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Les laboratoires encore attentistes

Publié le 5 février 2011
Par Stéphanie Bérard
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Il y a toujours une méfiance de la part des laboratoires à l’égard des groupements », souligne Arnaud Cazalbou, directeur de Labo Pharma Conseils (LPC). Ce cabinet de conseil a réalisé une enquête auprès de 26 laboratoires (directions commerciales) sur leurs opinions vis-à-vis des groupements.

Première tendance : ils ont une vision partielle de ce pan de la distribution. Sur 21 groupements nationaux, neuf leur sont totalement inconnus. C’est notamment le cas de Cofisanté (15 % ne connaissent même pas son nom), Direct Labo (9 %), Optipharm ou Univers Pharmacie (5 %). Il faut dire que 18 % des laboratoires ne souhaitent pas établir d’accord avec les groupements.

Incertains sur l’avenir des groupements

Aussi, quand ils font affaire avec les groupements, les laboratoires restent centrés sur une négociation concernant la mise en avant de leurs gammes. «  Peu iraient organiser des campagnes de prévention », poursuit Arnaud Cazalbou. Les relations sont donc timides, d’autant que seuls 59 % notent un réel soutien de la part des groupements sur leur activité. Comment expliquer cet attentisme ? «  Ils sont conscients que la distribution pharmaceutique est en plein changement. Mais les incertitudes juridiques ne conduisent pas à une grande visibilité. »

Une attitude qui se reflète quand les laboratoires évoquent les enseignes. En effet, 68 ?% pensent qu’il faudra dix ans pour qu’elles deviennent de vrais acteurs économiques. A condition néanmoins que le capital des officines s’ouvre (77 %) et qu’elles aient le droit de communiquer (96 % des opinions).

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