), bien que cette spécialité recule en parts de marché de 14,2 % à 13,6 %. Ce bilan mitigé peut s’expliquer par sa pharmacovigilance, qui a mis en avant un certain nombre d’effets secondaires. Quant aux ventes de Zyban, elles continuent toujours de baisser et deviennent même inférieures à celles des inhaleurs qui retrouvent du poil de la bête.Il faut dire que le dynamisme des ventes est étroitement lié aux campagnes de communication mises en œuvre par les pouvoirs publics. En 2010, les deux vagues de communication ont bénéficié d’une diffusion plus concentrée dans le temps mais plus intensive. Cette stratégie semble avoir mieux porté ses fruits.

Les grands formats sont conseillés

Les données Nielsen fournissent une lecture du marché proche des chiffres de l’OFDT. En 2010, le marché des médicaments antitabac (Champix et Zyban inclus) a progressé en valeur de 4,6 %, à 137 M€, et de 3 % en volume à 5,5 millions d’unités. Pour Céline Bertheau, chef de marque Niquitin, le fait saillant est la poussée des patchs (4 % en valeur, + 1 % en volume). « La progression en valeur provient de la consommation plus importante des grands formats qui sont davantage recommandés par les pharmaciens car les patients accordent davantage de confiance aux patchs et sont plus observants. » Le secteur des comprimés et pastilles reste, lui, dynamique (+ 9 % en valeur, + 5 % en volume). Sur ce segment, le leadership est occupé par NiquitinMinis (7,5 % de parts de marché en valeur sur le marché de l’ensemble des formes orales). Globalement, en 2010, le CA des antitabac avec AMM est d’abord investi par les formes orales (42 %), les patchs (30 %), Champix (26 %), et Zyban (1 %). En volume, la répartition est très différente avec 67 % de parts de marché pour les formes orales et 24 % pour les patchs.Le bon cru des substituts nicotiniques s’explique aussi par les efforts d’innovation des marques. Les parfums se diversifient (pastilles Nicopass à l’eucalyptus, menthe glaciale pour les gommes Nicorette), les méthodes de sevrage se font plus personnalisées (méthode prépatch Niquitin pour les fumeurs qui souhaitent réduire leur consommation de cigarettes) et les produits sont mieux exposés avec le libre-accès.

– 0,8 %

Le marché de l’automédication affiche une baisse de chiffre d’affaires de 0,8 %, représentant un chiffre d’affaires de 1,9 milliards d’euros. En volume, le marché recule de 1,2 %, enregistrant 419,9 millions d’unités vendues.

LE TOP 10 EN CA

Automédication

1 Doliprane cp séc. 1 000 mg adulte (8)

2 Daflon cp pel. 500 mg (60)

3 Oscillococcinum dose globul. (6)

4 Lysopaïne cp à sucer (36)

5 Actifed Jour Nuit cp nouvelle formule

6 Fervex sach. gran. adulte (8)

7 Euphytose cp enr. (120)

8 Doliprane cp séc. 500 mg adulte (16)

9 Efferalgan cp eff. 1 g (8)

10 Ginkor Fort gélule (60)

Source : IMS

Flop sur les voies respiratoires et les maux de gorge

Les médicaments des voies respiratoires, qui pèsent 25,3 % de l’automédication, accusent une baisse de 2,1 % en raison de l’épisode hivernal moins prononcé qu’en 2009. Le poids et la notoriété des formes remboursées enrayent le déclin du marché semi-éthique (+ 0,5 %, + 125 000 €). Sur un marché disputé du non remboursé qui se restreint et qui est très morcelé, c’est la loi du plus fort qui l’emporte. Les marques ombrelles et connues du grand public se portent mieux grâce à la promotion d’offres commerciales et une bonne exposition.

De même, les ventes liées aux maux de gorge sont en repli pour les mêmes raisons de faiblesse du pic des pathologies ORL. En baisse de 4 %, ce segment totalise 38 millions d’unités vendues correspondant à une valeur de 192 M€ (– 3,5 %). Figurant en bonne place devant le comptoir, les pastilles à sucer, comprimés et autres gommes dominent les ventes à hauteur de 65 % en valeur. Les sprays-collutoires ne pèsent que 25 % du marché et les solutions orales 8 %. Avec 16 % de parts de marché en valeur, la gamme Strepsils domine le segment, devant Lysopaïne (14 %) et Maxilase (13 %).

