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Le suicide d’Adolf Merckle précipite la vente de Ratiopharm

Publié le 17 janvier 2009
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L’empire Merckle a perdu son père fondateur. Le 5 janvier dernier, Adolf Merckle, notamment propriétaire du répartiteur Phoenix (CA de 21,6 milliards d’euros, 21 900 salariés) et du génériqueur Ratiopharm (CA de 1,6 milliard d’euros, 5 400 salariés), a mis fin à ses jours en se jetant sous un train. La crise financière et des spéculations hasardeuses sur des actions Volkswagen avaient ébranlé l’un des hommes les plus riches de la République fédérale – sa fortune était estimée à quelque 7 milliards d’euros, soit la 94e fortune mondiale selon le magazine Forbes.

Outre Phoenix et Ratiopharm, Adolf Merckle possédait deux autres entreprises, HeidelbergCement (matériaux de construction) et Kässbohrer (engins de chantier). Soit, au total, un empire industriel de 30 milliards d’euros de chiffre d’affaires, employant 100 000 personnes.

Teva et Sanofi-Aventis repreneurs potentiels

Il y a quelques semaines (voir Le Moniteur n° 2758 du 13 décembre 2008), des rumeurs couraient sur une éventuelle cession de Ratiopharm afin d’aider le groupe à sortir la tête de l’eau. Or, à peine 24 heures après l’annonce officielle du suicide d’Adolf Merckle, les quatre principales banques créancières du milliardaire ont annoncé que la vente du génériqueur Ratiopharm était imminente. C’est la condition sine qua non qu’elles imposent pour l’octroi des crédits destinés à sauver le groupe Merckle. Le prêt-relais est de l’ordre de 400 millions d’euros.

La mise en vente de Ratiopharm devrait prendre plusieurs mois. Selon les spécialistes, elle se situerait à 3 milliards. Teva et Sanofi-Aventis sont cités par la presse allemande comme des repreneurs potentiels du numéro cinq mondial du générique.

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L’ex-activité répartition de la CERP Lorraine, qui vient d’être rachetée par Phoenix, pâtira-t-elle de cette nouvelle donne ?