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Merck Generics : Le laboratoire prospère mais craint le TFR

Publié le 28 février 2004
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Avec un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros, Merck Generics France (Merck Génériques et Qualimed) affiche, pour 2003, une croissance de plus de 50 %, la plus forte enregistrée jusqu’à ce jour par le groupe. Relancée depuis 2000 sur le secteur de la ville, la filiale Qualimed enregistre également un fort développement en multipliant son chiffre d’affaires par 2,5 à 12,7 millions d’euros. Enfin, l’activité « injectable » hospitalière affiche une part de marché unitaire à 28 %.

« C’est une année exceptionnelle pour le groupe au niveau chiffres et au niveau qualitatif », tient à souligner Didier Barret, président du groupe.

Le laboratoire couvre déjà 82 % du Répertoire – « l’offre la plus large du marché » – et compte d’ici la fin de l’année atteindre les 87-88 %. Des lancements majeurs sont intervenus fin 2003 comme la paroxétine et le citalopram. Ces deux groupes génériques devraient être inscrits dans le Répertoire en 2004.

Vingt molécules supplémentaires sont prévus sur 2004, comme les génériques d’oméprazole, de zolpidem, du paracétamol 500 mg gélule… ainsi que le lancement d’Evepar, un contraceptif dont la composition est identique à celle de Diane 35.

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Mais ce bel essor pourrait être contrarié. Le marché du générique représente aujourd’hui plus de 11 % du médicament remboursable en valeur. « Il est trop tôt pour tirer des conclusions définitives sur les conditions du développement du générique à cause de l’impact du tarif forfaitaire de responsabilité, explique Didier Barret. Le marché a connu une croissance en valeur en septembre mais marque le pas depuis décembre. N’est-ce pas un essoufflement lié au TFR et à l’alignement des princeps sur le prix des génériques ? Les chiffres du premier trimestre 2004 nous le dirons. Mais il est urgent de prendre du recul avant de se lancer dans une deuxième vague de TFR. »