PHR veut marquer sa différence par les services

Dispenser des médicaments ne suffit plus. Acteur de santé, commerçant, prestataire de services… le pharmacien devra porter demain plusieurs casquettes pour être présent sur son marché. C’est ce fil conducteur qui a guidé le XIX^e Congrès de PHR, qui a eu lieu à Toulouse du 10 au 14 novembre. « Le rôle de PHR est d’avoir cette vision globale de la filière professionnelle qui permet d’élaborer une stratégie pour les adhérents et les affiliés », a expliqué Lucien Bennatan, président du groupe PHR.

Le groupement souhaite d’abord simplifier le quotidien de ses adhérents en optimisant les achats auprès du short-liner Tradi’Ref (en remplacement de RBP) et de sa centrale d’achat Déporéférence, qui a ouvert ses portes à Orléans. Il envisage de monter en puissance sur les MDD, avec de nouvelles gammes en parapharmacie (lancement en avril d’une gamme pour bébé, antipoux, eaux vitaminées…) et OTC (vitamine C, médicaments pour la digestion…). De même, la gamme de génériques PHR Lab va s’étoffer de 42 lancements, qui couvriront 40 % du répertoire à la fin de 2011.

Plus près des agences régionales de santé

PHR compte aussi mettre l’accent dès 2011 sur le rôle du pharmacien comme producteur de services. Les consultations de prévention réalisées par des infirmières devraient voir le jour. Le groupement souhaite aussi prendre en charge des patients cancéreux à l’officine via un logiciel expert. Lucien Bennatan compte recruter des pharmaciens spécialisés en éducation thérapeutique et voir comment cette offre, faite d’expertises et d’actes standardisés, peut être valorisée auprès des autorités et des industriels.

Enfin, le président de PHR ne veut pas rater le coche des agences régionales de santé (ARS). Il s’est rapproché de ces nouvelles structures, en particulier dans le Nord, en Ile-de-France et dans les Pays de la Loire, espérant proposer les services du groupement afin de réaliser des soins de prévention et d’éducation.