Pharmaciens et indépendance : l’enjeu clé selon Sébastien de Larminat

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Pharmaciens et indépendance : l’enjeu clé selon Sébastien de Larminat

Publié le 18 mars 2025
Par Oriane Raffin
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Sébastien de Larminat, fondateur de Totum Pharmaciens, défend un modèle centré sur la vocation du pharmacien, la qualité relationnelle et la lutte contre la financiarisation du métier.

« Pour redorer l’attractivité de la profession, nous devons agir sur ce qui fait la vocation d’un pharmacien, la beauté du métier. C’est l’une des rares professions qui allie trois composantes essentielles : la dimension “professionnel de santé” – qui préserve la qualité relationnelle et place l’intérêt du patient avant tout –, le fait d’être commerçant – être distributeur et voir un résultat immédiat à son travail – et entrepreneur, c’est-à-dire capitaliser sur son travail. Cette particularité peut être mise à mal par la financiarisation, et c’est là où des groupes comme les nôtres ont une carte à jouer, en s’appuyant sur la qualité relationnelle.

Il faut aider les jeunes à déconstruire les modèles dominants, leur permettre de se forger leurs propres conceptions de la financiarisation. La question est notamment de savoir si celui qui leur prête de l’argent est susceptible d’avoir des intérêts divergents par rapport à l’esprit de la loi, qui consiste à laisser 100 % du capital aux mains de celui qui endosse la responsabilité juridique et médicale, c’est-à-dire le professionnel de santé. Au-delà du fait de nous battre pour installer des jeunes via les groupements coopératifs et associés, je milite pour qu’on puisse aussi intervenir dans les universités.

Il faut sortir des logiques partisanes des différents membres de la FCA, car nous nous retrouvons autour d’un modèle ultra vertueux qui va à l’encontre de toutes sortes de conflits d’intérêts. Ce n’est qu’unis que nous parviendrons à agir contre les logiques de financiarisation. »

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