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- Pharmesprit
Un « label » du nom de Pharmesprit vient de faire son entrée dans le monde officinal. « Nous voulons créer une charte de qualité pharmaceutique à laquelle les consommateurs pourront se référer, à la manière des labels du secteur hôtelier, explique Mathias Raimbault, fondateur de la société Pharmesprit. Les pharmacies ayant adhéré au label pourront proposer une carte de fidélité à leurs clients afin de régler certains achats en parapharmacie pour les produits dont les marques ont noué un partenariat avec Pharmesprit. »
D’ici la fin de l’année, une dizaine de laboratoires, tel La Roche-Posay, devraient avoir rejoint le réseau dont la carte se veut un « outil commercial ». « Elle permet à son détenteur d’accumuler, à chaque euro dépensé, un point de fidélité. Au bout de 100 points, le client peut bénéficier d’un bon d’achat de huit euros, valable dans tout le réseau des officines Pharmesprit. »
Un concept à la limite de la légalité
« Pharmesprit est la première carte de fidélité transversale d’un point de vente officinal à un autre », arguë Mathias Raimbault. Mais le concept bouscule la réglementation. Car, dans son article R. 5125-28, le Code de la santé publique interdit aux pharmaciens d’avoir recours à des moyens de fidélisation pour une officine donnée. Pharmesprit serait-il donc hors la loi ? « Non, se défend Mathias Raimbault, cette interdiction ne vaut que si les moyens de fidélisation sont menés à l’initiative individuelle du pharmacien. Or, ici, c’est Pharmesprit qui propose cette carte et la gère. » De même, pour l’avocat Jean-Luc Marchand, « aux termes de la loi, cette interdiction s’applique à une » officine donnée « . Or ce procédé a vocation à être utilisé à un ensemble de pharmacies ». Si la nuance est mince, le concept peut être sujet à moult interprétations, dans un sens comme dans l’autre. D’après Alain Fallourd, avocat, « ce concept peut être assimilé à de la publicité par l’ordre des pharmaciens, qui pourrait être amené à sanctionner ces pratiques ». Des craintes justifiées ? Trop tôt pour le dire.
Dès cette semaine, deux officines – à Paris et dans le Loiret – proposent la carte Pharmesprit. « Quinze autres devraient nous rejoindre d’ici la fin de l’année », promet Mathias Raimbault. Ce n’est qu’un début. Si le concept prend son envol, la carte pourrait donner droit à des tarifs négociés sur d’autres commerces de proximité.
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