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Des prévisions plus que ternes

Publié le 6 octobre 2012
Par Francois Pouzaud
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Le marché pharmaceutique français n’est pas prêt d’embellir. Selon les prévisions d’IMS Health, il devrait baisser de 2 % à fin décembre 2012, sous l’effet des baisses de prix et des volumes, pour plafonner à 20 milliards d’euros. La société d’études n’annonce pas de reprise en 2013, en raison d’une pression encore plus forte de la régulation économique sur tous les acteurs du marché, des mauvaises surprises que réserve le PLFSS 2013 (876 millions d’euros d’économies sur les produits de santé et 550 millions d’euros au titre de la maîtrise médicalisée des prescriptions) et d’un ONDAM 2013 ramené de 3 % à 2,7 %.

La fin de la « révolution générique » en 2015 ?

La croissance des génériques va se poursuivre. Néanmoins, Claude Le Pen, économiste de la santé, annonce un possible retour en grâce de l’innovation après 2015, en dépit d’un cadre réglementaire plus contraignant en matière d’évaluation médicoéconomique et de production de données cliniques « en vie réelle », c’est-à-dire dans le cadre de vie habituel du patient. Selon l’économiste, l’année 2015 est une échéance importante qui marquera « la fin de la révolution du générique ». En effet, à cette date, les derniers blockbusters seront génériqués et l’essor du marché pourrait se tasser.

C’est à l’horizon de 2016 que le marché pharmaceutique français pourrait renouer avec une hausse, quoique légère, de 1 %. Cette évolution, typique d’un marché du médicament mature, contraste avec la croissance pharmaceutique mondiale qui, entre 2012 et 2016, sera comprise entre 3 % et 6 %. Mais celle-ci sera très polarisée sur les pays émergents tels que la Chine, la Russie, le Brésil ou l’Inde.

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