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Galénika
Du plaisir… Celui de se rencontrer, d’échanger, d’apprendre et de jouer. L’édition 2007 du salon Galénika a eu du succès les 13 et 14 octobre dernier à l’espace Champerret. Les débats ont fait salle comble, avec au programme : les évolutions possibles du métier, les nouveautés sur le préparatoire, l’opportunité de la carrière hospitalière ou comment devenir le co-pilote indispensable du titulaire. Les animations étaient aussi au rendez-vous : l’atelier maquillage, l’initiation au secourisme, le nouveau jeu de la Galénik’Académie, ou encore le buffet du samedi… Partenaire essentiel de Galénika, Porphyre vous présente les meilleurs moments… En espérant vous rencontrer en 2008 où Galénika fêtera ses 20 ans…
Les conférences Un préparatoire en mutation
Le texte des nouvelles Bonnes pratiques de préparations (BPP) est prêt. Il devrait bientôt être signé et sa parution est imminente. Xavier Cornil, adjoint au directeur de l’Inspection et des Établissements de l’Afssaps, l’a présenté en avant-première au cours du débat animé par Christine Julien, journaliste. « Les nouvelles BPP fusionnent les textes existants : les Bonnes Pratiques de préparations officinales (BPPO), les Bonnes Pratiques de préparations hospitalières (BPPH) et les Recommandations publiées par l’Adrapharm en 2003, commente-t-il. Le but était d’obtenir un texte commun utilisable pour la réalisation de toutes les préparations quelque soit leur lieu de réalisation, en PUI comme en officine. » Un des grands changements apportés par les BPP concerne les matières premières. Celles qui proviennent de fournisseurs agréés, tels la Cooper-DB3 ou Fagron, et qui sont accompagnées d’un certificat d’analyse et d’une garantie d’inviolabilité, n’auront plus à être contrôlées dès réception. Un test de cohérence portant sur la couleur et la granulométrie sera suffisant pour vérifier le produit commandé. Par contre, le contrôle des produits ne provenant pas de fournisseurs agréés est maintenu. Les pesées des matières premières devront dorénavant faire l’objet d’une double vérification soit par une personne qualifiée, soit par l’impression d’un ticket de pesée et être enregistrées. Autre changement : la sous-traitance, enfin reconnue, sera officialisée par l’établissement d’un contrat écrit entre les deux parties. Ce dernier indiquera les formes galéniques fournies, les délais de réalisation des préparations, les conditions de libération des lots et les modalités de transport. Les numéros de lots des matières premières devront être inscrits sur les fiches de fabrication afin d’améliorer la traçabilité car, explique Xavier Cornil, « il faut sortir d’une culture où rien n’est très bien écrit. » Dernier changement et d’importance, les préparateurs ne pourront plus libérer eux-mêmes leurs préparations, les lots devant obligatoirement être libérés par un pharmacien. « C’est une nouveauté du texte, commente Xavier Cornil, car il a été décidé que le pharmacien devait s’engager clairement sur ce point. » Enfin, contrairement aux Recommandations de l’Adrapharm, le texte des BPP a un caractère obligatoire, il sera applicable et opposable dès sa publication. Pour Fabien Bruno, pharmacien responsable du préparatoire au laboratoire Delpech et vice-président de la Société de officinaux sous-traitants en préparation (SOTP), « ce texte est logique et réalisable dans toutes les officines de France. Il unifie les pratiques qui différaient selon les régions. » Le texte a fait l’objet de concertations avec les pharmaciens et d’une enquête publique qui a suscité 77 remarques émanant notamment d’officines, de PUI et d’industriels. Quelques préparateurs ont fait part de leurs réflexions et, comme le souligne Xavier Cornil : « le terme de préparateur en pharmacie a été mentionné car cela nous a été clairement demandé. » Fabien Bruno, cependant, regrette que « les préparateurs ne se soient pas plus engagés. Ils se plaignent de ne pas être reconnus mais ils auraient dû dire qu’ils avaient la compétence et l’expertise nécessaires pour libérer une préparation. »
Quel préparateur pour demain ?
