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Doliprane devrait rester français
Sanofi a récemment annoncé la mise en vente de sa branche grand public, Opella, suscitant des interrogations tant économiques que stratégiques. Alors que cette décision a été fraîchement accueillie, le laboratoire a tenu à rassurer sur le maintien de la production française de Doliprane, l’un de ses médicaments emblématiques.
Opella, la filiale grand public de Sanofi, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 5,2 milliards d’euros en 2023, est désormais sur le marché. La transaction, envisagée pour le quatrième trimestre 2024, marque une réorientation stratégique sous l’impulsion de Paul Hudson, P-dg de Sanofi, vers des médicaments à plus forte valeur ajoutée, notamment en immunologie. Cette réorientation soulève des questions sur l’avenir de l’industrie pharmaceutique française et la pérennité de ses savoir-faire.
Des salariés inquiets
Les 1 600 salariés des sites de production français concernés ont exprimé leurs inquiétudes face à cette annonce. La crainte d’une perte de contrôle national sur des médicaments essentiels, comme Doliprane, résonne en effet, avec les débats actuels sur la souveraineté sanitaire : « Tout le monde connaît Doliprane. Mais, demain, la France n’aura peut-être plus la main sur ce médicament majeur », confiait déjà en octobre 2023 un délégué syndical au quotidien Le Monde.
Sanofi assure du maintien des emplois et de ses investissements sur les sites français
Sanofi se veut néanmoins rassurant : « Il n’y aura pas d’impact sur les collaborateurs ou l’empreinte industrielle. » Parallèlement, le groupe réaffirme son attachement à Doliprane : « Doliprane est une marque française, emblématique, fabriquée en France et vendue exclusivement en France. »
Le groupe a par ailleurs déclaré investir 20 millions d’euros sur le site de Lisieux (Calvados), consacré à Doliprane, pour augmenter significativement les capacités de production dans les prochaines années.
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