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Dopée !

Publié le 2 septembre 2014
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Si, en matière d’antipoux, la pharmacie dispose d’une très large longueur d’avance sur la grande distribution, elle ne peut pas ignorer les forces de ce circuit : l’accessibilité et le prix. L’Oréal l’a compris en s’attaquant aux linéaires via sa marque P’tit Dop.

Clairement, l’officine reste le circuit de référence des traitements antipoux. Synonyme de sérieux et d’innocuité, le secteur pharmaceutique représente 90,5 % du CA du marché pris dans sa globalité et ne saurait être inquiété par la GMS. Néanmoins, la grande distribution a deux atouts majeurs : l’accessibilité des produits et leur moindre coût. Mais les ventes ne dépassent pas les 674 000 unités pour un chiffre d’affaires de 4,9 millions d’euros (source : IRI, cumul annuel mobile à mars 2014).

Il faut cependant se méfier de l’eau qui dort ! Remarquons une forte augmentation des ventes, tant en valeur (+ 37,5 %) qu’en volume (+ 37,8 %), due à la fulgurante progression des lotions antipoux (+ 61 %). Cette poussée s’explique par la venue, en juillet 2013, du nouvel acteur Lascad (L’Oréal), introduisant en linéaires sa lotion radicale P’tit Dop, soutenue par une campagne TV. Si ce produit (qui se complète d’un shampooing après traitement et d’un répulsif) a rapidement su s’imposer, l’acteur leader du circuit reste Marie Rose (Juva Santé) qui s’arroge 63 % de part de marché, en valeur (cumul annuel mobile à mai 2014, IRI). Cette marque issue de l’officine, née en 1934, bénéficie à la fois d’une excellente notoriété et d’une image qualitative, « ses produits étant reconnus comme efficaces », selon Sophie Claverie, chef de produit. Au sein d’une gamme complète, sa référence phare est le shampooing traitant (175 000 unités vendues), suivi de la lotion antipoux et lentes. Dernière-née, sa Lotion Extra Forte (« 100 % efficace en une heure ») suit la radicalité du marché officinal sur laquelle s’est également inscrit P’tit Dop. Les autres acteurs en lice (dont Steripan) forment une portion congrue. Si le secteur des antipoux en GMS reste un petit marché, il ne présente pas moins « un réel potentiel », estime Sophie Claverie, au regard de l’importance du circuit officinal. Cependant, le ticket d’entrée en GMS reste élevé (en raison, notamment, des coûts de R&D et de communication) et rares sont les nouveaux entrants…

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