Où va le préparateur ? Quel est son avenir ? », voilà les questions posées par Claire Manicot, rédactrice en chef de Porphyre à ses invités au débat sur le préparateur de demain. Au moment où la baisse des effectifs en CFA se fait nettement ressentir. Les raisons ? « Les pharmaciens embauchent moins d’apprentis », selon Florence Hertel d’Avignon, par « la suppression du CAP et le passage de la formation à deux ans qui demande plus de travail aux maîtres d’apprentissage », selon Olivier Allo de Saint-Laurent-du-Var, et car : « la formation étant réduite à deux ans, il sort plus de diplômés qu’avant », selon Roger Halegouet de Paris. Pour Patrice Devillers, pharmacien et représentant le syndicat USPO : « cette baisse est liée au contexte économique. Les pharmaciens préfèrent attendre avant de signer de nouveaux contrats d’apprentissage. Et ils préfèrent embaucher une personne formée car la formation d’apprenti demande un effort et implique une volonté. » Interrogé sur la suite donnée au Contrat études prospectives (CEP) dont les résultats ont été publiés l’an dernier, Patrick Le Métayer, représentant Force Ouvrière, regrette qu’il n’y ait : « aucune volonté de la part des pouvoirs publics et des patrons pour que les conclusions deviennent une réalité. On espère que le CEP ne restera pas un rapport mort. » La seule possibilité pour que la profession évolue, avance un préparateur présent dans la salle, c’est que : « le pharmacien évolue et qu’il y ait une vraie reconnaissance du métier, que les tâches attribuées aux préparateurs soient clairement définies. Alors, le reste suivra. Ce n’est pas une question de diplôme, mais une question d’actes. » Un avis partagé par Patrice Devillers : « le pharmacien a besoin d’un collaborateur qui puisse le suivre dans ses nouvelles missions. Si le préparateur prend de nouvelles responsabilités, il sera mieux rémunéré. » Sur le plan de la formation, une ouverture vers la vente serait bienvenue pour Laurent Haon, directeur du CFA de la région Centre car : « le pharmacien est la seule profession de santé qui soit inscrite au registre de commerce. » Pour l’heure des Certificats de qualification professionnelle (CQP) viennent d’être signés par les partenaires sociaux. Ils devraient permettre une meilleure rémunération à ceux qui les auront. « Le fait de développer les CQP ne serait-il pas un palliatif de l’insuffisance de la formation initiale ? », se demande Laurent Haon, « il faudrait surtout arrêter de parler de la pharmacie d’hier et préparer les jeunes au métier de demain. »
À quand un ordre des préparateurs ?
Ils ont dit non. Tous les participants au débat étaient d’accord sur ce point. Il n’est pas opportun aujourd’hui de créer un Ordre des préparateurs. Céline Tuso, préparatrice, n’en voit pas l’utilité : « on a déjà des petits salaires, on ne va pas en plus cotiser à un Ordre pour avoir le droit de travailler. Avant cela, il faudrait plutôt revoir le niveau du diplôme et revaloriser les grilles de salaires. » De toute façon, une telle éventualité est impossible selon Roger Halegouet, représentant la CGC-CGE : « car les préparateurs ne sont pas rattachés aux professions paramédicales au Ministère de la Santé. » Quant à Patrick Le Métayer, représentant Force Ouvrière, il considère que c’est un « faux débat », il préfère encourager les préparateurs à adhérer à un syndicat dont : « la cotisation est en partie déductible des impôts quand une cotisation à un Ordre ne l’est pas. Les préparateurs sont déjà défendus par les syndicats qui sont des instances représentatives dont la légitimité est reconnue par le Code du travail. Il y a aussi la Commission des préparateurs au ministère de la Santé qui veille aux conditions d’exercice de la profession. » Un ordre