LES MEILLEURES VENTES*

ANTIGRIPPAUX

1 Oscillococcinum dose globul. (6)

2 Fervex sach. gran. adulte 13,1 g (8 )

3 Actifed Jour Nuit cp nouvelle formule

ANTITUSSIFS

1 Bronchokod Ge sol. buv. 5 % sans sucre adulte (300 ml)

2 NeoCodion drg (20)

3 Exomuc sach. gran. 200 mg (24)

MAL DE GORGE

1 Lysopaïne cp à sucer (36)

2 Hexaspray collut. press. 2,5 % (30 g)

3 Maxilase 3 000 cp enr.

ANTALGIQUES GÉNÉRAUX

1 Efferalgan Vit C cp eff (500 mg/200 mg)

2 Nurofen cp enrob. 200 mg (20)

3 Nurofen cp enrob. 400 mg (12)

SÉDATIFS

1 Donormyl cp pel. sec. (10)

2 Euphytose cp enrob. (120)

3 Sédatif PC cp (40)

ANTIDIARRHÉIQUES

1 Ultra Levure gélules 50 mg (50)

2 Imodium Lingual lyoph. oraux 2 mg (12)

3 Imodiumcaps gélules 2 mg (12)

LAXATIFS

1 Dulcolax cp gastrores. 5 mg (30)

2 Microlax (12)

3 Microlax (4)

* En unités

Zoom sur les vitamines

Sur le segment des vitamines, le magnesium plonge. L’arrêt de la prise en charge par l’Assurance maladie des spécialités à base de magnésium a eu un effet immédiat sur les ventes des treize références concernées : le volume est en baisse de 43 % sur le dernier trimestre de l’année. En particulier, le déremboursement des sels de magnésium laisse des traces sur le chiffre d’affaires des vitamines, minéraux et suppléments nutritionnels réalisé par les semi-éthiques (– 10,9 %, – 1,42 M€).

LES MEILLEURES VENTES*

ANTALGIQUES MUSCULAIRES

1 Voltarenactigo gel tube 1 % (60 g)

2 Synthol liq. (225 ml)

3 Flectortissugel emp.10 cm × 14 cm 1 % (5)

CICATRISANTS

1 Bepanthen pommade tube 5 % (100 g)

2 Biafine émuls. 67 % (93 g)

3 Mitosyl pom. (150 g)

SUPPLÉMENTS MINÉRAUX

1 Oligosol Cu Au Ag flacon (60 ml)

2 Magnevie B6 cp pellic (60)

3 Berocca cp eff. (30)

* En unités

Les sédatifs et modificateurs de l’humeur sont en sommeil

Si Euphytose s’en sort bien, le segment des sédatifs et modificateurs de l’humeur rempile pour une nouvelle année de baisse (– 1 %, – 800 000 €), toutefois deux fois moins importantes qu’en 2009. En revanche, en prenant le virage du libre accès, Euphytose a renforcé sa notoriété historique et sa part de marché en valeur au sein de cet espace.

LES MEILLEURES VENTES*

PRODUITS POUR LE FOIE

1 Citrate de bétaïne Upsa cp eff 2 g (20)

2 Oxyboldine cp eff (24)

3 Oddibil dragée 250 mg (40)

ANTISEPTIQUES CUTANÉS

1 Cicatryl pom. sach. dose 2 g (14)

2 Cetavlon crème 5 % (80 g)

3 Eosine Cooper unidose 2 % 2 ml (10)

COLLYRES

1 Desomedine multidose 1 % 6 ml (10)

2 Homéoptic unidose 4 ml (10)

3 Oxyde de mercure Chauvin pom opht. 1 % (5 g)

* En unités

Le libre-accès convainc enfin

Le libre-accès aurait-il franchi un cap ? L’enquête actualisée de l’université Pierre-et-Marie-Curie – Paris VI réalisée auprès d’un échantillon de 511 personnes montre que la zone placée devant le comptoir convainc de plus en plus de patients. En effet, 60 % y ont recours (contre 31 % en 2010), en particulier les femmes de 18 ans à 56 ans, habitantes de grandes villes. La raison ? Ils sont 60 % à apprécier de pouvoir choisir seuls leurs médicaments. Sans compter le gain de temps que ce nouveau mode de consommation induit pour 54 % des personnes interrogées (contre 38 % en 2010). Rassurant, le développement du libre-accès conduit au renforcement du rôle du pharmacien et de sa mission de conseil auxquels tiennent les consommateurs. D’ailleurs, 76 % se prononcent contre la vente de médicaments en grande surface.

Selon l’Afipa, environ 50 % des officines ont mis en place un espace libre-accès, autorisé depuis 2008.

