- Accueil ›
- Business ›
- Groupements ›
- La publicité exercée dans l’officine
La publicité exercée dans l’officine
Parapharmacie. La publicité est admise à condition de demeurer loyale, de se présenter sur un support compatible avec la dignité de la profession, d’observer tact et mesure dans sa forme et son contenu et de ne pas être trompeuse pour le consommateur, sinon elle peut constituer un acte de concurrence déloyale.
Prévention. Les brochures d’éducation sanitaire ont toute leur place dans l’officine, la seule publicité autorisée résidant dans la mention du nom et de l’adresse du pharmacien. La diffusion de tracts ou de prospectus est possible à l’intérieur de l’officine, sous réserve, comme toujours, que les principes généraux en matière de publicité soient respectés.
Médicament. Le pharmacien d’officine doit vérifier que les caractères exigés par l’article L. 5122-2 du CSP (publicité non trompeuse et respectueuse de l’AMM, ne portant pas atteinte à la protection de la santé publique, présentant le médicament de façon objective et favorisant son bon usage) sont bien respectés par le laboratoire pharmaceutique auteur de la publicité. En cas d’infraction à l’article précité, il engage sa responsabilité pénale et l’amende infligée, selon sa gravité, peut aller jusqu’à 37 500 euros.
Annonces électroniques. Différents supports de publicité utilisés à l’intérieur du point de vente sont vus d’un mauvaise oeil par le conseil central A de l’Ordre : il s’agit notamment des journaux lumineux sources de nombreux abus et des bandes annonces électroniques en raison de leur caractère trop agressif, insistant et envahissant. Les messages vidéo bénéficient d’une plus grande tolérance de l’Ordre, à condition que le message soit diffusé silencieusement, que l’appareil soit placé de façon à ne pas être vu de l’extérieur, qu’il diffuse quasi exclusivement des informations d’éducation sanitaire. Les plages publicitaires ne doivent pas excéder 10 % de la durée totale du message vidéo et doivent être préalablement contrôlées.
Cadeaux. Cadeaux ou échantillons peuvent être donnés à la clientèle à condition d’être de « valeur négligeable ».
Consommation abusive. Le pharmacien doit s’interdire d’inciter ses patients par quelque moyen ou procédé que ce soit (par exemple en proposant trois boîtes d’un médicament familial pour le prix de deux) à une consommation abusive de médicaments. Rappelons, au passage, que l’inobservance des règles restrictives en matière de distribution des médicaments, par exemple la délivrance de produits listés sans exiger d’ordonnance, est jugée comme une pratique de concurrence déloyale.
Promotion. Un autre interdit porte sur la publicité en faveur des offres promotionnelles, mais le pharmacien a le droit d’informer sa clientèle de l’existence de remises par le biais d’un affichage ou d’un étiquetage, au reste, obligatoire.
Service offert. Le pharmacien ne peut vanter la qualité du service offert dans son officine, ceci pouvant être interprété comme un acte de dénigrement et de concurrence déloyale à l’égard de ses confrères.
A savoir
Selon l’article R. 5046-1 du CSP, « une publicité pour un médicament auprès du public ne peut comporter aucun élément qui comporterait des offres de primes, objets ou produits quelconques ou d’avantages matériels directs de quelque nature que ce soit ».
- L’IA au service des pharmaciens : un levier contre la fraude aux ordonnances ?
- « Non, monsieur Leclerc, les pharmaciens ne sont pas des nuls ! »
- [VIDÉO] Médicaments : on vous livre cette idée…
- Sante.fr : l’outil de référence pour faire connaître ses services aux patients
- Campagnes publicitaires de médicaments OTC et des produits de parapharmacie
- Bon usage du médicament : le Leem sensibilise les patients âgés
- Prophylaxie pré-exposition au VIH : dis, quand reviendra-t-elle ?
- Indus, rémunération des interventions pharmaceutiques, fraudes… L’intérêt insoupçonné de l’ordonnance numérique
- Financement des officines : 4 solutions vertueuses… ou pas
- Prescriptions, consultations : les compétences des infirmiers sur le point de s’élargir