DOM&VIE OUVRE UN PREMIER SHOWROOM

Le vieillissement de la population est un enjeu social et de santé publique, auquel la société devra faire face dans les années à venir. Selon une étude Insee de juillet 2019, la France devrait compter 4 M de seniors en perte d’autonomie en 2050 – dont majoritairement les 75 ans et plus (30,2 %). Aujourd’hui, la majorité des seniors en perte d’autonomie vit à domicile. D’ailleurs, 85 % d’entre eux y sont favorables, selon une étude Ifop-Sociovision réalisée pour la Fédération du service aux particuliers (FESP), en février 2019.

Une prise en charge globale.

A la tête de Dom&Vie, deux amis d’enfance, confrontés à la dépendance d’un proche. « En dehors des maisons de retraite, on s’est vite aperçu qu’il n’y avait pas de structure pour accompagner, de A à Z, les seniors en perte d’autonomie à leur domicile », explique Mickaël Cohen, l’un des deux cofondateurs. Ainsi, la société propose une prise en charge globale, allant de l’évaluation du domicile à la conception du projet d’aménagement, jusqu’à l’installation de solutions d’autonomie et d’accessibilité pour la cuisine, la salle de bains, les espaces de circulation et même la domotique. Si jusqu’à présent Dom&Vie s’appuyait sur un catalogue présenté à un réseau de partenaires santé de proximité (ergothérapeutes, infirmiers, pharmaciens…), l’enseigne a choisi de poursuivre son développement en se lançant dans l’ouverture de magasins physiques, pour permettre à ses clients de se projeter concrètement dans leur future installation. Première ouverture en date : un espace de 80 m² à Paris, au 221 rue Lafayette (10^ème arr.), en février 2020. « L’ouverture de ce showroom est une évolution de notre concept et permet d’apporter une proximité maximale sur un emplacement physique », poursuit Mickaël Cohen. « Le showroom est un lieu de vie où nous organiserons des ateliers thématiques, mais aussi un lieu expérientiel de mise en situation pour nos clients, afin de mieux se projeter dans leur nouvel environnement ».

Comme à la maison.

Ce concept store parisien se présente sous la forme d’un appartement et s’articule autour de quatre espaces distincts : “Se laver” avec l’exposition de solutions pour une de salle de bains sécurisée, “Se déplacer” avec le monte-escalier Silverlift, “Cuisiner” avec une cuisine ergonomique motorisée, sans oublier l’espace réalisation de projet – en forme de maisonnette – pour créer un aménagement sur-mesure. Une matériauthèque, présentant plusieurs nuanciers de matériaux et de couleurs, est à disposition sur un mural. L’objectif final étant « de plonger les clients dans une atmosphère expérientielle de bien-être » et de leur proposer un niveau d’information le plus élevé possible. « Il n’est pas question de présenter une forme d’hôpital à la maison, assure l’entrepreneur. Nos points de vente ont vocation à rassurer un public parfois fragile comme les aidants familiaux, à montrer les produits en situation et à créer un lieu de vie. »

Créer un lien social.

Une fois par semaine, des ateliers seront organisés autour du maintien à domicile. Mais, une fois de plus, pas question d’ateliers santé ou médicaux qui pourraient être anxiogènes ! Place à des séances de sophrologie ou de bien-être, ou à des petites conférences pour apprendre à trier ses documents administratifs, éviter les chutes ou découvrir l’intérêt de la domotique à domicile… « C’est une manière d’informer tout en créant du lien social », assure Mickaël Cohen. Chez Dom&Vie, le lien est également très présent, grâce à un interlocuteur dédié, qui coordonne chaque projet depuis sa conception jusqu’à sa réalisation. « Le chargé d’affaires se rend au domicile des clients pour établir un diagnostic, puis un devis pour les travaux. Il s’occupe également de faire valoir les subventions auxquelles les personnes en perte d’autonomie ont le droit pour aménager leur domicile. » En effet, les montants peuvent parfois être élevés pour certains retraités : entre 4 et 5 000 € pour transformer une baignoire en douche, 7 à 10 000 € pour refaire une salle de bains et entre 10 et 12 000 € pour une cuisine. « Ainsi, la mobilisation de ces subventions permet de rendre ces équipements accessibles au plus grand nombre. »

Un corner en pharmacie.

Quatre points de vente – selon le même schéma que l’unité parisienne – sont en cours de travaux : 2 dans l’Essonne (à Mennecy et Draveil), un dans les Hauts-de-Seine (à Bourg-la-Reine) et 1 dans le Puy-de-Dôme (à Clermont-Ferrand). « Nous visons un réseau de 40 franchises en magasin physique dans les centres-villes d’ici à deux ans ». Mais parallèlement, Dom&Vie pourrait également s’appuyer sur les officines. « Nous testons actuellement un partenariat commercial dans plusieurs pharmacies, sous la forme d’un corner. Nous profitons du flux de l’officine, et le pharmacien, de son côté, renforce son rôle d’acteur de proximité en proposant une offre d’accompagnement à domicile pour les seniors. » Un vrai enjeu éthique et commercial donc pour les officines…

4 M

de seniors en perte d’autonomie, en 2050. Source (Insee).

40

magasins franchisés d’ici à 2 ans. Tel est l’objectif fixé par le groupe.

1 Vive le magasin physique ! Dom&Vie, qui proposait jusqu’alors une offre sur catalogue en s’appuyant sur des partenaires santé de proximité (ergothérapeutes, infirmiers, pharmaciens…), renforce son développement en ouvrant des magasins physiques et des corners.

2 Une mise en scène expérientielle. Le point de vente est aménagé comme un appartement. Et non comme un hôpital ! Objectif : rassurer les aidants familiaux et créer un lieu de vie.

3 Un espace réalisation de projet. Dom&Vie crée des aménagements sur-mesure, avec un seul interlocuteur qui gère le projet de A à Z.

4 Un showroom de 80 m². Il s’articule autour de 4 univers : « Se laver », « Se déplacer », « Cuisiner » et un espace réalisation de projet.