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Cosmétiques : 60 millions de consommateurs tacle les produits dits « naturels »

© crème cosmétique - DR

Cosmétiques : 60 millions de consommateurs tacle les produits dits « naturels »

Publié le 11 juillet 2016
Par Anne-Hélène Collin
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Dans son hors-série de l’été « spécial beauté au naturel » qui vient de paraître, 60 millions de consommateurs passe au crible 170 produits cosmétiques dits « naturels », dont certains sont vendus en pharmacie. Certaines affirmations nous laissent plus que perplexes.

Soins capillaires, gels douche, déodorants, protections solaires, baumes à lèvres, dentifrices… voient ainsi leur formulation décortiquée et classée selon leur teneur en ingrédients « désirables » (donc naturels) ou « indésirables » (d’origine synthétique et souvent « toxiques »).

Si l’on en croit 60 millions de consommateurs, les produits vendus en officine s’en sortent honorablement, sans toutefois se révéler plus respectueux de la nature que les produits trouvés en magasins bio, voire en supermarchés. Et de conclure sur une formulation à revoir pour le démaquillant waterproof pour les yeux au bleuet de Klorane, le fluide matifiant hydratant Vinosource de Caudalie, le gel nettoyant purifiant Aroma-Perfection de Nuxe, le soin solaire haute protection Visage SPF 50 Prosun de Melvita, la crème Fleurs de lumière à l’huile essentielle d’immortelle de L’Occitane…, pas aussi naturels que l’étiquette ne l’indique.

Le fait maison : quel drôle de conseil !

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Si l’initiative permet de guider le consommateur dans son choix éco-responsable, c’est aussi l’occasion d’aborder un sujet tendance, celui des cosmétiques « faits maison ». La revue, d’habitude si prompte à protéger le consommateur, l’encourage ici à préparer ses propres produits, dans la cuisine familiale aux conditions d’hygiène parfois aléatoires. Tout d’abord en l’incitant à produire lui-même ses matières premières : cueillir puis faire sécher ses propres plantes médicinales, sans indiquer qu’elles existent toutes prêtes, en pharmacie, avec l’avantage d’avoir subi un contrôle qualité. Ensuite, en proposant une série de recettes simples mélangeant allègrement pour certaines des huiles essentielles potentiellement toxiques elles aussi (HE de citron ou de pamplemousse phototoxiques, HE de cèdre de l’Atlas neurotoxique et abortive…), hors de prix (HE de néroli…), ou imprécises (camomille : romaine ou allemande ?…). Des recettes formulées par une « spécialiste » : une horticultrice pépiniériste de formation. Mais « passionnée de plantes sauvages et médicinales ». Léger.