Hémorragie chez Federgy

Départs en cascade de groupements emblématiques chez Federgy. Après PHR, Pharmactiv et Giropharm, Giphar (plus de 1 350 pharmacies adhérentes) a mis fin également à son adhésion à la chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacies. Annoncé officiellement début juillet, le départ du plus ancien des groupements date du mois d’avril. Les raisons invoquées par Jean-Baptiste de Coutures, président de Giphar, sont assez proches de celles des autres groupements sécessionnistes : une inadéquation de la stratégie de Federgy avec la défense des intérêts des professionnels de santé que sont les pharmaciens de ces groupements, une lenteur d’action, et l’absence de prise de position ferme de cette instance face à l’urgence de dossiers tels que la communication, les pratiques commerciales discriminatoires des laboratoires, la gestion des datas… « Il n’y a pas de divergences de vue, on ne claque pas la porte et on ne se quitte pas fâchés », précise néanmoins Jean-Baptiste de Coutures. Federgy fait aujourd’hui les frais de l’absence de consensus en son sein, entre les différents membres, sur la vision de la pharmacie de demain. « La profession est en pleine mutation, nous devons réagir vite, or Federgy réunit des groupements qui ne poursuivent pas forcément les mêmes objectifs et de ce fait, il n’y a pas de réel consensus pour avancer », poursuit le président de Giphar, soucieux de préserver l’originalité et l’autonomie de son groupement.