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Rendre la pharmacie « plus compétitive »

Publié le 6 décembre 2014
Par Stéphanie Bérard
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Le nouveau modèle de l’officine, suite à l’accumulation des différentes réformes, devrait arriver et va conduire à une révolution », prévoit Jean-Christophe Lauzeral, directeur opérationnel de Giropharm. A l’occasion de son 15e congrès, qui s’est déroulé à Madrid les 4 et 5 octobre, le groupement, qui rassemble 750 officines, a annoncé les grands axes stratégiques qu’il souhaitait mettre en place pour 2015 afin de s’adapter à ce nouveau modèle. Avec un objectif prioritaire : renforcer la rentabilité des pharmacies. Pour cela, les adhérents sont incités à « rester moteur sur le générique car les pharmacies sont générico-dépendantes ». Cet effort de substitution a permis au groupement, indique Jean-Christophe Lauzeral, « d’avoir un taux de substitution supérieur de 2,1 % à la moyenne nationale, soit l’équivalent de 4 000 euros de marge supplémentaires par officine ».

Continuer à vendre les produits hors monopole

Autre sujet brûlant : le monopole. Sur ce point, pas question de laisser les pharmaciens se bercer d’illusions. « Un nettoyage à venir des AMM est probable, nous ne pouvons pas nous y opposer. Est-il légitime, en effet, que la vitamine C reste un médicament ? Peut-être pas. Des molécules risquent de partir en GMS. Ce n’est pas un scandale en soi, il faut juste que les officines continuent à les vendre », analyse Jean-Christophe Lauzeral.

Pour faire face à ces bouleversements, Giropharm pousse ses adhérents à « devenir plus compétitifs ». Un nouvel outil, exclusif au groupement, leur permet de suivre la rentabilité par marché et d’analyser, mois par mois, l’évolution des indicateurs commerciaux. Les adhérents seront aussi amenés à mettre en avant une sélection de produits (« flux poussés »), qu’ils ne pourront refuser. Le groupement continue également sa démarche de certification. « Une pharmacie Giropharm sur deux est certifiée. Ce n’est pas assez, il faut continuer ». Dans le souci de mettre davantage en avant le conseil, le groupement propose aussi à ses adhérents une formation validante consacrée à l’éducation thérapeutique du patient (10 heures en e-learning et 28 heures en présentiel).

Giropharm, bientôt coopérative ?

Le 12 décembre, les adhérents du groupement seront appelés à se prononcer pour passer – ou non – en coopérative. La direction du groupement doit, pour cela, obtenir l’unanimité des suffrages. « Nous voulons devenir une coopérative pour pouvoir répartir une partie des bénéfices aux pharmaciens », explique Jean-Christophe Lauzeral.

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