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La nature, sinon rien !
Le laboratoire italien Aboca allie la naturalité de ses produits à une démarche scientifique et respectueuse de l’environnement. Un exemple de « Green New Deal ».
Créé en 1978 par Valentino Mercati, le laboratoire italien Aboca est aujourd’hui présent dans vingt-six pays. Son cœur de métier ? « Les produits thérapeutiques naturels », résume Davide Mercati, responsable marketing du laboratoire, soit des compléments alimentaires et des dispositifs médicaux à base de plantes. Certifiés bio et axés sur le bien-être et la santé, ils puisent leurs principes actifs dans la nature : 67 espèces de plantes médicinales sont cultivées sur 1 700 hectares selon les principes de l’agriculture biologique. Au total, le laboratoire Aboca recense 69 gammes de produits de santé 100 % naturels et biodégradables (excluant l’utilisation d’OGM ou encore d’excipients de synthèse) et 16 formes pharmaceutiques différentes (sirops, comprimés, sachets de granulés, gélules contenant des poudres ou des huiles, pommades, gels, tisanes, etc.). Toux, maux de gorge, brûlures d’estomac, intestin irritable, constipation, sommeil perturbé, les solutions Aboca soignent les pathologies du quotidien et les troubles fonctionnels. L’entreprise Aboca compte plus de 1 400 employés dont 740 travaillent à l’usine. Située à Pistrino, dans la province de Pérouse, en Ombrie, l’usine de production couvre une superficie de plus de 40 000 m2. Une centaine de salariés sont préposés aux cultures agricoles, la phase première de production.
Une extraction optimisée.
« En 2021, un important cycle d’investissements de cinq ans s’est achevé. Il a permis à Aboca d’engager plus de 150 millions d’euros dans la chaîne de production intégrée qui caractérise l’entreprise, de la graine au produit fini, afin de doubler la capacité de production », indique Davide Mercati. Une partie était destinée à la construction du nouveau centre d’extraction LPME (Liquid Phase Micro Extraction) qui occupe deux étages de l’usine. Ce dispositif donne à l’entreprise la possibilité d’augmenter ses rendements en triplant sa production d’extraits secs, soit environ 300 000 kg/an. En effet, le processus de transformation des plantes comprend plusieurs étapes et le recours à autant de machines ad hoc : séchage, coupe, débactérisation et extraction. L’extracteur est ainsi rempli de la substance végétale séchée et coupée ; la technique LPME permet d’augmenter la surface de contact de la plante avec le solvant : plus celle-ci est coupée, plus l’effet d’extraction des principes actifs est important. L’extrait, concentré par évaporation du solvant et pasteurisé, est ensuite soumis au séchage (à froid, par lyophilisation ou à chaud, avec le spray dryer), afin d’éliminer l’eau et d’obtenir une poudre sèche.
15 lignes de production.
La naturalité des produits, telle que signalée plus haut, a des conséquences sur le procédé de fabrication.
Par exemple, les comprimés sont sans excipients grâce à une technique de granulation à la vapeur d’eau : « les poudres lyophilisées sont transformées en granules qui peuvent, ainsi, être comprimés sans avoir recours à des excipients chimiques », explique Davide Mercati. Au total, l’usine abrite 15 lignes de production pour la fabrication des sirops, des comprimés, des capsules, des tisanes, etc.
La nouvelle ligne de fabrication du sirop pour la toux Grintuss, qui figure au rang des produits stars du laboratoire, est en service depuis 2018 : équipée de trois turbo-émulsionneurs qui mélangent tous les composants du produit de façon standard et uniforme, elle est trois fois plus rapide et permet de faire face à la forte croissance des ventes. Cette ligne, à l’avant-garde, est capable de traiter 150 unités par minute.
Usine verte et vertueuse.
L’usine est équipée d’un système de cogénération inauguré en mars 2022. Résultat d’un investissement d’environ 3 millions d’euros, il a été spécialement conçu par le département d’ingénierie d’Aboca et répond à 96 % des besoins énergétiques de l’entreprise. Il s’agit d’un gigantesque moteur à gaz, qui génère de l’électricité et de la température, situé à côté de la centrale thermique de la ville avec laquelle il communique par des conduites, lui fournissant ainsi de la chaleur. De cette façon, l’entreprise n’achète pas d’énergie électrique au réseau, mais au contraire elle en vend grâce à ses panneaux photovoltaïques installés sur les toits de l’usine. Par ailleurs, en 2019, l’entreprise Aboca a obtenu la certification B Corp (pour « Benefit Corporation ») et fait, à ce titre, partie des entreprises qui respectent les normes de performance sociale et environnementale les plus élevées, conjuguant rentabilité et bien commun. Et la rentabilité est bien au rendez-vous : en 2021, Aboca a réalisé un chiffre d’affaires (CA) de 210 millions d’euros et a enregistré une croissance à deux chiffres (+ 32 %, en valeur, en cumul fixe de janvier à mai 2022, selon le fabricant).
La part à l’export (environ 40 % du CA total) est destinée à augmenter.
Une success story qui surfe sur la montée du naturel en officine comme sur les autres circuits de distribution.
45 M
C’est le nombre de produits finis fabriqués par Aboca en 2021.
1 Agriculture biologique. 67 espèces de plantes médicinales sont cultivées selon les principes de l’agriculture biologique. Ici, un champ de passiflore.
2 Productivité augmentée. La ligne de fabrication du sirop Grintuss, modernisée depuis 2018, est trois fois plus rapide qu’avant.
3 Avant-garde. Le turbo-émulsionneur permet de mélanger tous les composants de façon standard et uniforme sur la ligne de fabrication des sirops.
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