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Plim : de la protection intime au masque

Publié le 1 juin 2020
Par Favienne Colin
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Spécialiste de l’hygiène intime lavable, Plim a totalement réorienté sa production sur des masques en tissu bio. Zoom sur une jeune marque au flair sans tabou.

En février 2020, Capucine Mercier, ingénieur en agriculture biologique, spécialisée dans l’alimentation et la santé, a l’intuition que la France va manquer de masques. Sans perdre de temps, la fondatrice de la marque de protections hygiéniques lavables, Plim, se lance dans la R&D de masques en tissu. Dès la mi-avril, Plim revendique deux modèles validés par la Direction générale de l’armement (DGA), comme masques barrières à usage non sanitaire. Ils sont 100 % en coton bio et résistants à 100 lavages. « Fournir à toute la population des masques non tissés, jetables ou semi-lavables/semi-jetables, qui passent cinq fois en machine, est un non-sens pour Capucine Mercier. Non seulement, ces produits ne conviennent pas à un usage quotidien du grand public, et, en plus, cela revient à utiliser de la main-d’œuvre pour rien », estime-t-elle.

La pharmacie : un canal de vente à développer.

Née en 2009, à Melle dans les Deux-Sèvres, alors que le “made in France” et les tissus bio étaient encore peu courus, Plim démarre son activité avec des serviettes hygiéniques. Ces produits sont 100 % conçus et confectionnés en France, à base de coton certifié GOTS (bio, au minimum) et des membranes imperméables et respirantes (anti-odeur), certifiées Oeko-Tex standard 100, label qui garantit des matières premières non toxiques et des lieux de production respectueux des salariés. Au fils du temps, l’offre s’est élargie : protège-slips, protections à bouton pression pour les règles et les fuites urinaires (y compris pour les hommes), et bientôt des alaises de lit. Au-delà de l’intime, Plim conçoit des produits zéro déchet, comme des lingettes démaquillantes, des gants de toilette, des serviettes visage, ainsi que des coussinets d’allaitement… L’offre va même jusqu’à la coupe menstruelle. Ces produits sont vendus en magasins bio et en officines.

« Actuellement, nous générons environ 10 % de notre C.A en pharmacie », estime Capucine Mercier. « Nous avons eu des demandes dès le départ, mais notre production était insuffisante. Sur le salon PharmagoraPlus en 2019, nous avons eu un très bon accueil » La prochaine étape passera par le développement réalisé par un responsable grands comptes, recruté le… 4 mars dernier. Juste avant le confinement.

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