n’a pas en effet pour mission de négocier avec les services publics comme le souligne Pierre Harmel, représentant le syndicat UNPF, « ça, c’est le rôle des syndicats et non celui d’un Ordre. Quant à une évolution du métier de préparateur, elle est envisageable si le rôle du titulaire lui-même évolue. Si le titulaire a plus de missions qui lui sont confiées alors il ne pourra pas tout faire et devra déléguer des tâches aux préparateurs. » Céline Tuso, elle, regrette que : « les préparateurs soient des râleurs et non des actifs. Quand il s’agit de se mobiliser, il n’y a personne, et pourtant il faudrait se regrouper pour être reconnus. » Peut-être que tout le problème est là, dans la reconnaissance du métier de préparateur en pharmacie, car, comme le fait remarquer un accompagnant, « je ne connaissais pas votre métier avant de rencontrer mon épouse. Je ne faisais pas de différence entre les pharmaciens et les préparateurs. »
Préparateurs aux commandes
Des clefs pour évoluer en officine, même quand le contexte n’est pas favorable. Même lorsque le pharmacien titulaire ne semble pas ouvert aux initiatives. Voilà ce que proposait François Pouzaud, journaliste, qui animait le débat « Préparateurs aux commandes ». Il n’y aurait, d’après une étude publiée dans Porphyre n°432, que 10 à 12 % de pharmaciens qui seraient prêts à confier des responsabilités aux préparateurs. Parmi ceux-ci, Hervé Zibi, pharmacien titulaire à Issy-les-Moulineaux, reconnaît qu’il fait figure « d’extraterrestre » au sein de la profession. Alors comment s’en sortir quand on n’a pas la chance d’être recruté par un de ces « titulaires que tout le monde recherche, ceux qui responsabilisent et qui délèguent » ? Ces clefs, trois préparateurs les ont trouvées et sont venus en témoigner. Pour Sandra Sibel, préparatrice dans le Gard, l’évolution s’est faite petit à petit. Préparatrice dans la même officine depuis 17 ans, Sandra s’est fait remarquée par les titulaires qui lui ont donné de plus en plus de responsabilité. Et qui, pour finir, lui ont accordé depuis 3-4 ans une totale autonomie. « L’important, dit-elle, c’est de donner confiance au patron et aux clients. De s’imposer tout doucement et de se former car plus on se forme, plus on est sûre de soi et plus cela se voit. » Autre témoignage, autre personnalité, avec Céline Tuso, préparatrice dans l’arrière-pays niçois, qui a choisi, elle, de bouger : « J’ai changé d’officine dès que je commençais à m’ennuyer ou que le coefficient ne me convenait pas. Je me suis formée toute seule et je leur montre d’emblée ce que je vaux pour négocier mon salaire. Je leur explique ce que j’apporte et ce que je veux faire. Il faut oser dire : je suis capable de… Un titulaire m’a dit qu’il n’avait jamais entendu une telle demande de la part d’un préparateur. » Cette démarche, plus mobile, plus volontariste, est cependant facilitée, reconnaît Céline, par le fait qu’elle n’a pas de contraintes familiales. De l’esprit d’initiative aussi pour Jean-Pierre Goulet, préparateur aux Antilles : « J’ai séduit le titulaire, en lui expliquant tout ce qu’il pouvait changer, comment les secteurs d’activité pouvaient évoluer et comment chacun trouverait à s’y impliquer. On n’ose pas instaurer un dialogue et pourtant il faut le faire. Ne pas se monter contre le titulaire non plus, et surtout avoir l’esprit d’équipe. » Ce qu’approuve Hervé Zibi qui « donne des responsabilités aux préparatrices qui veulent évoluer et qui se montrent compétentes et volontaires. » Pour ce titulaire, les pharmaciens sont en attente de propositions. En général, ils ne laissent pas partir une préparatrice dynamique et bien intégrée dans l’équipe officinale dont le titulaire occupe le poste de « capitaine », comme il se définit lui-même.
