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Le noir, l’orange et Olivier Leroux
Ce titulaire parisien a lancé une marque d’eaux parfumées, de bougies et de soins pour le corps vendue dans les pharmacies. S’il en a déjà convaincu 300 de référencer L’Apothicaire Le Sage, il cherche des investisseurs pour aider sa jeune marque à prendre de l’ampleur.
Voluptas, Elegantia, Seductio… Les noms des produits conçus par Olivier Leroux semblent sortir tout droit des apothicaireries du Moyen Age. C’est justement l’esprit que ce pharmacien a voulu donner à sa jeune marque. Baptisée L’Apothicaire Le sage, elle propose des eaux parfumées, des bougies et des soins pour le corps aux essences naturelles de fleur d’oranger, de verveine, de bergamote ou de thé vert. « J’ai voulu retrouver les vertus oubliées des ingrédients naturels des apothicaires », résume-t-il.
L’histoire est celle d’un titulaire du XVe arrondissement parisien qui voulait « fabriquer une marque pour les pharmaciens. » Son projet démarre en 2012. Flairant un filon porteur, le pharmacien crée la société L’Apothicaire Le Sage et y investit 20 000 euros, en prenant soin d’en confier la gérance à une associée pour être conforme à la réglementation officinale.
Le dimanche, après la fermeture de l’officine, il cherche, parfois aidé par des amis, la fragrance parfaite. Avec un parti pris : une eau parfumée dont la concentration en essences naturelles s’élève à 50 %, alors que « la plupart des eaux sont dosées à peine à 18 % ».
Un réseau constituéde 300 officines
Pour amorcer le mouvement, Olivier Leroux s’éloigne de son officine trois matinées par semaine et passe un contrat avec un fabricant de parfum. « Je ne pensais pas que cela pouvait être aussi compliqué », reconnaît le pharmacien. Brevets, enregistrement des noms… Olivier Leroux passe l’essentiel de son temps dans les formulaires administratifs. En prenant garde d’éviter un faux pas qui pourrait être fatal. « Par exemple, pour choisir l’identité visuelle du produit, la tonalité orange que j’ai choisie ne doit pas faire penser à une marque comme Hermès ou Orange. »
Le pharmacien veut faire de ses eaux parfumées des produits de luxe à prix raisonnable (49 € les 100 ml). D’où un soin particulier apporté à l’emballage. Olivier Leroux choisit une tonalité noire et orangée pour le raffinement, des embouts de spray en aluminium pour le côté vintage, un logo qui reprend le serpent du caducée et des étiquettes gaufrées. Au bout d’un an, les eaux parfumées, bougies et baumes pour le corps de L’Apothicaire Le Sage sont prêts à être commercialisées après avoir passé avec succès des tests d’innocuité sur la peau.
A la recherche d’investisseurs
Le plus difficile reste à faire : assurer le développement commercial. Impossible de s’y consacrer à mi-temps. En 2014, Olivier Leroux noue un partenariat avec un réseau de distributeurs, Innovascience, qui permet à la jeune marque d’être actuellement présente dans 300 officines et d’engranger un premier chiffre d’affaires de 100 000 euros. Un début prometteur. Mais il le sait bien : pour prendre de l’ampleur, sa marque réclame un investissement plus important et, surtout, une organisation structurée avec un directeur général, un webmaster… « Je cherche des investisseurs pour prendre le relais et développer la marque à plein temps », espère Olivier Leroux. Quelques contacts ont été pris. Mais l’avenir pourrait aussi se dessiner en Asie. L’Apothicaire Le Sage est présent dans une boutique de Shanghai.
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