Tarif de référence : L’appel des génériqueurs
Avant le vote du PLFSS 2003, les génériqueurs ont, à titre individuel ou par l’intermédiaire de l’association GEMME (Générique même médicament), multiplié les contacts pour tenter de s’opposer au tarif de référence. « Pourquoi casser un système qui marche ? Le dispositif actuel génère des économies substantielles, durables et qui vont encore croître », assure Philippe Ranty (photo), P-DG de GNR-Pharma et secrétaire général du GEMME. « Instaurée en Espagne en 2000, cette mesure a provoqué une chute d’un tiers du marché des génériques, car les princeps ont aligné leurs prix sur le forfait de remboursement », a également rappelé Didier Barret, président de Merck Génériques, lors du congrès de Pharma Référence.
Si les génériqueurs n’avaient guère d’illusions quant à la suppression du forfait, ils continuent d’oeuvrer pour en limiter les dégâts. Didier Barret suggère ainsi d’appliquer un forfait de remboursement « dans un délai de 18 à 24 mois après l’inscription au Répertoire, si et seulement si le volume de génériques atteint est insuffisant dans le temps imparti ». Ce forfait pourrait être calculé, selon Didier Barret, sur la base d’un prix moyen pondéré par les volumes du princeps et de ses génériques ; pour les molécules déjà inscrites et caractérisées par de faibles taux de substitution, des seuils de 40 %, 50 %, ou 60 % à atteindre – dans un laps de temps restant à définir (par exemple 6 ou 9 mois) – pourraient également être fixés.
Dans les prochains mois, le rôle des pharmaciens est donc capital. « S’ils arrivent à faire plus de génériques, on peut espérer que les pouvoirs publics n’utilisent pas l’arme du prix de référence, analyse Philippe Ranty. Dans le cas contraire, ils risquent une violente perte de marge ».
- [VIDÉO] Médicaments : on vous livre cette idée…
- Comment la politique américaine pourrait aggraver le risque d’épidémies
- Regroupement : rêver d’un centre-bourg pour se réveiller en centre commercial
- Compression veineuse : un marché sous pression
- IA en santé : « Sans règles, pas de marché ; sans marché, pas de money »
- Territoires fragiles : le zonage change, ferez-vous partie des pharmacies qui bénéficieront de l’aide ?
- Méningites : vaccination massive en région rennoise
- Autotests grippe/Covid-19 : les pharmaciens en alerte sur leur fiabilité
- Sanctionnée pour s’être installée trop rapidement à proximité de son ancienne officine
- Nutrielement : N Lab lance sa gamme sport et bien-être en pharmacie

