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© Un lot de Bepanthen - DR
Politique commerciale : rien ne va plus entre Bayer et Federgy
Après l’annonce de la suppression de 12 000 emplois en novembre dernier, le laboratoire Bayer continue de tailler dans le vif. Un communiqué de presse de Federgy (la chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacies) daté du 18 janvier fait état d’une décision du laboratoire de revoir substantiellement ses relations commerciales avec les structures de regroupement à l’achat (SRA) et les centrales d’achat pharmaceutiques (CAP), en baissant ses conditions générales de ventes (CGV) et conditions particulières de vente (CPV) de plus de 10 %.
Pour ce tacle, Federgy sort le carton rouge à Bayer et dénonce, pour lui, les raisons : l’augmentation du budget destiné à la publicité grand public de ce laboratoire au détriment de celui des officines et des groupements ; l’arrêt des relations avec les CAP et SRA pour mieux imposer leur politique d’assortiment.
Fedegy voit dans cette stratégie une manœuvre pour « diviser pour mieux régner » et « une stratégie de GMS affirmée cantonnant le pharmacien à un rôle d’épicier », délivrant des produits prévendus par la publicité. « Parce que ce laboratoire abandonne de la remise sans avoir les volumes en échange, il décide de changer les règles sur les conditions commerciales », regrette Christian Grenier, président de Federgy.
Insistant sur l’indépendance professionnelle du titulaire, la chambre syndicale invite les pharmaciens à combattre cette stratégie de « diktat », en usant du droit de substitution que leur confère le Code de la santé publique.
Ayant pris acte de ce communiqué incendiaire,Bayer, contacté par Le Moniteur des pharmacies, ne partage pas les propos rapportés tout en ne souhaitant pas commenter plus avant la position adoptée par Federgy. « Notre volonté est de soutenir le pharmacien d’officine en France dans le développement de l’automédication et de construire une véritable relation de partenariat avec les pharmaciens », se contente de répondre le laboratoire.
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