Vaccin anti-Covid-19 : chez Sanofi, le constat d’échec

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Vaccin anti-Covid-19 : chez Sanofi, le constat d’échec

Publié le 4 mai 2022
Par Anne-Hélène Collin
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« C’est, il faut le reconnaître, un échec (…) par rapport à la rapidité qu’il fallait ». Le président de Sanofi Serge Weinberg se désole, devant ses actionnaires réunis en assemblée générale le 3 mai, de la contreperformance du laboratoire dans le développement d’un vaccin anti-Covid-19.

Pourtant, Sanofi partait dans la course aux vaccins avec deux candidats. Finalement, un seul a passé le stade des essais cliniques. Une demande d’autorisation de mise sur le marché a été soumise à l’Agence européenne du médicament (EMA) fin mars 2022 pour Vidprevtyn, candidat vaccin reposant sur une technologie à protéine recombinante (protéine S) avec adjuvant de GSK, soit plus d’un an après la mise à disposition du premier vaccin anti-Covid-19, celui de Pfizer/BioNTech. « Tout le monde nous attendait » et cet échec a été « extrêmement douloureux », a reconnu Serge Weinberg. « C’est extrêmement dommageable pour la santé publique (et) pour nous », poursuit le dirigeant qui explique l’échec par une « compression du temps ». « Cette compression du temps, qui n’était pas dans la culture historique de Sanofi Pasteur, a engendré un certain dysfonctionnement à l’intérieur de l’entreprise », ajoute-t-il.

Un échec somme toute relatif compte tenu des résultats de Sanofi dans les autres domaines de la santé. Les actionnaires ont d’ailleurs approuvé la rémunération de son directeur général, Paul Hudson, à quelque 11,5 millions d’euros pour 2021, actions comprises.

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