Quand l’hôpital ouvre ses portes
Une première pour les préparateurs en pharmacie hospitalière. Ils sont venus à Galenika présenter leur métier et leur diplôme aux préparateurs officinaux. Marie-Line Intilia, coordinateur pédagogique du centre de formation de Lyon, et Claudine Moinerie, qui occupe le même poste à Paris, ont présenté les nouvelles voies d’accès au diplôme depuis sa réforme en août 2006. « La formation initiale est désormais accessible sans limite d’âge à toute personne titulaire du BP, rappelle Marie-Line Intilia. Les trois autres voies sont l’apprentissage pour les jeunes de moins de 26 ans, ainsi que la promotion promotionnelle et la VAE pour les personnes travaillant déjà en hôpital. » Les épreuves de sélection sont organisées par chacun des neuf centres de formation qui commenceront à prendre les inscriptions au début de l’année 2008. Attention, « le nombre d’inscrits est très supérieur au nombre de places que nous proposons, prévient Claudine Moinerie. Aussi, il est essentiel de bien se préparer aux sélections qui consistent en une épreuve écrite suivie, en cas de réussite, d’une épreuve orale au cours de laquelle les candidats exposent leurs motivations et leur projet professionnel. » Parallèlement, les candidats à la formation hospitalière doivent trouver un financement de leur formation et de leur rémunération pendant l’année de formation en déposant un dossier auprès du Fongecif. Ils doivent s’y prendre au moins trois mois à l’avance et avoir, au préalable à cette démarche, demandé et obtenu du pharmacien titulaire une autorisation d’absence pour un congé formation. En effet, pour bénéficier d’un CIF (congé individuel de formation), il ne faut surtout pas démissionner. Ces financements sont réservés aux salariés qui souhaitent se lancer dans une reconversion professionnelle. Ils continuent à faire partie du personnel de l’officine tant qu’ils n’ont pas démissionné à l’issue de leur formation. Et pendant celle-ci, ils vont beaucoup travailler, car, précise Claudine Moinerie : « il y a 1600 heures de cours et une alternance de périodes de cours théoriques et de stages pratiques dans différents hôpitaux. Les stagiaires font toute l’année des allers-retours et ils doivent éventuellement prévoir d’avoir deux appartements lorsqu’ils sont domiciliés loin du centre de formation. » Un tel engagement nécessite d’avoir bien réfléchi à son projet professionnel, en ayant éventuellement réalisé au préalable un bilan de compétences afin de confirmer son choix. Les préparateurs intéressés peuvent aussi appeler les hôpitaux pour demander à visiter leur PUI (Pharmacie à usage intérieur). Car le métier de préparateur en pharmacie hospitalière n’a plus rien à voir avec le travail en officine. « Vous serez profondément changés par la formation, prévient Marie-Line Intilia, car elle va vous ouvrir sur d’autres horizons. Dans le cadre des différents modules, l’accès à des secteurs d’activités comme les blocs opératoires (vous pourrez assister à des opérations chirurgicales), les services de soins, et les rencontres avec les différents corps de métier, vous permettra, à votre tour, de devenir un vrai professionnel de santé. »
Le Dossier pharmaceutique, votre nouvel outil professionnel
Un client occasionnel demande un sirop pour la toux mais ne peut donner le nom des pilules vertes et des comprimés rouges qu’il prend par ailleurs. L’hypertendu traité mais incapable de dire quel traitement il prend et à quel dosage, ou encore le décryptage d’une ordonnance illisible, l’utilité du dossier pharmaceutique (DP) n’est plus à prouver. Isabelle Adenot, membre du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, est venue présenter ce futur outil. « Le DP, explique Isabelle Adenot, a pour objectif de sécuriser la dispensation, de recentrer l’acte pharmaceutique sur le patient et d’unifier le réseau Croix verte. » Concrètement, le DP donne la liste de tous les médicaments, prescrits ou non, acquis dans n’importe quelle une officine par un patient au cours des quatre derniers mois. « C’est un outil choisi par la profession qui s’engage et finance sa mise en place, rappelle Isabelle Adenot. Les leviers de la réussite sont : la confiance des acteurs, professionnels de santé ou patients, le respect des droits des patients, la facilité d’utilisation et la performance du dispositif. »
Galénika, c’est la possibilité d’aller à la rencontre des laboratoires, des centres de formation ou des associations. Étaient partenaires du salon : ACPPAV, Alliance Healthcare, Alphar, ANPPH, Arkopharma, ARX, Avene, Boiron, Botticelli, CFE-CGC chimie, CFPP-CFA-Paris, Comptoir pharmaceutique et médical, Contapharm, Cooper-DB3, Ducray, Eucerin, Fagron SAS, Galénic, Paul Hartmann, Juléo, Klorane, L’appel médical, La Cerp, Medela France, Mediecos International, Medi France, Merial, Groupe Mornay, l’OCP, Pharminterim, Pierre Fabre Santé, Pierre Fabre Oral Care, Plantes et médecines, l’association PPAS, Reckitt Benckiser Healthcare, Rottapharm, Serubi, Sokei, Véto santé.
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