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AFIPA : La médication familiale mal en point en 2005

Publié le 18 mars 2006
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Même si les déremboursements de 2006 s’accompagnent d’une baisse de 30 à 50 % des ventes, parviendront-ils à sortir le marché de la médication familiale de sa torpeur ? 2005 n’a pas inversé la tendance baissière qui perdure depuis plusieurs années. Le marché du « médicament de prescription facultative non remboursable » a fléchi l’an dernier de 4 % en valeur (données IMS 2005) et le marché plus large de l’automédication (englobant en plus celui du médicament de vente libre remboursable non prescrit) de 3 %. Au total, les achats « autonomes » de médicaments, c’est-à-dire achetés sans ordonnance par le patient, ont représenté 12 % en unités du marché total de ville (351 millions de boîtes), soit un chiffre d’affaires de 1,6 Mds d’euros, ce qui représente 6 % du marché pharmaceutique total (26,4 Mds).

Au palmarès des plus fortes baisses en valeur sur le marché de l’automédication, les antitabac caracolent en tête (- 22,3 %), loin devant les traitements des infections buccales (- 7,0 %), les laxatifs (- 6,3 %), les produits pour le foie (- 4,5 %) et les désinfectants dermiques (- 4,4 %). Petite consolation, trois des cinq premières classes en valeur de médicaments d’automédication progressent : les antigrippaux (+ 2,7 %), les produits pour le pharynx (+ 3 %) et les antitussifs (+ 6,9 %).

Ce mauvais résultat s’explique aussi par la concurrence des génériques conseils et surtout des compléments alimentaires qui progressent de 9 % en pharmacie (et de 16,4 % en parapharmacie !) et qui tirent le marché du non-médicament (+ 4 % en valeur à 3,3 Mds d’euros).

Néanmoins, tout n’est pas perdu à condition de trouver le juste prix. Selon une enquête IMS réalisée en février 2006, l’efficacité et la disponibilité immédiate des produits d’automédication constituent les deux premiers motifs d’achat des français qui s’automédiquent. L’aspect financier, s’il n’est pas un frein, pâtit encore de la logique « médicament = remboursement ». Si, en moyenne, un Français qui sort d’une pharmacie a dépensé 9 Euro(s) TTC tout confondu, il faut savoir que ce chiffre cache de fortes disparités. Il débourse 4,16 Euro(s) TTC pour un médicament de prescription facultative, alors qu’il se dit prêt à investir 9,75 Euro(s) TTC dans l’achat d’un produit sans AMM.

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