« Si j’avais su, je n’aurais jamais vendu d’alcool… »
On n’en vend plus depuis déjà 3 à 4 mois. Il y a eu des contrôles, les ventes se font beaucoup pour des Belges », explique une pharmacienne exerçant à Comines, côté France, à proximité de la frontière franco-belge.
Depuis la publication d’un article dans La Voix du Nord le 13 février et titré « Des Belges leur ont acheté de l’alcool à 90° pour faire des “apéritifs maison” : des pharmaciens du Nord épinglés », le bouche-à-oreille a fonctionné au moins le long de la frontière, recommandant une réduction drastique de la vente d’alcool à 90°. « L’alcool à 90° est toujours en vente libre, à des quantités raisonnées et pour un usage thérapeutique », explique un titulaire tourquennois.
1 000 litres vendus en une seule fois !
Un pharmacien a effectivement été épinglé par les Douanes du Nord. Il aurait vendu 1 000 litres d’alcool à 90°, sachant qu’au-delà de 100 litres les ventes ont toutes les chances d’être considérées comme hors normes et « indéfendables ». « J’exerce depuis plus de quarante ans, indique un autre titulaire, et je sais bien qu’au-delà de 250 ml, c’est pour faire de l’alcool. Cent litres par an, c’est 7 à 8 litres par mois et une trentaine de clients. Mille litres, c’est 3 litres par jour, forcément vendus par litre. Ce n’est pas pour rien qu’on parlait de “tourisme de l’alcool”… »
Il est vrai qu’à 55,54 € le litre à Ploegsteert et de 6 à 10 € côté français, le consommateur belge ne va guère hésiter. « On me dit que je risque de 20 000 à 60 000 euros d’amende. Si j’avais su, je n’aurais jamais vendu… », indiquait, à La Voix du Nord, un pharmacien proche de la frontière pris en faute par les Douanes. On le comprend.
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