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La production française à l’honneur
Le laboratoire pharmaceutique danois renforce ses investissements dans son usine de Vernouillet (Eure-et-Loir), afin de répondre à la montée en puissance des traitements anticoagulants en France et à l’international.
Le 11 février 2021, à l’occasion de la visite de l’ancien ministre du Commerce extérieur et de l’Attractivité, Franck Riester, sur son site de production de Vernouillet, près de Dreux (Eure-et-Loir), le laboratoire pharmaceutique danois LEO Pharma a annoncé un investissement majeur, principalement dans une nouvelle ligne de remplissage de seringues pour son médicament Innohep. « Notre objectif est d’augmenter la capacité de production de notre héparine de bas poids moléculaire (HBPM) pour répondre aux besoins des patients à l’international, tout en sécurisant l’approvisionnement de la France, qui représente 30 % de nos ventes », assure Karine Duquesne, pharmacienne de formation et directrice générale France. « Cette nouvelle ligne de remplissage automatisée des seringues va nous permettre d’accroître notre capacité de production de près de 50 %, pour passer de 64 millions de seringues préremplies par an à plus de 100 millions à l’horizon 2025 ».
Déjà 55 M€ en 10 ans.
L’investissement couvre également l’achat d’une machine d’inspection des seringues adaptée à la haute cadence générée : 35 000 seringues par heure, soit deux fois plus que les deux lignes actuellement en fonctionnement. Le groupe danois, contrôlé majoritairement par une fondation, a ainsi investi plus de 55 M€ dans son site de production français de 2011 à 2021. Un plan d’investissement additionnel de 41,9 M€ est prévu jusqu’à fin 2025. « Cette dynamique se traduit également dans les effectifs du site de Vernouillet, qui comptait plus de 380 collaborateurs en 2019 (CDI, CDD et alternants), poursuit Karine Duquesne. Ils devraient augmenter cette année, du fait de l’accroissement des volumes à produire et des projets industriels associés et atteindre 450 personnes ». La nouvelle ligne de remplissage nécessite de recruter des compétences supplémentaires (techniciens, ingénieurs, pharmaciens, experts qualité, experts process, conducteurs de ligne et opérateurs, etc.).
La décision de produire en Europe.
Implantée à Vernouillet depuis 1965, cette usine de 17 000 m² est un atout stratégique pour le déploiement du groupe à l’échelle mondiale. « 90 % de l’activité du site de Vernouillet sont dédiés à la thrombose et à la production aseptique de seringues. Nous avons fait le choix de produire en Europe avec des matières premières qui proviennent d’autres usines de LEO Pharma.
La première transformation et l’extraction à partir de muqueuse de porc sont réalisées au Danemark, la production des principes actifs à Cork, en Irlande, etc. », ajoute Karine Duquesne. Pendant la crise du Covid-19, l’activité de l’usine ne s’est jamais interrompue pour assurer la continuité des soins aux patients.
« En tant que fabricants de médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM), nous avons l’obligation d’approvisionner les pharmacies d’officines et d’hôpitaux », rappelle la DG France. Aujourd’hui, l’industriel exporte à hauteur de 70 %, principalement à destination d’une trentaine de pays européens. Il ambitionne de se lancer prochainement sur de nouveaux marchés asiatiques, en priorité la Chine.
La dynamique d’une R&D intégrée.
Fondé en 1908 au Danemark, LEO Pharma a développé au fil des décennies une expertise mondialement reconnue dans la thrombose, mais aussi dans la dermatologie médicale qui pèse pour un tiers du chiffre d’affaires de la filiale française (432,7 M€ en 2021). Dans son portefeuille, des marques vendues sur prescription comme Fucidine (antibiotique dermatologique), Daivonex (dermocorticoïde), Daivobet (analogue de vitamine D et dermocorticoïde), ou plus récemment, Enstilar (analogue de vitamine D et dermocorticoïde), ou Kyntheum (immunosuppresseur). « Grâce à une R&D intégrée et à des partenariats externes, nous apporterons des innovations thérapeutiques sur le marché de la dermatologie médicale tous les deux à trois ans ». D’ailleurs, le laboratoire s’apprête à mettre sur le marché français Adtralza, un médicament ciblant spécifiquement l’interleukine 13 (IL-13), cytokine majoritairement impliquée dans les phénomènes inflammatoires de la dermatite atopique.
Un engagement économique et environnemental.
La France est depuis plus de soixante ans un marché majeur pour LEO Pharma. « Nos investissements et nos innovations thérapeutiques sur l’un de nos principaux sites de production témoignent de notre confiance, notre fidélité et de notre engagement vis-à-vis de l’économie française, reconnaît Karine Duquesne. Nous participons ainsi à l’effort de réindustrialisation de la production de médicaments en France demandé par le gouvernement à la suite des vulnérabilités apparues pendant la crise sanitaire en matière d’approvisionnement en médicaments. Nous nous sommes également engagés à réduire de moitié nos émissions de CO2 d’ici à 2030, conformément aux objectifs fixés par l’accord de Paris sur le changement climatique pour maintenir les augmentations de la température mondiale à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels », conclut Karine Duquesne. À Vernouillet, le site utilise 50 % d’énergie renouvelable et dispose d’équipements pour réduire la consommation d’énergie et d’eau.
432,7 M€
C’est le CA réalisé par la filiale française en 2021.
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