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Publié le 22 janvier 2022
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Définitivement, la santé, dans ses dimensions humaine, animale et environnementale, s’érige en sujet capital, recueillant les suffrages des Français qui en font leur préoccupation principale. Une préoccupation qui ne semble pour l’instant pas ou pas suffisamment partagée par les candidats à la présidentielle. Lesquels ne s’intéressent par ailleurs que très modérément à ceux qui incarnent la santé : les professionnels du secteur. Comme si ce que nous vivons depuis presque deux ans n’était tout au plus qu’un mauvais rêve. Dans le maelström créé par la pandémie, les professionnels de santé sont pourtant au cœur du système, sans cesse sollicités pour résoudre des difficultés qui se succèdent à un rythme effréné. En cela, ils doivent absolument être placés au cœur des décisions. Et ne pas se retrouver relégués au rang de simples spectateurs, tout juste bons à être mis devant le fait accompli et par là même en porte-à-faux vis-à-vis de leurs patients. Histoire de ne pas perdre de vue que, pour convaincre ces patients, éclairer une décision, qu’elle soit médicoéconomique ou médicopolitique, les conseils prodigués par les professionnels de santé restent un formidable levier à exploiter.

Lorsqu’il nous a été demandé par le Haut Conseil de la santé publique d’analyser la période de crise générée par la pandémie, notamment les mécanismes et les conséquences d’une communication dans l’urgence bousculant ce temps de la recherche et du doute si indispensable à la science, et de rédiger la tribune que nous portons à votre connaissance cette semaine (pp. 8 à 11), nous avons dressé des constats qui nous paraissent essentiels à prendre en compte dans les programmes des candidats à l’élection présidentielle. Parce que, la page de celle-ci tournée, une autre crise sanitaire viendra la remplacer. Peut-être. Une crise qui impliquera à nouveau tous les professionnels de santé. Sûrement.

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