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La pharmacie mutualiste ferme ses portes

Publié le 27 avril 2013
Par Frédéric Thual
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Le groupe Harmonie Mutuelle vient d’annoncer la fermeture de la Pharmacie mutualiste de Saint-Nazaire, la dernière de Loire-Atlantique. « C’est une nécessité financière due à un contexte national et local, justifie Jean-François Lemoine, directeur général d’Harmonie Soins & services, la filiale « réseau de santé » du groupe. Le tiers payant et le déploiement des génériques, qui étaient des missions assignées aux pharmacies mutualistes, se sont généralisés. A Saint-Nazaire, en dix ans, le chiffre d’affaires de la pharmacie mutualiste a baissé de 19 %. »

Ouverte au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, cette institution emploie 9 personnes (3 pharmaciens, 5 préparateurs et 1 rayonniste). Elle devrait définitivement baisser le rideau dans le dernier trimestre 2013. Un exemple qui « illustre l’état de la pharmacie en général, qu’elle soit mutualiste ou non », s’inquiète Philippe Rousseau, titulaire de la Pharmacie Bleu d’Anjou à Saint-Nazaire. Hervé Appriou, un autre pharmacien installé dans la commune, note qu’avec « la liberté des prix et la recherche d’économies, le positionnement de la pharmacie mutualiste est devenu moins concurrentiel ».

Des CA en baisse de 8 à 10 % pour les officines

Cette fermeture devrait donner « un bol d’air dans une ville où certaines officines souffrent », observe Alain Guilleminot, président de la FSPF en Loire-Atlantique. Car, à Saint-Nazaire, le chiffres d’affaires des 25 officines a, cette année, baissé de 8 % à 10 % et le taux de marge de 2 % à 3 %. En dix ans, Saint-Nazaire a également vu disparaître deux pharmacies. Il y en aurait encore trois de trop.

C’est dans ce contexte tendu que le président du syndicat s’était opposé au transfert de la Pharmacie mutualiste nantaise sur le site de la nouvelle clinique mutualiste Jules-Verne. « Cela aurait provoqué une levée de boucliers », reconnaît Alain Guilleminot.

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