Cosmétiques : la DGCCRF muscle ses contrôles

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Cosmétiques : la DGCCRF muscle ses contrôles

Publié le 14 mars 2025
Par Sana Guessous
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La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a présenté jeudi 14 mars son bilan pour l’année 2024. Le contrôle des produits cosmétiques y occupe une place centrale.

En 2024, la DGCCRF a reçu 90 alertes concernant des cosmétiques, dispositifs médicaux ou produits d’hygiène non conformes ou dangereux. Elle a également contrôlé 78 établissements, avec des résultats préoccupants.

« Des anomalies ont été constatées dans plus de 8 établissements sur 10. Les manquements graves, comme l’absence de contrôle microbiologique des produits finis, ont donné lieu à des procès-verbaux », souligne Vanessa Picot, chargée des produits cosmétiques au bureau des produits et prestations de santé de la DGCCRF.

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, la DGCCRF est désormais la seule autorité habilitée à contrôler les entreprises fabriquant et conditionnant des cosmétiques, une compétence qu’elle partageait auparavant avec l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

« La montée en compétences de nos enquêteurs a été une priorité. Ils connaissaient déjà les questions de loyauté et d’allégations. Ils ont été formés aux bonnes pratiques de fabrication pour mieux contrôler cet aspect. Des outils d’aide au contrôle ont été mis en place », détaille Vanessa Picot.

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Vers un renforcement des contrôles en 2025

En 2025, la DGCCRF prévoit de renforcer la surveillance du marché, mais aussi de vérifier les dossiers des fabricants pour toute nouvelle mise sur le marché. Elle sera également en charge de l’examen des demandes de certificats de conformité aux bonnes pratiques de fabrication pour l’export de cosmétiques.

« Nous allons développer la coopération avec la Direction générale de la santé (DGS) et l’ANSM, et travailler avec les professionnels pour améliorer les pratiques du secteur », précise Vanessa Picot.

Le bilan annuel a également rappelé qu’en octobre 2024, une action conjointe de la DGCCRF, de l’Anses et de la DGS avait permis d’alerter l’opinion sur les dangers des produits capillaires lissants à base d’acide glyoxylique, après plusieurs cas signalés d’insuffisance rénale aiguë.

Un signal fort pour l’industrie cosmétique, qui devra s’adapter à des contrôles de plus en plus stricts.