Vente de Biogaran : des offres pourraient être déposées entre les 11 et 15 juin

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Vente de Biogaran : des offres pourraient être déposées entre les 11 et 15 juin

Publié le 9 juin 2024
Par Christelle Pangrazzi
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La vente de Biogaran, leader français du médicament générique se précise. Des acquéreurs potentiels devraient remettre leurs offres au laboratoire Servier entre les 11 et 15 juin prochains.

Annoncée en mai dernier, la possible vente du génériqueur français Biogaran avait fait couler beaucoup d’encre. Selon l’Express, le dépôt des offres avait été repoussé pour éviter des retombées politiques néfastes à l’exécutif dans le contexte des élections européennes. Cette échéance passée, les acquéreurs potentiels – Torrent Pharmaceuticals, Aurobindo et BC Partners — devraient se prononcer officiellement entre les 11 et 15 juin prochains.

Le gouvernement pourrait activer la procédure de contrôle

Fin mai dernier, le Premier ministre Gabriel Attal avait toutefois averti de la « vigilance exceptionnelle » et « des conditions drastiques » si le repreneur envisagé devait être « non-européen ». « Nous avons été très clairs avec Servier : nous ne souhaitons pas que le laboratoire vende Biogaran », avait ainsi déclaré le chef de l’exécutif pendant la séance de questions au gouvernement devant l’Assemblée nationale. « Si toutefois Servier choisissait tout de même de vendre Biogaran, oui, nous nous laisserions la possibilité d’activer la procédure de contrôle des investissements étrangers en France », afin de « faire respecter notre souveraineté », a-t-il confirmé.

Un contexte de recherche de souveraineté sanitaire bousculé

Avant lui, le ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland Lescure et le ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux ont déjà fait part de leur préoccupation vis-à-vis d’un risque de délocalisation de la production qu’entraînerait la vente de Biogaran à un acteur étranger. La perspective d’une possible cession du laboratoire (une boîte de médicament sur huit vendues en pharmacie et près d’un tiers des médicaments génériques en France) contrarie le gouvernement, engagé dans une reconquête de la souveraineté sanitaire.

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