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© Getty Images/iStockphoto
Expérimentation Osys : une centaine d’officines se lancent dans trois nouvelles régions
Fort de l’intérêt qu’il suscite et de ses premiers résultats après son déploiement en Bretagne depuis septembre 2021, le dispositif Osys investit trois nouvelles régions : le Centre Val de Loire, l’Occitanie et la Corse. Un arrêté a paru au Journal officiel le 22 septembre.
Cette expérimentation portée par l’association Pharma Système Qualité (PHSQ) est menée sur le modèle de l’article 51 de la loi de financement de la Sécurité sociale de 2018. Elle fait de l’officine une « gare de triage » face à des situations de premier recours. Suivant des arbres décisionnels, le pharmacien oriente le patient vers la consultation médicale, un service d’urgence ou s’en tient à sa proposition de conseil. De plus, comme indiqué dans un arrêté paru au Journal officiel le 17 août, les pharmacies impliquées dans Osys peuvent dispenser des antibiotiques sans prescription médicale à des patients dans le traitement de cystites (femmes de 16 à 65 ans) et d’odynophagies (de 6 à 45 ans), selon des protocoles nationaux et hors structure d’exercice coordonné.
Le cahier des charges de cette extension de l’expérimentation sera publié sur le site internet du ministère de la Santé et de la Prévention. Les modalités de mise en œuvre sont dupliquées sur celles qui sont appliquées dans le cadre de la seconde phase expérimentale en Bretagne. Au lieu de 13 initialement, le triage s’est recentré sur six situations de premier recours : plaies simples, piqûres de tiques, brûlures de premier degré, conjonctivites, brûlures mictionnelles et douleurs pharyngées. Le recoupement des deux dernières situations avec le récent arrêté permettra au pharmacien d’aller plus loin dans sa prise en charge au comptoir.
En Occitanie comme en Centre Val de Loire, 40 officines deviennent participantes. En Corse, ce sont 30 officines qui se lancent. Au total, 110 pharmacies qui viennent s’ajouter aux 74 déjà opérantes en Bretagne. Côté calendrier, la formation des pharmaciens est prévue pour mi-octobre avec un lancement au dernier trimestre de cette année. Pour les trois nouvelles régions; la durée de l’expérimentation est fixée à 24 mois avec une date de début au 1er janvier 2024 pour une fin au 31 décembre 2025.
La sélection des nouvelles régions par les agences régionales de santé est guidée par des problématiques de sous-densité médicale. L’implication des pharmaciens dans les protocoles de dispensation d’antibiotiques est conditionnée à un travail en équipe avec les médecins. Dans les régions concernées, le projet ne peut pas être mis en œuvre sans leur bienveillance. Les unions régionales des professionnels de santé (URPS) des médecins libéraux ont en charge d’adresser un courrier de présentation à l’ensemble de leurs confrères. « De leur côté, les pharmaciens doivent avertir les médecins environnants de leur entrée dans le dispositif et un médecin référent est désigné en cas de besoin pour l’officine », indique Martine Costedoat, directrice générale de PHSQ.
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