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Une croissance ralentie en 2001

Publié le 20 avril 2002
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IMS Health a livré lors du salon Pharmagora le fruit de ses observations sur le marché du médicament pour l’année écoulée. Ses conclusions confirment que la France se situe dans les tendances de croissance des grands pays industrialisés. Avec une augmentation de + 6,6 % (prix public TTC) en valeur et + 1,8 % en unités, l’année 2001 a même été marquée par une pause de la croissance enregistrée jusqu’alors. Entre 1999 et 2001, les dépenses liées au médicament s’étaient en effet envolées à + 17 % en valeur, soit + 6,8 % en unités.

La France est actuellement le quatrième marché pharmaceutique mondial avec 17,1 milliards de dollars, tout juste derrière l’Allemagne (17,2 milliards), mais loin derrière le Japon (48,5 milliards) et le géant américain (168,5 milliards). Par ailleurs, notre pays affiche une croissance nettement inférieure à la moyenne européenne, qui se situe à + 9,4 %. Un score modéré qu’il convient, selon IMS, d’imputer à une baisse des pathologies hivernales, qui est venue infléchir la courbe des dépenses, en dépit d’une augmentation significative du coût moyen de la spécialité ; ce dernier évoluait en 2001 entre 52 et 56,50 F (7,93 Euro(s) et 8,61 Euro(s)), contre un prix moyen situé fin 2000 entre 50 et 52 F (7,62 Euro(s) et 7,93 Euro(s)).

La concentration du marché pharmaceutique français reste une constante, les trente premières classes thérapeutiques représentant à elles seules, 80 % du marché en chiffre d’affaires. Et si le trio de tête en unités vendues (analgésiques, antibiotiques et psycholeptiques) reste inchangé, il démontre toutefois une envolée de + 14 % des antalgiques. « Preuve, selon Jean-Marie Hardré, directeur général adjoint d’IMS Health, que les campagnes contre la douleur ont porté leurs fruits. » Mais en valeur, ce sont encore une fois les antibiotiques qui prennent la première place, suivis des hypolipidémiants et des analgésiques.

En 9e position, les anti-inflammatoires ont connu un bond de + 55 %, grâce au Celebrex qui s’est hissé en un an et demi à la troisième place du classement des médicaments en CA, avec une augmentation de 800 %. Cette spécialité demeure toutefois à une distance respectable du Mopral, leader incontesté du marché, et du Tahor.

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