Un marché en ébullition

L’année 2004 devrait être cruciale pour les génériqueurs. Le marché va franchir le cap du milliard d’euros et, du fait d’un imposant calendrier des échéances de brevets, entrer dans une logique de croissance très rapide. Les stratégies marketing des laboratoires sont donc particulièrement intéressantes à suivre.

Celle de Sandoz, ex-GNR, est pour le moins originale. Pour Philippe Ranty, président de Sandoz, on associe pour la première fois au générique une marque connue (45 % de notoriété auprès du grand public). Le retour de la marque a d’ailleurs été très bien accueilli par les pharmaciens. Sandoz a également reçu le Caducée d’or spécial Pharmagora pour cette nouvelle approche du générique.

Pour gagner des parts de marché, certains jouent la carte de la diversité. Comme G GAM qui propose une offre en médication familiale composée de cinq produits, mais qui devrait rapidement passer à sept fin avril (diosmine et antihistaminique) puis à huit (un produit de gastrologie) dans le courant de l’année.

Sa position prédominante n’empêche pas Biogaran de se diversifier également avec sa nouvelle gamme de contraceptifs oraux de troisième génération non remboursés. Le concept de pilule générique moins chère séduit les Françaises, à en juger par les résultats d’une enquête Sofres présentés lors de la conférence organisée avec CB News Santé : neuf femmes sur dix déclarent en effet avoir peu d’attachement à la marque et se disent prêtes à changer pour une pilule moins chère. Cette attitude favorable ne doit pas dispenser le pharmacien de ses devoirs de conseil et d’information dans un domaine où la communication grand public est pauvre.

Communication totale.

Merck Génériques explore les mêmes chemins. Aux côtés de ses deux nouvelles spécialités (Citalopram Merck 20 mg et Paroxétine Merck 20 mg) et de son dernier programme « Substitude » dans la dépression, Evepar, générique de Diane, a également tenu la vedette. Une spécialité promue en parallèle par le réseau Théramex (100 visiteurs médicaux) auprès des généralistes et des gynécologues. Sans oublier les outils qui accompagnent ce lancement : brochures à remettre au client sur l’acné, livre de formation pour les équipes officinales…

Les pharmaciens qui ne connaissaient pas encore G-Kom l’ont découvert sur le stand Ivax : ce magazine de l’actualité du générique est routé auprès de 18 700 officinaux. A côté des rubriques sur les dernières évolutions du marché (avec un bilan du TFR) et des interviews de spécialistes, de responsables professionnels et d’officinaux, G-Kom propose aussi des pages loisirs, shopping, jeux avec voyages et cadeaux à gagner…

Début 2004, le réseau EG Labo a pris du poids (65 personnes) et, au niveau du service client, la qualité vient d’être renforcée pour faire de la distribution, livraison et suivi des commandes, un axe fort des services EG Labo. Par ailleurs, l’oncologie constitue un nouvel axe de développement.

Enfin, Ratiopharm a étrenné ses nouveaux packagings sur la salon, tout en communiquant de façon institutionnelle auprès des pharmaciens, notamment sur leur expertise, leur savoir-faire, la qualité de leurs gammes. Le nouveau RPG (Ranbaxy Pharmacie Génériques) a fait de même.