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© Getty Images
Comment la politique américaine pourrait aggraver le risque d’épidémies
« Les virus n’ont pas de frontières », rappelle Gilles Salvat, directeur général délégué à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Sans échange d’informations entre pays, la détection précoce des mutations virales devient plus difficile, augmentant le risque de pandémie.
La grippe aviaire sous haute tension
Actuellement, le virus de la grippe aviaire touche les élevages de volailles et de bovins aux États-Unis. Il a déjà été détecté chez une soixantaine de patients humains, sans transmission avérée entre personnes pour l’instant.
Mais la situation pourrait basculer. « Si ces virus subissent des mutations rendant la transmission interhumaine possible, nous devons en être informés immédiatement pour adapter nos dispositifs de surveillance », insiste Gilles Salvat.
Or, en limitant l’accès aux données scientifiques, Washington pourrait freiner l’identification et la réponse rapide à ces nouvelles souches, mettant ainsi en danger la santé publique mondiale.
Un paradoxe entre la Chine et les États-Unis
L’ironie de la situation réside dans l’évolution de la Chine, longtemps critiquée pour son opacité lors de l’apparition du Covid-19. Aujourd’hui, Pékin partage plus d’informations qu’auparavant, tandis que les États-Unis semblent faire machine arrière.
« Nous recevons désormais énormément de données de la Chine, qui a appris de ses erreurs. Il serait dramatique qu’un grand pays comme les États-Unis devienne plus opaque à son tour », alerte Gilles Salvat.
Un tel repli pourrait fragiliser la coopération scientifique internationale et compliquer l’anticipation des crises sanitaires.
L’Europe peut-elle compenser ce manque ?
Face à ce retrait américain, des chercheurs plaident pour que l’Europe prenne l’initiative en matière de partage de données sanitaires et de prévention des pandémies. Dans une tribune récente, un collectif appelle à renforcer la coopération scientifique mondiale, afin d’éviter de nouvelles catastrophes sanitaires.
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