LES MEILLEURES VENTES*

ANTI-IRRITATION ANTIPRURIGINEUX

1 Apaisyl gel 75 % (30 g)

2 Onctose Hydrocortisone crème (30 g)

3 Homéoplasmine pom. (40 g)

INFECTIONS BUCCALES

1 Hextril Soluté bain de bouche 1 % (200 ml)

2 Eludril Solution (bain de bouche + godet)

3 Hextril Soluté bain de bouche 1 % (400 ml)

ANTIALLERGIQUES

1 Zyrtecset cp pel. séc. 10 mg (7)

2 Humex Allergie cp pel. séc 10 mg (7)

3 Humex Rhume Foins sol. nas. pulv. (100 doses)

* En unités

LE TOP 10 DE L’OTC STRICT (EN CA)

1 Daflon cp pel. 500 mg (60)

2 Oscillococcinum dose globul. (6)

3 Ginkor Fort gélules (60)

4 Lysopaine cp à sucer (36)

5 Euphytose cp enr. (120)

6 Actifed Jour Nuit cp nouvelle formule

7 Fervex sach. gran. adulte (8)

8 Bepanthen pommade tube 5 % (100 g)

9 Donormyl cp pel. séc. (10)

10 Hexaspray collutoire pres. 2,5 % (30 g)

LES MEILLEURES VENTES

SEVRAGE TABAGIQUE

1 Nicopass past menthe fraîche (1,5 mg)

2 Nicorette gomme 2 mg menthe glaciale

3 Nicotinell TTS 21 mg/24 h

VITAMINE C

1 Vit C Upsa cp eff 1 000 mg (20)

2 Vit C Upsa cp à crq. 500 mg (30)

3 Vitascorbol cp à crq ssuc 500 mg (24)

DIGESTION

1 Polykaraya sach. gran. 10 g (30)

2 Polysilane Upsa gel sach.

3 Carbosylane gélules adulte (48)

ANTALGIQUES BUCCAUX

1 Camilia unidose buv. 1 ml (10)

2 Pansoral gel (15 g)

3 Dolodent baume (36 g)

ANTINAUSÉEUX

1 Vogalib lyoph. oraux 7.5 mg (8)

2 Cocculine cp orodisp. (40)

3 Cocculine cp (30) : ancienne présentation

ANTIHERPÉTIQUES LABIAUX

1 Activir crème pompe 5 % (2 g)

2 Aciclovir Mylan crème 5 % (2 g)

3 Activir crème 5 % (2 g)

ANTIHÉMORROIDAIRES

1 Sedorrhoïde crème (30 g)

2 Titanoreïne crème lidocaïne (20 g)

3 Sedorrhoïde sup (8)

* En unités

Dermatologie active

La dermatologie s’affirme comme le secteur OTC le plus dynamique en 2010, progressant de 6,8 % (+ 9,57 M€). Son grand rival, le marché des semi-éthiques (Biafine…), connaît une évolution de même ampleur… mais en sens inverse (– 9,1 %, – 4 M€), ramenant ainsi la progression du marché de l’automédication à 2,9 %.

LE TOP 10 EN UNITÉS

Automédication

1 Doliprane cp séc. 1 000 mg adulte (8)

2 Doliprane cp séc 500 mg adulte (16)

3 Efferalgan cp eff. 1 g (8)

4 Efferalgan cp eff. 500 mg (16)

5 Donormyl cp pel. séc. (10)

6 Dafalgan gélule 500 mg (16)

7 Doliprane cp eff. 1 000 mg adulte (8)

8 Fervex sach. gran. adulte (8)

9 Oscillococcinum dose globul. (6)

10 Lysopaïne cp à sucer (36)

LES MEILLEURES VENTES*

TONIQUES

1 Guronsan cp eff (30)

2 Revitalose amp. buv. 10 ml (14)

3 Sargenor amp. buv. 1 000 mg 5 ml (40)

VITAMINES B

1 Vit B1 B6 Bayer cp pel. (40)

2 Nicobion cp 500 mg (30)

3 Vit B1 B6 Bayer cp pel. (20)

OTOLOGIE

1 Cerulyse gttes 5 % (10 ml)

2 Auri-Gouttes gttes (15 ml)

3 Osmotol gttes (10 ml)

ANTIMYCOSES

1 Myco Apaisyl crème 1 % (30 g)

2 Lamisilate crème monodose 1 % (4 g)

3 Myco Apaisyl poudre 1 % (20 g)

MODIFICATEURS DE L’HUMEUR

1 Mildac cp pel. 300 mg (40)

2 Mildac cp pel. 600 mg (15)

3 Millepertuis Arkogéules 185 mg (42)

ANTIASTHMATIQUES

1 Santaherba gttes buv. (30 ml)

2 Ozothine Diprophylline dragée (50)

3 Ozothine Diprophylline supp. adulte (10)

* En unités